Livre numérique : LaResponsabiliteDemocratiqueNumeriqueChan

* Titre :

* Récit :

Ce récit est inspiré des travaux sur les algorithmes de Cathy O'Neil, data scientist, dont
voici une vidéo synthétique et pédagogique : <a href="https://frama.link/24d-1mfD">https://frama.link/24d-1mfD</a>,
ainsi que de la pensée de Jacques Testard, François Veuillerette, Eric
Sadin,&nbsp; Philippe Bihouix, Fabrice
Hadjhadj, Miguel Benassayag, Jean-Michel Besnier, Olivier Rey, Edgar Morin.

&nbsp;

Le web, la recherche et l’innovation sont aujourd’hui
essentiellement pilotées par des algorithmes et des intérêts économiques industriels à
court terme. Or, les algorithmes définissent notre avenir en fonction de nos décisions
passées, non pas du présent ! Ils ne prennent ainsi pas en compte notre
capacité à changer, s’adapter. De plus, nous sommes à un tournant historique où la technoscience et l'I.A. ont le pouvoir d'énoncer "LA" vérité, en monopolisant la parole, le discours via les objets connectés, eux-mêmes codés en fonction d'algorithmes. Ils sont l'une des raisons fondamentales qui font que les inégalités
s’accroissent, que le transhumanisme se diffuse et qu'il soit si difficile de changer de cap, de voie.

&nbsp;

Le web de demain s'humanisera parce que les humains, collectivement,
décident de SUBORDONNER LES TECHNOSCIENCES à l’ETHIQUE.

&nbsp;

Ils décident&nbsp;de suivre 2 principes&nbsp;:

&nbsp;

-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; “tout
ce qui peut être techniquement réalisé ne doit pas être obligatoirement
réalisé”&nbsp;;

-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; “les
lobbies sont exclus des choix scientifiques et politiques”.

&nbsp;

Ils décident&nbsp;la création :

&nbsp;

1/ d’outils et de moyens permettant :

&nbsp;

-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; D’analyser les
algorithmes,

-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; d’identifier les préjugés
et les biais qu'ils contiennent (quelle est la définition du "succès"
ou du "progrès" à partir de laquelle l’algorithme préconise un
choix ?) ;

-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; De
créer et reconnaître des critères d’évaluation pour les chercheurs engagés dans
des projets de recherche participative ;

-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; De donner à la recherche publique
les moyens nécessaires, sans qu’elle ait à faire appel aux fonds privés, avec
une participation effective des citoyens dans la définition des priorités, -&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; de créer des mécanismes
correctifs dès lors que les externalités négatives et effets pervers des
algorithmes et des technosciences sont avérés&nbsp;;

&nbsp;

2/ de comités de jurys citoyens :

&nbsp;

-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; sur le principe du 1 pour 1 : 1 centre de recherche &lt;=&gt; 1 comité d'éthique indépendant ;-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Pour promouvoir la
recherche participative, ouvrant la science
à la société civile dans le domaine de l’expertise&nbsp;;

-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Pour exiger une reddition
de compte pour les algorithmes qui ont des conséquences graves sur le
fonctionnement de la société ; ex. loi, justice, économie, environnement,

-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Pour soumettre régulièrement au Parlement l’avis
d’une convention de citoyens sur les grandes priorités proposées par les
acteurs de la recherche&nbsp;;

&nbsp;

3/ la création d'un système d'appel anti-algorithmique et I.A. :

&nbsp;

-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; pour tout citoyen se
trouvant lésé de ses droits fondamentaux, droits constitutionnels, droits
juridiques, du fait de l'usage des algorithmes ou de l’IA, par exemple du fait
du déploiement de «&nbsp;score citoyen&nbsp;» ou social ranking, tel qu’il est
mis en place en Chine, privant les "mauvais" consommateurs de leurs
droits fondamentaux&nbsp;;

-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; afin que tout citoyen
puisse se défendre, se justifier, s'expliquer ;-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; permettant de contrer le mécanisme de confiscation de la parole (injonctive, impérative, prescriptive, coerctive) par l'I.A. afin de remettre une parole humaine et la puissance humaine au coeur de tout processus de décision et de justice ;&nbsp;

4/ de soutenir à chaque fois que possible, les
expériences sociales mettant en œuvre des “low-tech”... c'est-à-dire, de renouer avec des modes de rationalité proprement humains, sachant renoncer avec humilité à l'hubris et la folie d'homo deus demens, faisant renaître la puissance d'homo sapiens sapiens. Ce récit est une ébauche : il est ouvert et ne demande qu'à être amendé, enrichi, co-construit !

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(Re)Humanisons le Web ! Un grand récit à écrire ensemble ?

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