Voiture électrique ?

« Pour fabriquer une voiture à essence, il faut émettre de l’ordre de 5 tonnes équivalent CO2 par tonne de voiture produite » (JMJ : https://jancovici.com/transition-energetique/transports/la-voiture-electrique-est-elle-la-solution-aux-problemes-de-pollution-automobile/)

« L’émission hors usage sur la durée de vie d’une voiture thermique compte pour le ¼ de l’empreinte totale » (Shift Project PTEF 2020 p175)

« Pour une voiture électrique, il faut donc doubler ce montant » (10 tonnes équivalent CO2 par tonne de voiture produite). (JMJ : https://jancovici.com/transition-energetique/transports/la-voiture-electrique-est-elle-la-solution-aux-problemes-de-pollution-automobile/)

L’empreinte carbone moyenne d’un français était de 12 tonnes en 2016 dont 1,972 tonnes liées à la voiture (16%), ie le premier poste d‘empreinte carbone devant le logement, les biens de conso, l’alimentation, les services. (https://ravijen.fr/?p=440) (JMJ : https://jancovici.com/transition-energetique/transports/la-voiture-electrique-est-elle-la-solution-aux-problemes-de-pollution-automobile/)

« le véhicule électrique est une idée aussi bonne que le contexte dans lequel il prend place : électrifier le parc de véhicules si celui-ci est divisé par 5, utilisé 4 fois moins, avec des véhicules 3 fois moins lourds, et alimentés avec de l’électricité décarbonée, pas trop chère, et surtout pilotable (ce qui met l’hydroélectricité en tête, et peut-être demain le solaire à concentration avant l’éolien) est assurément une bonne idée » (JMJ : https://jancovici.com/transition-energetique/transports/la-voiture-electrique-est-elle-la-solution-aux-problemes-de-pollution-automobile/)

Une politique locale en retard sur son temps et sur les autres ?

CCC, une initiative qui va de la bon sens : « 150 personnes vont être tirées au sort pour s’informer, débattre et proposer des politiques publiques qui viseront à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la neutralité carbone » (https://conventionclimat.grenoblealpesmetropole.fr/)

Mais "en même temps"…on peut déplorer :

Pour la période 2021-2025, le budget alloué au dév. du vélo dans la Métro stagne à 24 M€ [1] (contre 23,6 M€ pour 2015-2020), soit 4x moins que celui voté par des métropoles comme Nantes [2], Lille [3] ou Strasbourg [4] qui dépassent les 100 millions d’euros. [1]https://grenoblealpesmetropole.fr/cms_viewFile.php?idtf=11084&path=DP-Politique-cyclable-2021-2025-la-Metropole-passe-a-la-vitesse-superieure.pdf [2]https://metropole.nantes.fr/actualites/2021/institutions/conseil-metropolitain-12-02-21/velometropolitain [3]https://lillemetropole.fr/sites/default/files/2021-06/CP%20MEL%20Politique%20cyclable%20280621.pdf [4] hubinstitute.com

Alors que les 5 compteurs permanents posés en 2008 montrent que les déplacements à vélo auraient augmenté de 50 % en 11 ans… (https://basedoc.aurg.fr/dyn/portal/digidoc.xhtml?statelessToken=IENQcW1Pcuprf9Mos-0KslBg1Y3yZMIifuwh_YhDEUo=&actionMethod=dyn%2Fportal%2Fdigidoc.xhtml%3AdownloadAttachment.openStateless)

« Suppression de la bidirectionnelle cyclable TempoVélo de la rive gauche de l’Isère » (https://www.adtc-grenoble.org/2021/04/09/mobilites-douces-sur-les-quais-de-lisere-le-statu-quo-nest-plus-possible/)

Refus de mise en place d’une voie temporaire cyclable bidirectionnel sur le pont Esclangon en attendant qu’une chrono vélo voie le jour entre fontaine et Grenoble (https://www.ades-grenoble.org/wordpress/2021/09/17/une-piste-cyclable-bidirectionnelle-sur-le-pont-esclangon-une-bonne-politique/)

Élargissement de l’A480, avec tous les effets induits que l’on peut craindre, à présent la rue Diderot passerait en trois voies etc…une métastase que l’on soigne à coup de susucre !

