Présentation


  • OEUVRES PATRIMONIALES ET COLORANTS ORGANIQUES AFRICAINS

Les colorants organiques ont été les principales ressources employées pour la teinture des textiles, de la vannerie et du cuir, mais aussi pour la coloration du bois, pour la fabrication d'encres et de peintures, jusqu'à l'avènement des colorants de synthèse au 19e siècle, qui a entraîné l'abandon des ressources naturelles.
La connaissance des plantes sources et des recettes qui leurs sont liées n'étant plus assurée, ce patrimoine est menacé de disparition.

Le programme Couleurs/Patrimoine africain s'intéresse à cette histoire en Afrique, où l'usage de certains colorants végétaux s'est maintenu jusqu'à l'époque sub-actuelle, tout en étant que peu documentés du point de vue de leurs composés

L'histoire de ces ressources et de leurs usages, l'étude des liens hommes-plantes font partie des disciplines émergentes de l'histoire culturelle et économique.

La détermination des sources de colorants permet d'accéder à une connaissance intrinsèque des oeuvres muséales, et ouvre sur l'histoire de ces pièces, leur lieu de fabrication, leur valeur.

Le référentiel nécessaire pour l'étude des composés organiques employés comme colorants est encore très partiel et un large champ d'exploration reste ouvert pour les chercheurs chimistes africains et pour les ethnobotanistes.

Ce travail d'analyses peut nourrir ensuite tant l'étude de collections muséales anciennes que des applications contemporaines. En effet, alors que la connaissance traditionnelle des ressources colorantes s'est érodée, l'usage de la couleur végétale connait un renouveau, notamment au travers de l'intérêt porté par les consommateurs européens à la mise en place de filières textiles courtes, écologiques et éthiques.