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1. Et si je commençais par une histoire?


Il était une fois …


Une époque étrange ! Etait-ce une époque ou un mélange d’époques ? Tant d’histoires différentes étaient racontées, qu’il y avait de quoi y perdre son latin.

Certains racontaient des histoires de Progrès, de maitrise du monde, de mondialisation heureuse, d’abondance pour tous grâce au libre échange. Ils avaient foi en la technique, racontaient des histoires d’humanité qui se prend en main et qui trouve toujours des solutions aux problèmes. Ils avaient de grands projets : faire discuter les frigos avec les aspirateurs, construire des voitures sans chauffeur, aller sur mars, devenir éternels et installer la 5G. Pour eux pas de salut sans croissance ! La planète est infinie, non ? Il n’y a que des grincheux pour penser que les choses vont mal !

D’autres voulaient retourner au monde d’antan, espéraient revenir aux frontières protectrices et aux identités nationales. Ils espéraient un retour aux anciens territoires, aux valeurs sûres, pour eux, de toute façon le passé était meilleur et l’ancien rassurant. Ils n’y croyaient plus à la mondialisation, ils en avaient peur.

D’autres encore se sont mis à se poser d’étranges questions. Ces personnes prenaient peur en écoutant les nouvelles du monde, la banquise qui fond, les abeilles qui disparaissent, les forêts que l’on rase, le climat qui se dérègle, les enfants qui sont affamés, …Elles ont pris conscience qu’elles vivent « hors sol », qu’elles ont besoin de 3 planètes pour couvrir leurs besoins et … qu’il n’y a pas de planète B !

Clairement pas de retour possible, l’ancien monde n’existe plus et les défis sont tels qu’il faut des réponses globales. Mais aussi ce futur radieux, ces lendemains qui chantent sont impossibles : nos modes de vie ne sont ni durables, ni généralisables. Alors vers où se diriger ?

Elles ont alors décidé de faire le tri, de chercher à identifier ce qui importe vraiment, ce à quoi elles peuvent renoncer, ce qui est indispensable pour rendre la vie belle.

Elles ont entendu les questions de Bruno Latour et se sont décidées à les prendre au sérieux et à y répondre. Comment ne pas scier la branche sur laquelle nous sommes assis ?

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