Dans quel pays habitez-vous ?

Cet exercice est inspiré d’un texte de Paul Chefurka et nous a semblé bien utile dans certains groupe, soit parce que le projet collectif était très centré sur une problématique spécifique, soit parce que nous avions peu d’information quant aux représentations du public présent.
L’animatrice ou l’animateur dispose au sol cinq grands papiers avec les mots : Sommeil Profond ; Oh, il y a un problème ; Zut, il y a plusieurs problèmes ; Mince alors, tous les problèmes sont interconnectés ; Aille, c’est nos façons de vivre qui sont complètement à revoir. Elle explique les différents pats et demande aux personnes de se placer sur l’un ou l’autre de ces pays. Quand les gens se sont placés, un moment de partage de parole est prévu : pourquoi je me sens de ce pays ou pas !

Les pays :

Sommeil Profond ;
dans ce pays, il n’y a pas de problème très important, sinon les tracas habituel et quelques lacunes dans notre organisation sociale. Quelques irritations lors des élections ou d’une augmentation des prix troublent la joie de vivre.

Oh, il y a un problème ;
Les gens de ce pays ont tendance à devenir d’ardents militants d’une cause. Celle-ci peut être la pollution chimique, la surpêche, la perte de biodiversité, l’injustice ou la pauvreté ! Un problème retient l’attention complètement. Ils ont tendance à être très engagé quant à ce problème et aveugle à tous les autres.

Zut, il y a plusieurs problèmes ;
Dans ce pays, on se rend compte qu’il y a plusieurs problèmes et on s’inquiète de la hiérarchisation des problèmes en termes de d’urgence et de force d’impact. L’effort se déploye pour résoudre le problème de « plus haute priorité ».

Mince alors, tous les problèmes sont interconnectés ;
Le début de la pensée systémique à grande échelle commence souvent avec la réalisation qu’une solution dans un domaine peut aggraver un problème dans une autre. La situation dans ce pays est un ensemble de probèmes interconnectés, chacun joue sur les autres, tout se tient. Les choses deviennent vraiment complexes. Il faut se mettre à explorer les choses en profondeur …

Aille, c’est nos façons de vivre qui sont complètement à revoir.
La situation difficile englobe tous les aspects de la vie : tout ce que nous faisons, comment nous le faisons, nos relations à autrui, comment nous mangeons, nous habillons, nous déplaçons. Aucun problème n’est exempté de l’examen. Le concept même de «solution» semble devenu problématique. Un risque réel que la dépression apparait. Plusieurs routes existent pour vivre dans ce pays et sa conscience : il y a les chemins extérieurs et les engagements dans la transition, dans les adaptations et résiliences. Les initiatives locales ont un grand attrait. C’est l’engagement qui donne du souffle.

Il y a aussi le chemin intérieur, la transformation personnelle la reformulation en termes de conscience. On tente de vivre le message de Gandhi : «Devenez le changement que vous voulez voir dans le monde» au niveau personnel le plus profond ou encore : «Pour guérir le monde, commencez d’abord par vous guérir.»