L'échelle de permanence


L'échelle de permanence est un outil de DesigN proposé par Percival-Alfred YEOMANS.
La question que se pose Yeomans est la suivante : si tous les éléments d'un système sont reliés les uns aux autres et s'influencent mutuellement, quels sont les éléments sur lesquels agir pour avoir un maximum d'impact sur la résilience globale du système ?
Pour comprendre l'échelle de la permanence, l'université des Alvéoles nous propose d'imaginer un circuit de dominos. Si on met une certaine quantité d'énergie pour faire basculer le dernier domino du circuit, on obtient... un domino basculé. Mais si on met la même quantité d'énergie pour faire basculer le premier domino du circuit, alors c'est tout le circuit qui est impacté.

Voici une version remaniée par l'Université des Alvéoles :
image Echelle_permanence_alveoles.png (0.1MB)
Echelle de permanence

Et leur explication sur la façon de l'utiliser :
* Quand on débute en permaculture, on peut avoir tendance à orienter notre observation par les éléments les + visibles, accessibles, palpables : mon sol est-il plutôt argileux ou plutôt sableux ? Quelles sont les plantes bioindicatrices qui occupent mon terrain ? L'échelle de la permanence nous guide afin de bien commencer par faire nos recherches sur ce qui concerne les niveaux les plus permanents, comme le climat, l’eau, etc. pour finir par les observations sur les éléments les plus faciles à faire évoluer.
Ex : au moment du choix d'un terrain, on peut s'appuyer sur l'échelle pour identifier les critères "non négociables" (mauvaise exposition, relief trop escarpé, pas d'approvisionnement suffisant en eau, etc...).
* Pendant la phase d'étude, on peut avoir besoin de définir un ordre de priorités entre plusieurs éléments considérés comme limitants dans le système (voir DesigN). L'échelle de la permanence peut là encore servir de guide : on donnera toujours la priorité à un "problème" situé en haut de l'échelle par rapport au bas. D'une manière générale on peut utiliser l'échelle pour organiser cette phase, en partant du haut de l'échelle et en allant progressivement vers le bas.
Ex : si j'ai une limite "vent fort" et une autre "difficulté d'accès", je vais d'abord m'occuper du vent, et installer mes accès en fonction par exemple de mes haies brise-vent, et non l'inverse.