Forum Ouvert Transition - janvier 2016

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"Comment construire ensemble une communauté de citoyens engagés dans la transformation de nos territoires de Versailles et des communes limitrophes ?"
Un moment de réflexion, un moment de rencontre, un moment d'échange d'idées ... Venez proposer, écouter, initier, participer, réfléchir, ...

Lieu : Gymnase Richard Mique
Date et horaire : 21 février 2016 - 12h à 18h
50 participants
Ouvert à toute personne qui désire faire sa part pour faire en sorte que la planète et notre environnement se portent mieux.La première réunion des Colibris de Versailles en mars 2015 a été lancée sous cette forme. Un an après, il était souhaitable de recommencer pour nous inspirer les uns avec les autres.
Situation actuelle : bien que non issu de ce groupe, un projet de magasin coopératif existe aujourd'hui à Versailles voir ici

1. Comment changer son mode de vie :
- Adhérer à une AMAP et soutenir nos producteurs locaux en achetant local et bio.
- Aider des agriculteurs bios à s?installer : la cagnotte solidaire, Terre de liens
- Se regrouper entre citoyens pour défendre des projets, exemple faire face à la concurrence des magasins bio industriels.
- Lancer sa propre activité. Exemple : la Forge à La Verrière est une CAE, coopérative d?activité et d?emplois où des auto-entrepreneurs offrant des services différent lancent leur activité toute en bénéficiant de la couverture judiciaire de la coopérative. Un pourcentage de leur bénéfice est renversé à la coopérative tandis que ce qui reste leur est renversé sous forme de salaire mensuel, ce sont des auto-entrepreneurs salariés.
- Changer de banque : La Nef devient une banque en Avril. Il est important de savoir ce que les banques font de notre argent.
- Investir pour des projets énergétiques. Exemple : Enercity, 1ère coopérative énergétique citoyenne en IDF dont le premier projet est l?installation de panneaux solaires à la Verrière.
- Ã?tre responsable sans culpabilité, se REAPROPRIER sa citoyenneté en se tenant au courant des décisions des politiques et des lois votés au parlement. Des plateformes citoyennes sont développées pour permettre aux citoyens de s?exprimer : http://parlement-et-citoyens.fr/ , https://laprimaire.org/

La transition n?est possible que si on se réapproprie collectivement notre citoyenneté. La coopérative intégrale étant le résultat final (et non une fin en soi) de ce processus.

2. La coopérative Intégrale :
- Une coopérative intégrale est une organisation qui regroupe plusieurs services initialement proposés par l?Ã?tat mais dans une structure dont le modèle économique et de gouvernance sont démocratiques et basés sur l?échange, la mutualisation et l?autogestion.
- Pourquoi démocratique ? l?ensemble des décisions sont prises en assemblée où participent tous les membres de la coopérative.
- L?exemple le plus connu est celui de la CIC, coopérative intégrale catalane mais il en existe d?autres.
- Comment sont-elles financées ? Si on prend par exemple un artisan qui devra payer des taxes à l?état afin de créer son entreprise, il les versera plutôt à la coopérative. Il pourra ainsi bénéficier de la structure économique et judiciaire de la coopérative tout en profitant de tous les services administratifs qu?elle apporte. Exemple de services : santé, transport, alimentation etc
- Video explicative : https://vimeo.com/53486884
- Un article de bastamag : http://www.bastamag.net/La-cooperative-integrale-catalane-ou-comment-fonctionner-hors-du-systeme
- Une coopérative intégrale en IDF ? http://cooperativeintegrale.fr/
Rédactrice Celina

Résultat : un groupe biodiversité est né peu de temps après chez les Colibris de Versailles
Sensibiliser les bailleurs et éduquer la population
rédactrice Aurélie

