Foire aux Question des Jardins Partagés
selon la conception des Pousses de Versailles accès direct à la page

Notre intention : permettre au plus grand nombre de participer à notre projet et en même temps permettre aux personnes qui s'engagent sur la durée et sur la régularité à bénéficier de leur engagement.

  • Que veut dire « jardin partagé » ? - Dans notre conception, cela signifie que tout le monde peut y venir participer aux activités de jardinage. Aux heures d'ouverture ou quand un jardinier permanent est présent.
  • Qui peut venir au jardin partagé ? - Tout le monde. Amis-es ou famille de passage, enfants.
  • Que signifie « Jardinier occasionnel » ? - C'est une personne qui vient occasionnellement, quand il le souhaite, sans contrainte, sans engagement.
  • Quelle tenue prendre? - Non salissante, bottes (bien fourrées en hiver), gant (si possible).
  • Quand puis-je venir ? - Quand c'est ouvert ou si présence d'un jardinier sur place.
  • Comment est-ce ouvert ? - Voir agenda sur la page du site
  • Combien de temps ? - De 5 mn à 3h. C'est à votre convenance dans les limites de l'ouverture du jardin.
  • Combien de fois ? - A votre convenance. Une fois pour voir ... ou tous les jours si vous êtes jardinier permanent.
  • Comment savoir ce que je vais faire ? - Les tâches sont définies sur place lors de la tournée de démarrage, selon la saison.
  • Comment m'intégrer ? - Au démarrage de l'activité commune hebdomadaire, les jardiniers permanents (et les jardiniers occasionnels) font ensemble le tour du jardin. Nous observons ce qui est. Et les jardiniers permanents décident ce qu'il convient de faire. Ensuite il vous suffit de rejoindre l'activité l'activité de votre choix.
  • Que se passe t'il si j'arrive après la tournée ? - Pas de souci. Vous pouvez intégrer directement une des équipes ou vous aidez une personne qui réalise une tâche. C'est en fonction de ses besoins et de vos souhaits.
  • Qu'est ce que je vais faire en jardinage ? C'est selon les saisons et selon les ateliers choisis par les jardiniers permanents.
  • Quels sont les activités ? - C'est selon les priorités définies par les jardiniers permanents. Exemple : préparation du sol et de la terre, compost, plantation, désherbage, paillage, préparation des semis, clôturage des planches, bricolage, ?
  • Qui peut prendre les légumes récoltés ? - Les jardiniers permanents.
  • Comment devenir jardinier permanent ? - Voir la charte et le Règlement Intérieur de chaque jardin.
  • Puis-je venir avec mes enfants ? - Avec plaisir, sous votre responsabilité.
  • Puis-je venir avec un animal domestique ? - Nous avons une préférence pour le laisser à l'extérieur ou juste à l'entrée du jardin.



Agro-écologie ou permacuture
Du point de vue des techniques de jardinage, il y a très peu de différences entre l'agroécologie et la permaculture. C'est un sujet de spécialistes. C'est très proche.
La culture sur butte, le mélange des plantes ou le paillage existent depuis longtemps en agro-écologie et biodynamie. Et même avant. Ces techniques ont été remises au gout du jour, et c'est une bonne chose, par la permaculture.
Et en même temps la permaculture a une vocation beaucoup plus large. Ce n'est pas une technique d'agriculture. La permaculture vise aussi les relations humaines et l'organisation de tout espace. Là, où l'agro-écologie se destine à faire de l'agriculture en tenant compte de l'éco-système et du vivant.

Agro-écologie
Le sujet fut lancée par Pierre Rabhi en France avant la permaculture. "Soigner la terre nourrir les hommes" est la base de la pratique agro-écologique. C'est aussi une définition de la permaculture données par Patrick Whitefield et reprise par le Bec Hellouin. Perrine Hervè Gruyer, fondatrice du Bec Hellouin, intervenante dans le MOOC Permaculture, parle de Permaculture ou d'agroécologie en fonction de son public tout en disant la même chose.

Agro-écologie : faire confiance à la nature et apprendre de ses échecs quand la Permaculture propose d'appliquer l'autorégulation et d'accepter les rétroactions.

Proposition en agro-écologie : il est parfois très apprenant de se lancer sans crainte. Quand la permaculture dit "- Faire le plus petit effort pour le plus grand changement"

La permaculture est un terme, devenu populaire dans certains milieux. Il a eu l'avantage d'attirer le regard d'un public large vers une gestion de l'espace et vers des modes d'agriculture et de jardinage respectueux du vivant et de la nature.
Les principes de la permaculture
  • Prévoir l'efficacité énergétique de votre design
  • Travailler avec la nature plutôt que contre elle
  • Faire le plus petit effort pour le plus grand changement
  • Ne pas produire de déchets
  • Intégrer plutôt que séparer
  • Chaque élément a plusieurs fonctions
  • Chaque fonction est remplie par plusieurs éléments
  • Emplacement relatif
  • Appliquer l'autorégulation et accepter les rétroactions
  • S'adapter au changement avec créativité
La permaculture propose des temps d'observations et de réflexions avant de commencer à agir.


