Café du vendredi 8 février 2019 sur la “pollinisation”

Ce café Colibris s'est déroulé au bar l'Ab fab à 19 h.
Il était consacré à la “pollinisation”.

Les plantes mellifères

Une plante mellifère est une plante source de nectar et de pollen pour les abeilles.

Les abeilles récoltent le pollen et le nectar des fleurs pour s’alimenter.
Le pollen, qui est l‘élément mâle des fleurs, est l’unique source de protéines des abeilles.

Une liste non exhaustive des plantes mellifères est disponible sur le site du syndicat des apiculteurs du Morbihan.

En général, il faut privilégier un étalement des floraisons sur toute l'année avec des plantes qui ne sont pas forcément avec des fleurs d'ornements (noisetier par exemple).

Par exemple, le pissenlit fait partie des premières fleurs et est une source privilégiée de nectar et pollen au début du printemps.
Il faut aussi éviter les plantes invasives (comme l'ajonc) malgré leur intérêt mellifère.
Certaines variétés d'echium non invasives semblent aussi très intéressantes dans nos jardins toute comme la consoude.

Les ennemis des abeilles

- les pesticides
- les animaux invasifs comme :

• le frelon asiatique (qui se plaît au contact de l’homme en ville : chaleur, abri à l'écart des regards)
• le scarabée de la ruche ou Æthina tumida présent en Europe qui détruit rapidement les ruches pour se nourrir (sources : www.apiservices.biz et wikipedia).

- l’humidité (les abeilles vivent mal dans les serres où nous allons préférer les élevages de bourdons)
- le voisinage : danger des voisins en ville (à ce sujet un topos sur la législation est accessible ici)
- la taille des talus sur les bords de route et de bois trop tôt avant la fin de la floraison (il faudrait attendre l’automne pour les tailler après floraison)
- les bactéries et virus. A ce sujet, une actualité de décembre 2018 fait référence à un vaccin pour l'une des maladies des abeilles.

- l'abeille se plaît en ville, la pollution atmosphérique due aux véhicules ne semble pas l'impacter.

L'avis sur les solutions

- les hôtels à insectes ne sont pas d'une grande aide pour les abeilles domestiques, c'est un peu une goutte d'eau dans un océan. Toutefois, ils peuvent servir d'abri pour les abeilles sauvages et les autres insectes, en particulier, pour les jardins situés en zone découverte, sans corridor écologique permettant de circuler abrité des oiseaux à l'abri des buissons.

A ce sujet, nous vous invitons à regarder à partir du 25 février 2019 un joli documentaire sur les abeilles sauvages | ARTE.tv.


C'est assez facile de mettre de la paille dans un pot de fleur retourné pour attiré les perce-oreilles ou de laisser pourrir une planche pour attirer les cloportes.

- Les fleurs vendues en sachet n'ont pas d'effet notable sur les abeilles.

• En effet, ce sont des plantes annuelles qu'il faut resemer tous les ans.
• les petits parterres ainsi constitués sont peu attractif pour les abeilles.

Toutefois, les zones où sont semées ces graines sont alors plus jolies, demandent moins d'entretien et réduisent le besoin d'utilisation des pesticides.

“Si un animal existe dans la nature, c'est qu'il a son utilité.” Gérard

Pour toute autre question, contacter directement le syndicat.

Les actions poursuivies par les participants après le café

- Ajout des e-mails des participants qui l'ont demandé à la liste de diffusion ic-bureau@listes.paysdelorient.info pour continuer les échanges sur le sujet

- contre les pesticides :

• suivre le mouvement Nous voulons des Coquelicots chaque premier vendredi du mois à 18h30, avec la présence de Fabrice Nicolino, initiateur de l'appel, le 1 mars 2019 à Lorient, Informations ici
• regarder la vidéo sur Roundup face à ses juges sur arte.tv jusqu'au 17 février 2019

- semer :

• devant chez soi des fleurs plutôt que désherber
• demander à ses voisins l'autorisation de fleurir devant chez eux (trottoirs)
• demander à la mairie concernée l'autorisation de semer et de s'occuper du fleurissement d'un parterre en ville. Ce coin à fleur serait ouvert et partagé avec les habitants du quartier.
• inciter les espaces verts de sa commune à semer davantage de zones fleuries
• pour les Lorientais, contacter les services de la mairie pour semer des fleurs devant chez soi
• proposer au syndicat des apiculteurs du Morbihan de trier les plantes mellifères de leur liste par période de floraison dans l'année.
• faire de la sensibilisation du public, par exemple via des associations comme Incroyables Comestibles
• planter le long des murs des plantes de rocailles adaptées à l'exposition du lieu en s'assurant qu'elles ne sont ni invasives, ni allergisantes, ni à racines pivotantes (les graminées poussent très facilement mais ont tendance à repousser plus facilement que les autres plantes conduisant à une réduction de la variété de types de plantes)

- hôtels à insectes : installer des hôtels à insectes chez soi, dans les jardins partagés et les proposer aux services d'entretien des jardins des villes et communes

• c'est un bon moyen pédagogique pour expliquer la démarche aux enfants

- sensibiliser sa commune au fauchage tardif après floraison des talus
- végétaliser les friches urbaines en concertation avec les élus
- végétaliser les toits

• c'est une démarche sur le long terme
• contacter les collectivités pour identifier les toits utilisables
• proposer l'installation de plantes comme la bruyère qui y seront pérennes
• si la structure du bâtiment le permet, installer un potager sur le toit qui motivera rapidement les habitants
  • (il semblerait que la hauteur de vol des abeilles soit plus haute que la taille des bâtiments, source : https://royalsocietypublishing.org/doi/full/10.1098/rsbl.2013.0922, tant qu'elle peut se cacher des prédateurs comme les oiseaux)

https://www.facebook.com/Bar-Brasserie-LAB-FAB
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