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Nos clics, nos gosses et le reste de notre vie.
« Je rêve d'avoir une maison » qu'il n'arrête pas de me dire.
A chaque fois qu'on traverse un village il me montre les habitations en me disant « tu nous imagines là... »
Moi je n'ai jamais vécu dans une maison et je ne suis pas du genre à fantasmer sur une vie que je n'ai pas.
Mais il continu à me montrer les maisons de ses rêves lui qui a grandit dans une grande maison avec une grande famille, avec de la musique, des parents pleins de vie et du passage tout le temps.
Loin des immeubles que je connais même si dans ma famille il y avait aussi beaucoup de fêtes et de passages.
« Et comment tu veux faire pour atteindre ce rêve ? Quelle serait la solution ? »
Il est musicien non reconnu, je suis comédienne non reconnu, on vit de clopinettes, heureux dans la petite vie modeste.
« J'aimerais bien tenir un lieu culturel, il y aurait de la musique, des barbeks à la cool ... »
J'ai l'impression d'entendre un ado qui fantasme sur une vie de patachon… J’essaie de le raisonner. Je pense qu'il faut être un groupe associatif pour réussir à élever un tel projet, qu'il faut qu'il en parle autours de lui, qu'à nous deux on ne peut pas tenir une telle baraque culturelle.
On regarde les maisons sur Leboncoin…
On trouve des baraques immenses équivalent au prix des loyers parisiens que l'on paie…
Mais dans des villages paumés… je vais péter un plomb, moi, isolée dans un trou perdu loin de l'effervescence.
Puis on regarde les viagers par curiosité… mais la plupart sont occupés et demandent un apport financié que nous n'avons pas du tout en vivant ainsi au jour le jour.
Quand soudain : un ancien moulin de 200m2 retapé en maison entouré d'un terrain sans limite ou presque, avec une grange de 300m2 et un écurie de 150m2 avec une rivière, des peupleraie et des tas d'arbres fruitiers nous transporte tous deux au pays des merveilles.
C'est là, c'est ici que l'on se voit monter une scène de théâtre comme le Théâtre du peuple de Bussang et une scène de musique ou Antoine y ferait sa programmation.
Et on pourrait y proposer des formations, faire des résidences d'artistes et des créations l'été !
Et les enfants seraient au milieu de cette fourmilière artistiques. On ferait venir à nous cette effervescence que l'on aime tant dans les villes. Et enfin on pourrait vivre de bio, d'amour et d'arts purs.
185 000 puis 1000 euros par mois… Sans réfléchir j'appelle la dame et lui explose notre projet à la tronche. Elle rit, touché que sa maison inspire mais la réalité financière ferme vite la discution.
Seulement, la graine est semée et il faut la nourrir car si elle sèche nous n'aurons peut-être plus l'occasion d'en replanter une…
Vite, Facebook, on parle du projet pour créer une émulsion et voir ce que les gens en pensent, si certains seraient motivés à se joindre à nous. L' effet est immédiat et l’enthousiasme des gens nous transporte. On nous donne des liens, des idées, des contacts.
Le sud de la France évidemment, quitte à bouger on veut du soleil.
Leboncoin, « corps de ferme », nous découvrons des tas de lieux idéaux à des prix cassés.
Mais nous n'avons pas un kopec.
On nous suggère de chercher un mécène, sans doute la seule possibilité de voir naitre ce projet.
Comment convaincre et faire connaître ce projet ?
Et si on partait sur les routes avec les enfants, une caméra et un mini van ?
A la conquête d'une terre pour poser nos clics, nos gosses et le restes de notre vie.
- se rendre au théâtre du peuple et utiliser des images d'archives pour présenter le concepte.
- se rendre dans des corps de ferme déjà occupé par des artistes et artisans
Ma vision :
Un corps de ferme dans le sud ouest, pourquoi pas en Ariège avec sa politique sociale.
Un lieu durable, donc écologique. Des toilettes sèches, des matériaux recyclables.
Des animaux, tel des chevaux ou poney récupérés de l'abandon ou de l'abbattoire...
Une calèche pour emmener les enfants à l'école. A moins qu'on ne fasse l'école sur place?
Un grand terrain de plusieurs hectares avec plusieurs lieux de vie pour y loger chaque famille du noyau dur : un lieu pour moi et ma famille, un lieu pour la soeur d'Antoine et sa famille, Un lieu pour son frère joueur de stik un lieu pour ma mère, un lieu pour mon frère et sa famille etc.... Les lieux de vie pourrait être ajouté au fur et a mesure, des sortes de cabanes écologiques, bus aménagés...
Chacun a son espace à lui (grande surface habitable et espace vert) afin de pouvoir apprécier pleinement les espaces communautaires et les moments de vivre ensemble.
Une chartes pourrait être écrite par la communauté et modifiable par elle.
Sur le terrain :
Une grange de 300 m2, la scène principale pour le théâtre et/ou les concerts.