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Ci-dessous, quelques conseils tirés de notre expérience pour se lancer dans la création d'un jardin partagé à coté de chez vous. Ce sont des propositions tirées de nos expériences et non des vérités. Vous pouvez faire certaines de ces étapes en parallèle. Nous vous invitons à écrire et rédiger chacune de ces étapes pour faciliter l'arrivée de nouveaux arrivants et pour les partager avec le plus grand nombre dont vos soutiens durant la mise en oeuvre du projet.

  • Etape 1 - Définir votre intention, la raison d'être de ce projet ? Pourquoi vous voulez faire un jardin potager partagé ? Les raisons peuvent être multiples et en même temps il n'y a pas plus de une à deux raisons qui dominent. A vous de trouver votre motivation fondamentale.
    • Nous avons déjà rencontré les raisons d'être suivantes : pour me nourrir, pour apprendre, pour faire pousser des légumes (pas forcément équivalent au fait de se nourrir), pour créer du lien avec d'autres personnes, pour l'esthétique, pour l'agrément et le loisir, pour créer du lien social avec des personnes exclues, pour faire de la pédagogie vers les adultes ou vers les enfants, y faire des rencontres amicales ...
    • Définir mon intention, c'est fixer la direction, le but ou au moins le chemin que vous voulez prendre.
    • Cette définition aidera les autres participants, vos soutiens à se positionner et à vous aider s'ils rejoignent votre projet. Voir des exemples avec la charte du Jardin de l'Horloger ou le Jardin du Partage
    • Notre expérience est que si dans la raison d'être il est proposé trop d'objectifs au départ d'un projet, les participants vont certes y adhérer plus facilement et en même temps la mise en oeuvre sera plus complexe car chacun voudra mettre en oeuvre et mette en avant SA motivation d'où des risques de conflits sur les stratégies. C'est pourquoi nous conseillons de proposer un seul objectif principal et une fois que le projet a démarré vous aurez toujours le loisir de proposer d'autres intentions et activités.

  • Etape 2 - Identifier d'autres jardiniers potentiels ? Cela donne plus de poids à votre projet. De commencer à identifier de futurs jardiniers. Vous permettra d'identifier des compétences. Compétences en jardinage, bricolage, communication, relation avec institutions, informatique, liens avec d'autres associations pour de l'entraide ... Vous pouvez recruter ces jardiniers via le réseau des Colibris, via les associations liées à l'environnement, via la presse locale, voisins, amis, ...
    • Regrouper d'autres participants vous permettra de tester votre capacité à présenter votre projet, à répartir les taches, à apprendre à travailler en collectif.
    • Nous vous invitons pour cette phase à consulter et même idéalement à participer notre groupe sur la Gouvernance Partagée.
    • Au démarrage 3 ou 4 personnes actives et bien motivées sont suffisantes à cette étape même si à terme le jardin partagé vise 20 ou 30 personnes. 3 ou 4 personnes c'est suffisant pour avoir une crédibilité vis à vis de vos interlocuteurs. Le projet est passé du stade "projet individuel" au stade "projet collectif". Et c'est le plus important ;-)

  • Etape 3 : Qui va porter le projet? Qui va signer ? Il faut se préparer à accepter de porter cette responsabilité si une opportunité soudaine et rapide se présente. Une hésitation même temporaire peut inquiéter. Pour la personne ou l'institution éventuellement prête à confier un espace via une convention il y a toujours UNE personne signataire. Parfois deux au plus qui portent le projet. Mais pour l'institution un seul signataire est préférable.
    • C'est vrai pour un jardin comme pour tout autre projet. Même s'il peut y avoir une impulsion de la part d'un plus grand nombre. Et même si ce peut être plusieurs personnes motivés au départ qui vont prendre des engagements sur des actions.
    • Pour la personne privé ou public qui va confier le terrain de jardinage il y aura un interlocuteur principal avec l'atout de se dire qu'il y a aussi une équipe motivée derrière cet interlocuteur principal. Même si ensuite en interne la gouvernance est collégiale ou partagée. Il est préférable de s'y préparer. En avoir conscience. Et que ce soit dit et échangé avec le groupe des jardiniers.