Quid des parts modale à Grenoble ?

La part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 à Grenoble intramuros : Pas de déplacement 3,0 Marche à pied (ou rollers, patinette) 13,2 Vélo (y compris à assistance électrique) 17,4 Deux-roues motorisé 0,7 Voiture, camion ou fourgonnette 37,6 Transports en commun 28,1 (https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-38185#tableau-ACT_G2)

« Par contre le taux de ménages n’ayant pas de voiture augmente régulièrement passant en 10 ans de 32,4% à 36,2%. » INSEE (https://www.ades-grenoble.org/wordpress/2021/11/05/occupation-des-logements-parkings-et-voitures-dans-les-quartiers-iris-de-grenoble/)

Faut-il s’éloigner de Grenoble pour se loger ?

« Le nombre de logements vacants (à Grenoble) augmente régulièrement depuis des années : 7,8% en 2008, 9,9% en 2013 et 11,7 % en 2018. » INSEE (https://www.ades-grenoble.org/wordpress/2021/11/05/occupation-des-logements-parkings-et-voitures-dans-les-quartiers-iris-de-grenoble/)

“Nous ne pouvons pas continuer cette accélération du temps et de l’urbanisation. Cette pandémie nous a contraint à envisager une autre façon de vivre : télétravail, commerces de proximité, solidarité entre voisins » (Carlos Morena Professeur à l’Univ. Sorbonne IAE Paris Maif Mag n°187 oct 2021)

Concept de la ville du quart d’heure : « tous les services en un quart d’heure. Ne pas subir des déplacements long» (Carlos Morena Professeur à l’Univ. Sorbonne IAE Paris Maif Mag n°187 oct 2021)

Quid des travailleurs éloignés ?

« Travail décentralisé dans des lieux intermédiaires. (Tiers lieux, hubs) qui permettent de désaturer les transports tout en gardant la fonction sociale du travail » (Carlos Morena Professeur à l’Univ. Sorbonne IAE Paris Maif Mag n°187 oct 2021)

Dévoituration pour les bobo ou pour plus d’égalité et de santé ?

« demain, la bicyclette pourrait devenir un moyen de locomotion indispensable pour contrer les effets de la crise économique et écologique. Et contribuer à faire de la ville un espace égalitaire et convivial » (Frédéric Héran, 4ième de couv. Une histoire des déplacements urbains en europe)

« le ratio relatif des risques des cyclistes réguliers par rapport aux personnes sédentaires s’établit à 0.72 , soit un risque de mortalité diminué de 28% » (Frédéric Héran, p162 Une histoire des déplacements urbains en europe)

« Les 10 % de ménages les plus modestes consacrent 21 % de leur revenu disponible aux transports, les 10 % les plus aisés 11 %. Les plus modestes se passent souvent d’une voiture, mais font face à des dépenses incompressibles» (https://www.insee.fr/fr/statistiques/5358250)

« En 2017, les ménages consacrent en moyenne 4 700 euros aux transports, soit 14 % de leur revenu disponible. Depuis 2005, cette part diminue. La voiture occupe une place très majoritaire dans cette dépense : 11 % du revenu disponible des ménages est consacré en moyenne aux transports individuels, principalement pour la voiture. L’achat de véhicules représente 31 % de la dépense de transports, devant les carburants (24 %) » (https://www.insee.fr/fr/statistiques/5358250)

« Comme ailleurs en france, le nombre de victimes augmente parmi les automobilistes et dans une moindre mesure pour les cyclistes. ’augmentation des victimes cyclistes est en partie due à la forte progression du nombre de pratiquants depuis la fin des années 2000, au manque d’adaptation des réseaux aux vélos (https://basedoc.aurg.fr/dyn/portal/digidoc.xhtml?statelessToken=IENQcW1Pcuprf9Mos-0KslBg1Y3yZMIifuwh_YhDEUo=&actionMethod=dyn%2Fportal%2Fdigidoc.xhtml%3AdownloadAttachment.openStateless )

« plus de 90 % de la population métropolitaine est exposée à un bruit routier néfaste pour la santé selon l’oms » (https://basedoc.aurg.fr/dyn/portal/digidoc.xhtml?statelessToken=IENQcW1Pcuprf9Mos-0KslBg1Y3yZMIifuwh_YhDEUo=&actionMethod=dyn%2Fportal%2Fdigidoc.xhtml%3AdownloadAttachment.openStateless )

