Feuille de route




L'APMM a lancé plusieurs actions suivies par des groupes de travail internes à l'association auxquels participent des représentants des pouvoirs publics et des personnalités qualifiées :

A) LABEL INTERNATIONAL POUR LES PRODUITS DE MONTAGNE

L'APMM travaille à l'élaboration d'un label international des produits de montagne, permettant de qualifier tous les types de productions de biens et de services des régions de montagne du monde, dans le double but d'améliorer l'économie de ces régions et de valoriser leur culture.
Ce label mondial « produits des montagnards du monde » sera proposé comme une « marque ombrelle » pour des labels plus spécifiques à telle région de montagne et/ou tel produit de montagne. Son élaboration se fera dans le cadre d'un large partenariat avec les organisations internationales existantes et avec les représentations nationales et régionales de l'APMM qui seront les initiateurs de la démarche.

B) CULTURES TRADITIONNELLES ET MONTAGNE

L’APMM ne peut accepter la criminalisation de certaines populations de montagne en raison de la production de « cultures réputées illicites » qui seules leurs permettent de survivre : la coca dans les Andes, le cannabis en Afrique du Nord, le pavot et le chanvre en Asie. L’APMM demande la dépénalisation de ces plantes pour les usages traditionnels, artisanaux, culturels et pharmaceutiques, la décriminalisation et l’intégration des producteurs dans la lutte contre le trafic de drogues qui en sont tirées et la redéfinition des politiques dites alternatives qui envisagent la fin des programmes d’éradication de ces cultures et n’ont eu, pour conséquence principale, que le déplacement de millions de montagnards, en particulier en Colombie et dans les pays andins.

C) INITIATIVES POLITIQUES ET LOIS

Dans le cadre du « Partenariat Montagne » lancé en 2002 lors de l'Année internationale de la montagne et coordonné par la FAO, l'APMM s'est fixé plusieurs objectifs :
• Identifier les besoins et priorités des populations dans le secteur des activités de production, dans les diverses régions de montagne.
• Recenser et analyser les formes locales de gouvernance qui ont prouvé leur efficacité dans la gestion des ressources et des territoires.
• Recenser et analyser les textes de loi spécifiques qui relèvent de politiques de montagne dans le monde.
• Organiser des sessions d'échanges et de formation pour les gouvernements, acteurs et décideurs locaux, sur la base d'expériences de développement équitable et durable.
Pour mener à bien ces missions, l'APMM coordonne la compilation des textes, notamment au niveau européen, et organise des sessions de travail dans chacune des six grandes régions de montagne du monde : Amérique andine, Amérique du Nord, Afrique, Asie centrale, Himalaya et Asie du sud-est.

D) COOPERATION ENTRE TERRITOIRES DE MONTAGNE

L'APMM veut favoriser la coopération décentralisée entre les territoires de montagne afin de développer des échanges d'initiatives et de savoir-faire (gestion de l'eau et des ressources naturelles, transports, tourisme).
Des expériences ont été conduites entre des villes andines et des villes alpines sur la gestion concertée de la ressource en eau. Des conventions sont en cours entre des collectivités de montagne du Cameroun et des associations d'élus de montagne au niveau européen.
Ces expériences devront aboutir à la mise en place d'un réseau des villes de montagne, qui sera coordonné au niveau international par l'APMM. Le projet permettra de mettre en commun les problèmes et solutions d'aménagement et de gestion de la ville dans un contexte montagnard plus contraignant et plus coûteux que pour les autres villes.

E) OBSERVATOIRE INTERNATIONAL DE LA MONTAGNE

Un suivi de la situation des territoires de montagne aux différents niveaux (géopolitique, environnemental, culturel, etc.) est nécessaire pour connaître et apprécier les évolutions et mettre en œuvre la politique appropriée. La création programmée d'un « Observatoire international de la montagne » doit permettre de centraliser les informations et d'orienter la réflexion. Celui-ci s'appuiera sur le réseau de l'APMM comme moyen de collecte des informations au plus près du terrain. Il associera également les organisations internationales, les établissements scientifiques, les administrations compétentes.