Collectif Associatif 88


Créé en 2022 en amont des législatives, le collectif rassemble les Foyers ruraux, la Ligue de l’enseignement, Pep Lor’Est, l’Udaf, La Toupie, Lavoir d’Espoir et le Collectif Réseau d’êtres.
Ces associations œuvrent ensemble à la valorisation du monde associatif, son poids dans le département, les services apportés aux populations et aux territoires. Suite au plaidoyer du monde associatif diffusé en septembre 2023, un dialogue a été ouvert entre associations et avec des institutions et collectivités sur le thème Pouvoirs Publics et Associations vers une co-construction lors de 3 rencontres, les 22 septembre, 3 octobre et 9 novembre.
Le samedi 25 novembre de 9h à 12h au siège de la Fédération départementale des Foyers ruraux à MIRECOURT, une quarantaine de personnes est venue contribuer à la réflexion sur des cas concrets de réussite et à des expérimentations possibles grâce à une enquête appréciative animée par le Collectif Réseau d’êtres.

image Mirecourt_2023.png (0.5MB)

Les préoccupations relayées par le monde associatif vosgien
Le secteur associatif connait de nombreuses mutations ces dernières années, dans un contexte économique et social marqué par la crise et l'inflation.
Les préoccupations en matière de financement sont de plus en plus fortes et un formatage de l'action associative par les pouvoirs publics est grandissant. Les subventions sont le plus souvent remplacées par une commande publique. La banalisation des appels à projets, comme mode principal de financement des associations, en référence à un cahier des charges, les prive de leur capacité d’innover dans leur champ d'action (culturel, social, sportif ......).
De partenaires, les associations deviennent progressivement des prestataires.
Les associations sont placées dans un fonctionnement concurrentiel non seulement face au secteur marchand (lucratif) mais aussi face à des associations qui peuvent être des partenaires de longue date.

Les bénévoles et les salariés sont considérés comme indispensables par les pouvoirs publics. Ils déploient en effet beaucoup d’énergie avec un impact positif sur les publics concernés et sur le maintien du lien social.
Le manque de moyens humains (rotations, absentéisme, problèmes de recrutement…) ne doit pas faire peser sur ceux qui restent, ni sur l’employeur, le coût et la responsabilité des compensations au motif, d’une poursuite des missions, quoiqu’il arrive.
Alors que les besoins s’amplifient, que les publics sont plus nombreux et diversifiés, il n’est plus envisageable de continuer à faire à moyens constants, voire en diminution.
Les associations ne peuvent plus compter sur le seul surinvestissement humain des bénévoles et des salariés ou sur la reconnaissance, dans les discours, de leur utilité, mais assortie de financements non pérennes.
Malgré les difficultés rencontrées, par leur militantisme, la confiance en leurs principes, le respect et la mise en œuvre de leurs valeurs, les associations font preuve de résilience, mais jusqu’à quand ?

La recherche d’un dialogue constructif
Parce qu’elles savent aussi se projeter dans l’avenir et évoluer, les associations souhaitent que soit reconnue leur place au sein de la vie politique, économique et sociale.
Il devient indispensable de faire évoluer les rapports entre les politiques, les financeurs et les partenaires associatifs pour remettre la réponse aux besoins des personnes au centre des préoccupations communes à partir de diagnostics, de bilans partagés et d’un rapport de confiance renforcé.

Laurent FRAISSE, sociologue, chercheur, accompagne la démarche avec son appui méthodologique et
en tant qu’observateur.

image MC_1.png (0.4MB)
image MC_2.png (0.3MB)