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« Dites-moi ce qui vous permet de subsister, ce que vous pouvez représenter, ce que vous êtes prêt à entretenir et à défendre, je vous dirai quel est votre territoire. » Bruno Latour
Pour Bruno Latour, un territoire de vie, c’est « ce qui assure notre subsistance … ce qui dépend de nous et ce à quoi nous sommes attachés, ce dont nous dépendons, … ce qu’il faut protéger avec et contre d’autres. »
Il nous invite à « décrire nos terrains de vie, détail par détail » et d’ainsi pouvoir définir par le concret un genre de vie souhaitable et soutenable, mais lieux par lieux, territoires par territoires.
Dans cette conception, il y a une grande différence entre territoire de subsistance et état nation.
L'état nation a des frontières précises sur une carte géographique, le territoire de subsistance s’étend à ce que cet état sollicite pour son fonctionnement.
Ce territoire n’est pas un périmètre géographique délimité par des frontières administratives et politiques, « indifférent et indépendant à l’égard du reste du monde » (Pierre Calame), dont rêvent les nostalgiques d’un ordre ancien et définitivement révolu.
L’environnement n’est plus le décor de nos politiques, la Terre, que Latour nomme Gaïa pour en indiquer la puissance, est devenue acteur à part entière. Le partage de ce souci pour notre Terre (la vie, nos conditions d’existence, c’est-à-dire l’écologie) doit constituer le ferment de nos nouvelles alliances. De la préoccupation sociale nous devons passer à la préoccupation « géo-sociale ». Cette proposition suppose de passer d’une analyse en termes de systèmes de production à une attention en termes de systèmes d’engendrement : agents variés, acteurs animés humains et non-humains qui engendrent les terrestres, et pas seulement les humains !
Pouvons-nous vivre sans abeilles ? Comment étendre la « reproduction sociale » à nos conditions d’existence ? « Les terrestres, en effet, ont le très délicat problème de découvrir de combien d’autres êtres ils ont besoin pour subsister. C’est en dressant cette liste qu’ils dessinent leur terrain de vie … ». Il s’agit de multiplier, non les points de vue, mais « les points de vie » !
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Territoire de vie !
« Dites-moi ce qui vous permet de subsister, ce que vous pouvez représenter, ce que vous êtes prêt à entretenir et à défendre, je vous dirai quel est votre territoire. » Bruno Latour
Pour Bruno Latour, un territoire de vie, c’est « ce qui assure notre subsistance … ce qui dépend de nous et ce à quoi nous sommes attachés, ce dont nous dépendons, … ce qu’il faut protéger avec et contre d’autres. »
Il nous invite à « décrire nos terrains de vie, détail par détail » et d’ainsi pouvoir définir par le concret un genre de vie souhaitable et soutenable, mais lieux par lieux, territoires par territoires.
Dans cette conception, il y a une grande différence entre territoire de subsistance et état nation.
L'état nation a des frontières précises sur une carte géographique, le territoire de subsistance s’étend à ce que cet état sollicite pour son fonctionnement.
Ce territoire n’est pas un périmètre géographique délimité par des frontières administratives et politiques, « indifférent et indépendant à l’égard du reste du monde » (Pierre Calame), dont rêvent les nostalgiques d’un ordre ancien et définitivement révolu.
L’environnement n’est plus le décor de nos politiques, la Terre, que Latour nomme Gaïa pour en indiquer la puissance, est devenue acteur à part entière. Le partage de ce souci pour notre Terre (la vie, nos conditions d’existence, c’est-à-dire l’écologie) doit constituer le ferment de nos nouvelles alliances. De la préoccupation sociale nous devons passer à la préoccupation « géo-sociale ». Cette proposition suppose de passer d’une analyse en termes de systèmes de production à une attention en termes de systèmes d’engendrement : agents variés, acteurs animés humains et non-humains qui engendrent les terrestres, et pas seulement les humains !
Pouvons-nous vivre sans abeilles ? Comment étendre la « reproduction sociale » à nos conditions d’existence ? « Les terrestres, en effet, ont le très délicat problème de découvrir de combien d’autres êtres ils ont besoin pour subsister. C’est en dressant cette liste qu’ils dessinent leur terrain de vie … ». Il s’agit de multiplier, non les points de vue, mais « les points de vie » !
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