Nous sommes partis du cas concret de la cité de Beauregard à La Celle St-Cloud où il existe de nombreux espaces verts communs qui ne sont pas exploités alors que les relations entre les habitants sont de moins en moins existantes. Cet exemple nous a amené à réfléchir à la meilleure manière de parvenir à mobiliser la population pour qu?elle se réapproprie les parties communes. Le parti-pris était de se dire que la nature était un très bon vecteur pour réapprendre à communiquer et à se relier.
Il ne s?agit pas de partir vers plusieurs jardins collectifs mais vers l?exploitation d?une grande surface collective dans laquelle tout le monde est responsable. Chacun peut planter, arroser, récolter etc.
« La meilleure façon de s?approprier un terrain, c?est de ne pas se l?approprier »
Actuellement, les habitants de la cité ne se sentent pas concernés par ce type de projet et pas forcément capables d?y parvenir. Pourtant, il est probable que leurs origines/histoires différentes soient riches en expériences et que chacun ait à la fois plein de choses à transmettre et également beaucoup à apprendre. Il est tout de même important de prévoir des initiateurs / professionnels du jardinage mais également de la communication pour permettre le succès du projet.
Il est proposé de prendre contact avec les écoles et de commencer à monter un projet avec les enfants car il est reconnu que leur mobilisation est souvent un bon vecteur pour inciter les adultes à s'impliquer. Dans le cas de la cité de Beauregard, la MJC est citée ainsi que l?amicale des résidents. Il existe également 3 écoles au sein de la cité.
Nous nous sommes également posé la question de la meilleure manière de convaincre le bailleur d?autoriser un projet sur les parties communes de la cité. Face à un bailleur HLM, seule une action collective peut gagner car elle offre une garantie au bailleur, garantie que l'initiative d'un individu unique ne permet pas.
Il a été proposé de ne pas se limiter au cas spécifique des cités mais de réfléchir à une démarche qui puisse être également déclinée dans d?autres contextes. L'objectif étant d?encourager le retour à la terre pour tous.
Comment est-ce que les colibris de Versailles pourraient aider dans ce projet ? Il est proposé de mettre au point une charte / un schéma structurant permettant de guider tout un chacun pour 1) mobiliser un collectif autour d?un projet de ce type 2) convaincre un bailleur. Il s'agit de se fabriquer des outils / un canevas pour pouvoir ensuite agir, quel que soit le contexte.
Pour ce faire, il faut se renseigner sur l?existence ou non d?une fiche de ce type sur le site des colibris. Il faudrait également chercher des informations / des retours d?expérience auprès de collectifs ayant déjà mené ce type de projets. Il est aussi évoqué l?idée de rencontrer le bailleur pour identifier ce qui lui fait peur.

Résultat : des composts de quartier sont nés à Versailles inspirés par ce premier échange sur le sujet

Rédactrice Catline

Etant donné que le compostage des bio-déchets est une étape vraiment significative dans une démarche de réduction des déchets, nous souhaitons l'installation de stations de compostage collectif dans nos communes :

  • 1°) La majorité des résidences ne sont pas encore équipées de compostage collectif et beaucoup certainement seraient disposés à recycler ces bio-déchets, comme nous le faisons déjà pour le verre, le plastique, les papiers.
Dans l'agglomération de Versailles Grand Parc, ce sont les communes qui doivent en faire la demande, ensuite VGP est tout à fait favorable et entreprendra l'installation de ces stations, à l'endroit indiqué par la commune.
Les citoyens doivent donc inciter les élus de leurs communes à demander cette installation. Ainsi nous pensons qu'il serait tout à fait opportun de rédiger un courrier-type à leur envoyer (libre à chacun ensuite de personnaliser ce courrier).

2°) Nous constatons que les collectivités semblent se reposer un peu trop sur les particuliers en proposant des lombricomposteurs (pour les appartements), alors que nous pensons les composteurs collectifs plus complets (pour le recyclage), pouvant servir d'exemples, (lieu à visiter par les écoles) et surtout plus à même de créer du lien social.

3°) Nous nous rendons compte que l'information et la formation sont très importantes dans les actions de recyclage, pour éviter, comme nous pouvons le voir, tant d'erreurs dans la poubelle à couvercle jaune (déchets recyclables : papier, plastiques, métal).


selon le processus de Marshal Rosenberg
Résultat : les 4 groupes de pratiques de la CNV à Versailles et les multiples activités autour du sujet
rédacteur Mireille

Tour d'inclusion des personnes de l'atelier : quelle attente de cet atelier ?
- Des mots qui me parlent
- Curiosité et attente
- Comment rentrer en contact avec des liens ? de la souplesse,
- Méthode aussi en direction des enfants
- Pratique à faire régulièrement et comment la pratiquer
- Nourrir un très fort partage

Proposition pour cet atelier : parler au « je » en évitant de parler des autres

Pourquoi la CNV chez les Colibris ?
A/ Ecologie avec soi-même : il définit une relation aux choses, aux autres (proposition de revenir sur quelque chose de nous ; du bien)
En premier, bien communiquer avec soi-même ; pourquoi on dit ça et comment on le ressent.
Formation avec pratique et entraînement ; langage Girafe : gros coeur ; elle n?a pratiquement pas de prédateur.