Les flux reliant les territoires voisins (Nord-Isère, Rhône, Savoie) augmentent fortement, ainsi qu’entre EPCI (intercom) du nord-ouest (des territoires en déficit d’emploi). En volume, c’est entre la Métropole et le Grésivaudan, le Voironnais, Saint-Marcellin Vercors Isère que les flux augmentent le plus, ainsi qu’entre Bièvre Isère et le Pays Voironnais. On sait par ailleurs que l’on travaille de moins en moins dans son EPCI de résidence (hormis en Bièvre Isère, dans le Grésivaudan et le Trièves). La voiture occupe 68 à 96% des parts modale !!! (https://basedoc.aurg.fr/dyn/portal/digidoc.xhtml?statelessToken=IENQcW1Pcuprf9Mos-0KslBg1Y3yZMIifuwh_YhDEUo=&actionMethod=dyn%2Fportal%2Fdigidoc.xhtml%3AdownloadAttachment.openStateless)

Quelles parts prennent les villes dans l'émission du CO2 mondiale liée à l'énergie ?

Selon une donnée (du GIEC 2014) relayée par Felix Vogel - chercheur au LSCE - les villes sont responsables de 53 à 87% des émissions de CO2 liées aux énergies (transports, chauffage, etc...). (https://www.uved.fr/fiche/ressource/megapoles-et-gaz-a-effet-de-serre-present-et-futur).

Quid du réchauffement climatique versus Grenoble ?

Le réchauffement climatique est déjà là. La température moyenne a par exemple augmenté de deux degrés à Monestier-de-Clermont entre 1961 et 2015. Le manteau neigeux des montagnes environnants Grenoble a diminué d'environ 38% sur cette même période. Les périodes caniculaires vont fortement augmenter. Dès 2035, les vagues de chaleur (+5 °C par rapport à la normale pendant au moins cinq jours consécutifs) pourraient dépasser les 20 jours par an, voire 50 jours par an dès 2055. Les chaleurs extrêmes, c'est-à-dire plus de 35 degrés, pourraient durer plus de 40 jours par an en 2050. L'été 2003 serait par exemple un été normal en 2050. Les précipitations vont beaucoup diminuer. -6 à -10 % dès 2050. Cette diminution s'accompagnerait, paradoxalement, de pluies violentes à l'automne et au printemps, et des orages de forte intensité l'été. L'érosion des sols, les crues et les glissements de terrain seront fréquents. Les périodes de gel et les chutes de neige seront de plus en plus exceptionnelles. 50 à - 86 % de neige dès 2050. (https://www.ici-grenoble.org/article/rapport-quel-climat-a-grenoble-en-2050).

Voici la carte des ilots de chaleur liés à l'urbanisation (artificialisation des soles, activités "humaines", étalement urbain) dans les principales villes de France, dont Grenoble (https://www.francetvinfo.fr/meteo/canicule/carte-paris-lille-toulouse-lyon-grenoble-bordeaux-visualisez-l-ilot-de-chaleur-dans-votre-zone-urbaine_4719121.html)

« L’Observatoire des villes vertes (http://www.observatoirevillesvertes.fr/) rappelle que la végétalisation de la ville reste le moyen le plus simple, pérenne et efficace pour lutter contre la chaleur excessive. Planter des arbres va apporter de l'ombre et de la fraîcheur tout en absorbant une grande quantité d’énergie solaire. Les arbres assurent en effet une régulation naturelle des températures. En outre, ils purifient l'air, l'eau et les sols, et assurent une évacuation et un filtrage naturels des eaux pluviales. La végétalisation et « renaturation » peut aussi se faire sur les murs et les toitures, même si beaucoup pensent que cela "fait sale". Les étendues d'eau participent également à la régulation thermique des villes. A titre d’exemple, la Seine qui traverse Paris, rafraîchit jusqu'à 30 mètres au-delà de ses rives ; mais son impact est souvent annihilé par la bétonisation des berges » (https://www.notre-planete.info/terre/climatologie_meteo/ilot-chaleur-urbain.php)