Tests et suivi de l'épidémie

Les critères d’analyse du suivi de l’épidémie ont changé.

Et ce sans que ce soit annoncé et expliqué….
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Il est incorrect et non scientifique de comparer des données non comparables, et de réaliser des schémas les cumulant, montrant une hausse graphiquement spectaculaire. Les seuls critères comparables sont le nombre de décès liés au covid, le nombre de personnes hospitalisées à cause du covid, et l'âge de ces personnes. Ces chiffres, malheureusement peu médiatisés, sont très faibles à ce jour.

Critères Avril 2020 Critères Sept 2020
Nombre d’entrées à l’hôpital Taux de positivité*
Nombre d’entrées en réanimation Taux d’occupation des lits en réanimation, y compris hors covid*
La capacité de tests, qui étaient réservés Taux d'incidence*
pour des cas graves par manque de tests Le taux de reproduction R0

  • R0 = nombre de personnes qu’une personne positive contamine en moyenne, y compris les personnes qui ne sont pas malades
  • taux de positivité = nombre de personnes positives divisé par le nombre de personnes testées, sur les sept derniers jours. L’augmentation du nombre de tests de dépistage à partir du mois de juin et juillet est en partie la réponse de la hausse du nombre de nouveaux cas.
  • taux d'incidence = nombre de personnes testées positives au Sars-CoV -2, rapporté à la population pour 100.000 habitants Donc vigilance dans l’interprétation du taux d’incidence car plus on va dépister de gens, plus le nombre de cas positifs va être grand et plus ce taux va augmenter.

Concernant le taux d’occupation des lits en réanimation, y compris hors covid, il faut savoir que depuis 20 ans la capacité des lits en soins intensifs baisse en la France. Parmi les pays les moins bien dotés, on retrouve, légèrement en dessous de la France : le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Italie, qui font face à une situation pandémique importante...
Tableau récapitulatif du nombre lits pour 1000 habitant·es
**Pays** **2000** **2020**
France 4,5 3
Italie 5,5 3
Allemagne 7 6

source Université de Sherbrooke, Canada de septembre 2020 : https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/tend/FRA/fr/SH.MED.BEDS.ZS.html

Plus de tests = plus de cas !

Le nombre de tests a considérablement augmenté. Fin août près de 90 000 tests par jour sont réalisés contre 5 000 à la mi-mars. C’est une partie de l’explication de la hausse du nombre de nouveaux cas.
Si le même nombre de tests avait été effectué en mars, à combien se seraient élevés les cas positifs alors ? Et ne verrions-nous pas une baisse des courbes de suivi de l’épidémie actuelle ?

De plus, 97% de ces tests sont négatifs.
“Plus on va tester, plus on va trouver de cas positifs, ce qui ne signifie pas qu’il y a plus de malades ni de morts”
source FranceSoir du 12 septembre 2020 : http://www.francesoir.fr/politique-france/les-cas-hauts-du-premier-ministre-ou-le-chaos

Cas positifs ou personnes malades ?

  • Un “cas” est une personne qui a été testée positive, ce n’est pas forcément une personne malade puisque bien souvent elle ne présente aucun symptôme .
  • “Il existe un énorme amalgame entre “résultat positif” et “maladie”. Les 2,7% de gens qui sont positifs ne sont pas malades ! Ce sont juste des individus chez qui on a trouvé des acides nucléiques du virus. En clair, des gens qui ont été en contact un moment donné avec la covid-19, mais rien n’indique qu’ils en soient encore porteurs.” Laurent Toubiana

  • “Nul média ou scientifique ne semble noter la contradiction entre l’augmentation (dite alarmante) du nombre de cas, et ce malgré l’obligation généralisée du port du masque ! Il faudra finir par choisir : soit le masque dans la rue est inutile, soit l’augmentation du nombre de cas est un leurre ou un biais” Luc Perino


Les tests sont-ils fiables ?

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Plusieurs polémiques ont soulevé des doutes quant à la fiabilité des tests, amplifiant le nombre de cas détectés positifs.
source New York Times du 29 août 2020 : https://www.nytimes.com/2020/08/29/health/coronavirus-testing.html

Immunité de groupe

Les personnes positives au covid sont rarement malades et ne développent pas de symptômes. Mais ces porteur·ses sain·es du virus renforcent l’immunité de groupe et constituent la barrière qui protégera les gens âgés des infections futures, si elles devaient revenir.

Au vu de cet état des lieux, les mesures imposées, que ce soit au niveau général ou concernant les collégien·nes et lycéen·nes ne semblent pas appropriées.