B/ Ecologie avec les autres : Quand on veut faire des projets en commun, il faut pouvoir dire les choses de façon authentique, sans agresser l'autre. On est toujours maître de ce que l?on ressent, même si la personne en face de toi t'agresse : elle n'y ait pour rien sur ton ressenti.
Le problème est d'arriver à dire les choses

Il y a 3 écologies : avec soi-même, avec les autres et avec notre environnement. La Communication NonViolente selon le processus de Marshal Rosenberg est une proposition pour être en lien avec soi-même. Ce qui facilite ensuite d?entrer en lien avec les autres. Et aussi d'être en conscience notre planète et notre environnement naturel.

Il existe à Versailles des cafés CNV pour découvrir, des formations pour apprendre et des groupes de pratiques pour s?entrainer sur cette prise de conscience de ses propos et sur la prise de responsabilité de ses actes.

La CNV représente aussi l?avantage d?envisager en confiance le lancement et la réalisation de projets à plusieurs en limitant les risques liés aux facteurs humains.

C?est pour toutes ces raisons que le mouvement des Colibris a mis dans ses actions la CNV et c?est aussi pour cela que les Colibris de Versailles invitent tous ses sympathisants à cette conscience de soi. Informations et liens

Nous avons ensuite partagé des exemples de mise en pratique de cette conscience de ses propos. Et les expériences personnelles d'utilisation pratiques ont été nombreuses : avec ses enfants, avec ses collègues, avec son conjoint, avec ses amis, avec les membres d'une association.

Enfin nous avons déroulé un exemple concret d'une « Communication NonViolente » en passant par la prise de conscience de l'intention quand on s'adresse à une personne,
en cherchant les points intangibles (les faits) constatés, Observation
en déclarant ses Sentiments au présent, ce que nous avons fait au tour d'inclusion
ce qui permet d'aller identifier nos Besoins nourris ou non nourris.
Enfin nous n'avons fait qu?effleurer la Demande à différencier de l?exigence.

Girafe : prendre de la hauteur
Tortue : ralentir et prendre son temps

L'autre ne cherche pas à me stimuler mais à m'informer : qu'elle est mon intention face à lui.
Quitter l'interprétation et seulement regarder ce qu'on voit : avec le « Je », on est dans l'observation ; uniquement le constat observable
Apprentissage d?un nouveau vocabulaire : Vivre dans le présent ; être ancré dans le présent ; surtout pas de jugement
Après l'observation et les sentiments : les besoins : On a tous les mêmes besoins
Quel est le vrai besoin qu'on veut nourrir ? et là, on fait une demande, soit à soi-même, soit à l'autre. Le « Je » ne parle que de soi : liberté par rapport à la réponse que l'on reçoit.


Résultats : Création de la Ressourcerie de Versailles
Rédactrice Isabelle et Anne
Plusieurs type de ressourceries : généralistes, spécialisées (vélo, informatique, jouets, vêtements, sport, meubles, art, ...) - Quelle différence entre recycleries et ressourceries ? (à creuser)

Plusieurs moyens de récupérer les objets : en déchetteries, les encombrants, chez les gens, créer un dépôt. Cela implique : un local, des moyens de transports, des bras, un parking.
Il serait intéressant de :
  • Faire un recencement de ce qui existe
  • Rencontrer ou échanger avec des Ressourceries existantes
  • Se pencher sur les divers statuts, les financements possibles
  • Se poser la question d'avoir des salariés ou des bénévoles, ou les deux ?

Un préalable au projet serait de discuter sur les valeurs portées par le projet. Au service de quoi, de qui ?

Versailles Grand Parc étudie la faisabilité. Comment s'inclure dans ce projet ?

Prêt à travailler sur le sujet : Isabelle / Caroline / Emilie / Catherine / Claire Couvreur / Anne

Souhaitent être tenus au courant du projet : Jean Albert de la boîte à cycler / Mireille et Stéphanie Belna.


Résultat : le quartier de Porchefontaine est entièrement passé en mode Zone 30 en février 2017
Rédactrice Anne
"Constat : Les transports doux sont peu favorisés dans la ville et inter ville, même si cela tend à se développer.

Problèmes relevés : Difficile en l'état actuel de faire se cottoyer vélos, piétons, bus et voitures. Les trains et les gares sont mal équipés pour transporter des cyclistes.

