La question « un aspect qui me touche personnellement et dont je perçois qu’il est menacé »


Ce petit exercice prépare et favorise l’expression de chacune et chacun au sein du groupe. Il invite aussi à une réflexion personnelle et à la formulation de celle-ci. C’est donc un moment préparatoire à la boussole et à l’expérience de s’exprimer face au groupe, en évoquant quelque chose de personnel.
Pour l’animation de ce moment, il faut prévoir quelques grandes feuilles de papier. Sur chacune sera écrit un thème. Nous avons choisi : dérèglement du climat, pénurie d’eau, effondrement de la biodiversité, injustices, dégradation des sols, réduction des ressources énergétiques, … Ces papiers sont disposés au sol au milieu du groupe.
Quelques feuilles sont blanches et permettent donc aux personnes d’ajouter un thème. Après le avoir nommés, en avoir ajoutés éventuellement, les personnes sont invitées à se placer au plus près du thème qui les affecte le plus et d’expliquer en quelques mots comment et pourquoi.
« Pouvez-vous vous placer au plus près de thème qui vous préoccupe le plus, celui qui vous « fait mal » ?
Les personnes sont invitées à s’écouter, sans jugement ni interférence.
Quand tout le monde a pu s’exprimer, l’animatrice demande de préparer un petit texte écrit pour la prochaine séance et annonce que ceux-ci seront lus et partagés avec le groupe.
Nous avons reçu de très beaux textes et ils ont permis des échanges très riches entre les participantes et participants.

Un exemple de texte partagé :
« J’ai la chance d’habiter juste à côté d’une belle forêt : le Bois de Lauzelle. Cette forêt, c’est le milieu vivant autonome et autorégulé le plus proche de moi. Il me rend la vie agréable et me protège. C’est le puits de carbone juste à côté de ma porte. Et, d’une façon générale, les forêts, c’est pratiquement le seul puits de carbone dont l’humanité dispose pour lutter contre l’effet de serre.
Je vois le Bois de Lauzelle souffrir de la sècheresse ou des inondations. Il est à l’image de toutes les forêts mises à mal par la pression des hommes, alors qu’il ne nous reste plus que cette dernière bouée de sauvetage. J’ai acquis à son contact la conviction intime qu’il nous faut reforester et réensauvager le monde si nous voulons survivre. » (Philippe)