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L’ère des réseaux sociaux ou la création de besoins fictifs et le culte de l’usage unique


Avez-vous déjà entendu parler du shopping social ? Le terme vous est peut être inconnu, mais c’est pourtant bien une pratique à laquelle vous êtes confrontés dans votre quotidien, si toutefois vous utilisez un ou plusieurs réseaux sociaux.
Le social shopping, c’est le fait pour une marque de combiner réseaux sociaux et e-commerce en s’appuyant sur les interactions entre utilisateurs pour susciter l’acte d’achat.
Une pratique fructueuse qui s’appuie sur des mécanismes psychologiques imparables : le besoin d’appartenance et de reconnaissance de ses pairs, la preuve sociale qui veut qu’un produit qui est populaire auprès des autres est forcément bon pour soi et l’empathie qui pousse à être plus facilement d’accord et à vouloir imiter les personnes que l’on admire.

De par la comparaison permanente qu’ils engendrent, le développement du modèle économique de l’influence, les algorithmes qui exposent à un contenu adapté et à une répétition des messages ou encore la mise en avant de tendances, tout est favorable à la création d’un sentiment de besoin permanent. Besoin de voyager pour proposer un contenu qui fait rêver, besoin de voir d’autres personnes et de le montrer pour prouver sa valeur sociale ou encore besoin d’investir dans un vêtement trendy pour suivre les tendances et susciter l’admiration. D’autant qu’il est impensable pour un utilisateur digne de ce nom de se montrer plusieurs fois avec la même tenue...
Une formule particulièrement efficace sur la génération Y qui est particulièrement présente et active sur ces réseaux, prise au piège malgré elle de cet engrenage et donc susceptible d’effectuer un achat suite à un contenu créé par d’autres utilisateurs pour chercher à se mettre en valeur.

En cela les réseaux sociaux sont donc redoutables et un facilitateur de choix pour les marques car ils permettent de créer une terrain fertile à la consommation, en insufflant une forme de pression constante pour être au top. Cela est particulièrement vrai pour l’industrie de la fast fashion qui s’engouffre pleinement dans cette brèche en se positionnant comme des solutions à ce besoin de renouvellement permanent. Et ce n’est que le début de la spirale, puisqu’après avoir profité de terrain fertile, elles développent des stratégies marketing redoutables qui biaisent nos comportements et nous poussent toujours plus loin dans la consommation.