Un lieu de création où se rencontreraient professionnels et amateurs issues de la population locale.
Des stages dans différents domaine artistique seront proposé et chaque été les créations seront joué.
Une écurie un peu plus petit constituerait la petite scène. Même principe en plus petit...
Une dépendance fera office de lieu d'artisanat.
Un immense jardin et potager afin de nourrir les gens sur place et vendre des paniers. Un jardinier aurait son lieu de vie ici pour gérer cet espace.
Le statut serait associatif.
L'association vivrait de l'argent des stages, des concerts, des spectacles, de l'auberge, des boissons, de l'artisanat créer sur place et des produits locaux : jardin, miel, autres...
Si une foret est comprise dans lieu j'imagine une activité d'accrobranche.
Si un point d'eau existe des activité aquatique : pêche, barque, baignade pourrait aussi être une source de revenue.
Si le terrain est immense, planter des yourtes, des cabanes et autres logements originaux pour hébergement. Pourquoi pas un camping !
Le but ne serait pas financier, l'idéale serait le troc, le chapeau, la donation.
Le but est que chacun puisse mener librement et sans entrave la barque de son rêve dans le domaine qu'il a choisit sur ce lieu en harmonie avec la nature et laissant entrevoir un futur optimiste.
Que les gens des villages aient un lieu où se rassembler. Pour que le peuple s'élève il doit se retrouver et vivre ensemble.
Ce lieu s’appellerait Utopie et il serait réinventé chaque jour.
Quelques mois plus tard : QUAND ON CHERCHE ON TROUVE
Alors que je suis en tournage, je tombe sur livre : "Libre enfants de Summerhill" de Neil
Il est question d'une école dans laquelle les enfants, de 4 a 19 ans sont libres de travailler ou pas, l'essentiel étant qu'ils jouent et développent leur savoir à leur rythme.
J'avais déjà tant écris au sujet de l'école, imaginer un lieu où on considérerait enfin la personnalité et les envies de l'enfant. De proposer un apprentissage inssuflé par l'individu et non imposé pour être incoporé, bourré dans le crane comme de la chair à saucisse.
Alors je regarde sur internet si uné école comme cela existe encore et je tombe sur le site de L'EUDEC et me rend compte, le coeur battant, qu'une (trentaine ?) ont ouvert leur porte un peu partout en France et tout autant dans différents pays d'Europe.
Elles sont appelé école démocratique. Je parcours leur site, a toutes ! Je me rend compte que certaine sont des lieux culturels et d'échanges dans lesquelle s'incrivent l'éducation des enfants de manière informelle.
J'en contacte certaines, juste pour avoir au bout du fil ces gens qui existent pour de vrai et on fait de mon rêve une réalité dans laquelle je compte bien me plonger?!
Alors je veux redevenir enfants et être dans ces école. Héééé mais si j'y travaillais ?
En grattant encore je découvre le village de Pourgue... alors là c'est carrément le fantasme absolue, le village Utopique existe aussi !!
Je leur écrit, ils me disent que sans financement et sans lieu... il y a tout à faire.
Je sens que j'avance, mais je me retrouve encore face à un mur.
Bon... je vais aller prendre l'air voir ma copine Marisha. Il y a du monde chez elle alors je ramène les croissants... On me parle d'une formation en ligne Les Colibris.
En rentrant je jette un oeil et me rend compte que cette formation pour acceder à une vie marginale est gratuite. Je commence les cours et découvre La Fabrique des Colbris. Une page où des groupes de gens cherchent des bénévoles pour les aider à monter leurs Oasis.
Qu'est ce qu'une Oasis ? Justement, un lieu de vie culturel, bien etre et agricole où l"idée de fonder une école libre est bienvenu.
Je trouve un groupe à 1h de Paris, ils cherchent des habitants pour venir les rejoindre. Une nana du groupe à hérité d'un immense domaine et veux le réaménager en lieu de vie.
On y va dans deux jours... visite des lieux et discution. Je me sens plus que jamais proche de notre but... et seulement 6 mois se sont écoulé...
En parallele, j'ai décidé de m'engagé politiquement au côté de l'école dynamique à Paris afin que ces écoles hors contrat très cheres devienne des écoles prises en charge par l'Etat et donc rendues accessibles à toutes les couches sociales.
Novembre 2018
La ferme qui recherchait des habitants propose donc de racheter la ferme d'en face. Que des familles se réunissent pour cet achat afin de se joindre ensuite au projet.
Encore les problèmes budgétaires.
Ce qu'il nous faut à nous c'est un ou deux couples qui puissent acheter le domaine et nous laisser payer notre part mois après mois en parallèle à la construction du projet commun.
Si on est pas loin de Paris on peut continuer à y bosser afin d'avoir des rentrées d'argents.
Si on s'éloigne va falloir trouver à bosser sur place tout en bêchant le projet en parallèle...
On nous à proposé un pret donc on pourrait avoir un apport d'environ 30 000.
Affaire à suivre
Sandy ; mimesis25@gmail.com