  • Etape 4 : Quel association ? vis à vis de l'extérieur il est utile qu'une association porte le projet. Vous pouvez la créer ou demander à une association existante locale et reconnue de vous aider. Au moins à titre temporaire. Si vous demandez à une autre association de porter la responsabilité, elle va devenir signataire vis à vis de l'institution. Nous aurions plaisir à vous aider dans cette étape si cela fait sens pour vous.
    • Nous vous invitons à bien être parfaitement au clair avec cette association sur ses intentions et sur la raison d'être du projet. D'être parfaitement en phase, grâce à de nombreux échanges et écrits, avec la conception et le degré de liberté que cette association porteuse du projet acceptera de vous laisser.
    • Nous vous invitons à vous rapprocher d'associations locales ayant parfois plus d'habitudes sur la gouvernance partagée comme par exemple les Pousses / Colibris, les Villes en transition. Un choix fait dans l'urgence au départ peut se révéler douloureux assez rapidement si l'association porteuse souhaite reprendre la main sur le jardin avec sa propre vision ou ses intentions non partagées.

  • Etape 5 : Cahier des charges ? Vous pouvez poser des souhaits, voir des exigences (révisables) sur ce que vous recherchez. Expression du besoin: proximité route, bruit, eau, environnement, surface minimum, terre, ... Ce peut être très variable selon le niveau d'urbanisation.
    • Nous vous invitons néanmoins à ne pas être trop exigeant afin d'avoir plus d'opportunité, de commencer de suite même si le terrain n'est pas l'idéal ce qui vous fera une expérience et une légitimité pour lancer ensuite d'autres projets ailleurs avec plus d'opportunités. Et inspirer certainement aussi d'autres porteurs de projets.

  • Etape 6 : Visites ? Prévoir d'aller voir d'autres jardins partagés. C'est un moyen très efficace et très simple pour apprendre. C'est toujours très riche. Très concret. Permet de souder l'équipe. Toute visite sera la bienvenue même celle d'un jardin particulier. Vous pouvez aussi organiser une conférence ou la projection d'un film en lien avec le sujet. Une grainothèque ? Un apéro-graine ? Un "stage" de permaculture ?

  • Etape 7 : Communication ? Il est pratique de réaliser une "plaquette" pour résumer en un format A4 le projet. Ou une page FB. Ou un site. Vous pouvez créer une page sur ce site pour commencer à communiquer sur votre jardin. Nous pouvons vous y aider.

  • Etape 8 : Rdv avec institutions ? Quand vous commencez à être un peu au clair sur vos intentions, équipe, souhait, cahier des charges ... vous pouvez commencer à prendre des rdv auprès des institutions. Nous vous proposons de contacter ces institutions (mairie, communauté d'agglomération, association, institutions religieuses, ...) non pas pour demander un terrain mais pour leur demander des conseils sur les personnes à contacter pour avoir des idées et des conseils pour identifier un terrain potentiel ? Selon notre expérience et selon la disponibilité du porteur de projet il est possible d'obtenir un terrain entre 3 mois (il arrive même parfois que le terrain arrive tout seul comme un cadeau) à 18 mois.
Selon notre expérience, le terrain est ce qu'il y a de plus facile à obtenir. Nous savons qu'en disant cela nous risquons de vous surprendre. Toutes les étapes en amont sont en fait les plus difficiles, à savoir se changer soi-même et mettre de la clarté à plusieurs sur ce que nous voulons vivre à travers ce projet collectif.

A votre disposition si vous avez des demandes


Historique : le champ des possibles
En 2015 il n'y avait pas de jardin partagé à Versailles.
Et depuis Il y a eu plus de 8 jardins partagés sur Versailles.
Il se trouve que pour différentes raisons ces jardins sont soutenus par le mouvement des Pousses de Versailles.
Et en même temps nous aurions vraiment de l'élan et de la joie si des personnes ici ou ailleurs avaient le souhait de monter un projet à leur convenance, par exemple au nom d'une autre association. Ce serait même assez chouette que d'imaginer cela ! ;)
Nous connaissons plusieurs lieux potentiels.
Et il est parfaitement possible de lancer d'autres projets avec d'autres pratiques / règles ou mode de fonctionnement.
Pour ouvrir le champ des possibles et ne pas rester enfermer sur un seul modèle. Il peut y avoir d'autres façons de faire.

Le projet avant 2015 : Un jardin partagé à Versailles ?
L'idée pouvait sembler un peu folle. L'objectif était de cultiver un potager à plusieurs sur une surface d'au moins 200m2 à Versailles. Partager les taches entre 8 à 15 personnes = 2h/semaine de Avril à Octobre.
Encadrement technique par Philippe qui a suivi une formation au Potager du Roi, qui a par la suite été l'assistant bénévole du formateur pendant 2 ans. Il donne également en qualité de bénévole depuis 2 ans des cours d'initiation au jardinage biologique dans l'association La Quintinie dont il est membre depuis 2010. Association de 86 jardins familiaux sur le site des Mortemets et de la Pierre Plate Haute.
Méthodes naturelles : permaculture, bio- intensive, biodynamie. Budget : outils, graines, environ 400 euros.