Il serait intéressant de recencer les pistes cyclables sur Versailles (un plan de la ville doit exister) et les accès facilités pour les vélos dans la gares (voir sur les sites de mobilité pour les personnes handicapées).
Informer sur les vélos électriques (coût à l'achat, coût énérgétique).
Militer pour des vélos en location type vélib, proches de toutes les gares de Versailles et environ.
Réfléchir individuellement sur ses modes de transport et réduire au maximum l'utilisation de la voiture en mixant les transports doux : à pied, bus, vélo, trotinette, train.
Le fait de ne plus utiliser sa voiture a aussi un impact sur le mode de vie global, et favorise l'économie locale, ainsi que le rapport au temps. Il faut accepter d'aller moins vite d'un point A à un point B".
Sobriété heureuse ?
rédacteur Thomas

Le groupe visait à explorer la notion de sobriété heureuse (ou simplicité volontaire, ou décroissance) pour apporter aux participants de l'inspiration sur cette notion plaisante, mais dont le sens et les contours peuvent varier selon chacun. Il s'agissait donc de se rendre compte de la diversité (ou non) des approches, mais aussi d'identifier les freins à la fois personnels et sociétaux à sa diffusion.

La sobriété heureuse est vue par tous comme une façon de recentrer sa vie sur l'essentiel, l'important, en écartant le superflu qui encombre et éloigne du simple plaisir de vivre. C'est un apprentissage du bonheur au travers des petites choses de la vie quotidienne (la nature, les relations humaines), que l'on prend davantage le temps de percevoir et d'apprécier. La sobriété heureuse nécessite d'être à l'écoute de ses besoins fondamentaux et d'y rester connecté. La méditation (laïque ou non) est vue comme un moyen d'entrainer cette capacité. Mais la sobriété, pour qu'elle soit heureuse, doit rester dans la douceur, la tolérance, l'acceptation de soi. Elle ne doit pas devenir dogmatique, jugeante ou culpabilisante. C'est aussi un processus auquel il faut donner le temps et y aller chacun à sa mesure.
Le groupe s'est demandé ensuite si et comment la sobriété heureuse pouvait être diffusée auprès d'un public plus large. Si certains participants pensent nécessaire d'en promouvoir les valeurs (par exemple par des "publicités" ou en approchant les responsables politiques avec notamment l'idée de proposer des indicateurs de bonheur citoyen en remplacement du PIB), d'autres participants considèrent que la sobriété heureuse doit rester personnelle et surtout ne pas devenir moralisatrice. Tous reconnaissent la capacité de diffusion par l'exemple auprès de son entourage, en "tâche d'huile".

Les participants ont apprécié l'aspect stimulant de cet atelier et de rencontrer d'autres personnes inspirées par la notion de sobriété heureuse. Il est proposé d'organiser une projection du film "En quête de sens", qui témoigne du chemin que parcourent deux jeunes vers la sobriété heureuse.

rédacteur Jean-Louis
La plus grosse difficulté c'est de trouver un local approprié. Nous avons pensé à un garage dont le propriétaire part à la retraite, puis au fil de la conversation une personne a pensé qu'?il y a un garage abandonné en face de l'école Ginette, rue de l'école des postes. A voir donc.

Un garage solidaire c'est un garage où il n'y a pas de clients mais des adhérents qui ont des faibles revenus. Ne s?adresse pas à des professions aisées qui ont l'habitude d'être des clients de leurs garages habituels.
Les adhérents d?un garage solidaire font les réparations eux-mêmes sur leurs voitures, ils peuvent être conseillés par un mécanicien dont c?est l?activité principale.

L?intérêt d?un garage solidaire c'est qu'il n'y a pas de main d'oeuvre, on peut acheter des pièces via les sites internet : Oscaro et d?autres. Il y a aussi un effet secondaire, celui de refaire du lien social entre adhérents.
Nous pouvons trouver des partenaires pour démarrer le projet :

Le SEL de Versailles pourrait connaître un mécanicien
Prendre contact avec le Fablab de Viroflay ou de la Verrière

Nous pouvons prendre contact avec d?autres garages solidaires dans les Yvelines (il y en a deux) pour savoir comment ils ont fait pour démarrer, se développer, etc.

Nous avons bien conscience que toutes les réparations ne peuvent pas être faites dans un garage solidaire, question d?expertise, mais des opérations de base peuvent être réalisées comme :
Changer un pneu
Changer des plaquettes de frein
Changer des essuie-glaces
Faire une vidange (et récupérer l'huile usagée pour l?amener à la déchetterie de Versailles)

Les idées suivantes ont été émises :
Prêter sa voiture à quelqu'un et en retour la personne réalise quelque chose dans ce garage solidaire.
Avoir une remorque partagée, ce qui peut être bien pour transporter des objets encombrants.
Si on ne trouve pas de local dans un premier temps, trouver une personne qui nous prêterait son garage pour faire des réparations.