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Saisir une fiche : Télégramme des renseignements généreux 347
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Très utile pour nous qui essayons avec l'association Resiliere d'accompagner cette résilience territoriale à la fois par l'approche des risques et la prospective. Nicolas Beaurez répond avec une grande pertinence aux questions que lui pose La Gazette des communes des Communes. Parlons résilience ! Voici le texte intégral de l'interview pour les non abonnés : ===="Vous êtes le M. Résilience du ""<a href="https://www.cerema.fr" target="_blank">Cerema</a>"". Est-ce une nouvelle mission ?==== La notion de résilience existe depuis 7 à 8 ans au Cerema. Aujourd’hui ce concept va monter en puissance et s’élargir dans une mission « Résilience, transition écologique et climat » qui sera créée au deuxième semestre 2020 au sein de la direction Territoires et Villes du Cerema. Ce sera une équipe de six personnes, qui réunira des compétences complémentaires : ville durable, stratégie territoriales, transition écologique, climat, risques, normalisation, etc. Ces compétences permettront de bâtir une offre de service pour les collectivités, pour rendre opérationnels ces concepts de résilience et de transition, qui sont très liés. ====Il faut encore sensibiliser à ces thématiques ?==== Oui, bien sûr. Le sujet est nouveau. La résilience était jusqu’à présent un concept plutôt théorique parfois centré sur la gestion de crise. Le message principal de la résilience c’est : n’attendons pas d’être face à de grandes difficultés pour agir. Il s’applique à toute forme de « système » : un bâtiment, un territoire, une organisation, une politique publique, etc et à toute forme de perturbation : naturelle, technologique, sanitaire, etc. La perturbation peut être un choc comme nous le vivons actuellement mais aussi plus lente, comme le changement climatique ou l’effondrement de la biodiversité, sans doute plus destructeurs à long terme car le bouton « reset » n’existe pas. Nous réfléchissons aussi à toutes les formes de dépendances - énergies fossiles, matières premières, production stratégique externalisée, numérique, etc. - et nous regardons les interconnexions. Ainsi, la crise actuelle du coronavirus est une crise sanitaire qui va entraîner une crise économique, avec en perspective une potentielle crise des dettes souveraines, voire des équilibresgéopolitiques. ====Comment construire une résilience ?==== Il faut surtout travailler en amont : la résilience s’anticipe. Cela dit, le sujet de la résilience est récent, nos outils sont encore des prototypes. Nous travaillons avec plusieurs territoires pilotes pour « designer » ces méthodes afin qu’elles soient au plus proche des besoins. Notre offre aux collectivités, qui sera disponible à partir de septembre 2020, comprendra une méthodologie « pas à pas » pour bâtir des stratégies de transition vers des territoires plus sobres, plus résilients et plus inclusifs. Le plan d’action devra aussi tenir compte des limites planétaires. Cela se fera sous forme d’ateliers faisant appel à l’intelligence collective, la mise en récit, notamment. Il y aura aussi des formations, selon plusieurs formats, et aussi notre outil de boussole de la résilience, pour faire un diagnostic, évaluer une politique publique et construire le plan d’action. Enfin, il y aura des fiches de retour d’expérience. ====Quel est le lien entre résilience et prospective ?==== Nous nous servons beaucoup de la prospective, sans pour autant être des experts en la matière. La prospective est un bon moyen de matérialiser l’avenir. Quand nous travaillons avec une collectivité sur un scénario à +2 °C, ça reste théorique, intellectuel. Mais si on demande aux personnes de raconter leur territoire dans 30 ans, ce qu’ils souhaitent pour eux, pour leurs enfants, ça permet de rendre le changement plus concret, de susciter des émotions. Trente ans, ça parait lointain, en effet. Mais quand on fait la soustraction, ça va vite. Sur l’eau par exemple, on voit tout de suite que ça impacte de multiples activités : l’agriculture, le tourisme fluvial, l’industrie, etc. Et ça permet de mieux comprendre les conflits d’usage à venir et alors de remonter le fil et de voir ce qu’il faut changer dans les pratiques agricoles, la gestion des ressources, etc. Et 30 ans, soit 2050, c’est aussi l’échéance pour une France neutre en carbone voté dans la loi Energie Climat il y a un an, en avril 2019. Cette crise qui met la France à l’arrêt matérialise les efforts qu’il faudra réaliser pour atteindre cette neutralité carbone. Ce sera un monde radicalement différent. C’est tout notre système qui doit changer, y compris notre système de valeurs. ====Avec la crise actuelle, la sensibilisation va être plus facile…==== C’est vrai que nous vivons un cas concret, mais ce n’est pas gagné pour autant, car nous sommes ancrés dans un modèle socio-économique de « développement » fondé principalement sur les énergies fossiles depuis des dizaines d’année. D’ailleurs, cette crisepourrait être une occasion historique de lancer un Green New Deal, si possible à l’échelle européenne, pour investir massivement au service de la transition écologique. C’est sans doute le moment ou jamais. ====Vous reliez cette crise sanitaire avec le changement climatique ?==== L’ouragan Irma en 2017, une canicule et une sécheresse historiques en 2019… Toutes ces crises sont inédites mais ont un point commun : elles révèlent nos vulnérabilités. Elles montrent aussi à quel point l’enjeu « énergie-climat » est central. Au niveau scientifique, les alertes sur le climat, la biodiversité se multiplient et sont très inquiétantes. Les observations par exemple sur la fonte des glaces confirment les scénarios les plus sombres. Nous, nous jouons avec les scénarios sans catastrophisme défaitiste ni optimisme naïf. Et pourtant, si on avait travaillé sur un scénario de pandémie avec 50% de la population mondiale confinée, on aurait ri. Jusqu’à présent, beaucoup de collègues n’osaient pas en parler car cela peut être anxiogène. Cela demande de la lucidité et du courage que d’admettre les changements qui vont arriver. Et il en faut pour faire face. Mais mieux vaut affronter les choses et agir qu’attendre 15 à 20 ans et vivre une crise beaucoup plus forte. La crise du coronavirus, on va s’en sortir même si ce sera difficile et peut durer plusieurs années. Mais le changement climatique, c’est un problème pour des centaines d’années. Et la technologie ne nous sauvera pas. La bonne nouvelle, c’est qu’on a toutes les cartes en main. On n’a pas besoin de révolution « matérielle », mais d’une révolution des esprits pour enclencher les changements et proposer un futur dans lequel les gens ont envie de vivre. "
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- Veiller, informer les services de nos villes et villages. - Essayer de proposer que des habitants y participent aussi. lien de cette page à partager %%https://colibris.link/formCollectiviteeLDV%% NB [29/04/202] Ce n'est pas encore organisé, ce n'est pas encore en ligne. Ça va s'organiser dans les prochaines semaines – et peut-être mois. J'ignore quand seront les premières dates et quand les fonctionnaires pourront s'inscrire. C'est à l'état de réflexion et y'a encore pas mal à caler. Voilà ce que je peux vous dire. Mais sauf disruptions majeures, l'objectif d'être prêt à la rentrée devrait être tenu...
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