01.02.2015


Préparation de Pascal pour la réunion du 1 février 2015 -

Au-delà des suggestions personnelles que je pourrais avoir, tout ce que j'ai entendu dans le groupe d'hommes et tout ce que Gudrun m'a rapporté du groupe des femmes, me fait dire ceci :

J'ai entendu :
Il y a bien des manières d'être quelqu'un de « secondaire » ou de « primaire ».
Certains se retiennent pour ne pas trop influencer un débat, laisser de la place à d'autresâ?¦ mais peuvent le regretter après-coup. Certains relativisent leur avis (quitte à ne pas l'exprimer) car ils lui préfèrent le travail et la maturation d'un groupe. D'autres n'ont carrément pas la place de donner « dans le temps imparti » leur avis, et le regrettent à en avoir mal durant des semaines. D'autres encore ont besoin de plus de temps que le temps de la réunion pour dire leur avis et le résultat (s'il n'y a pas une suite proche), c'est qu'ils abandonnent une proximité et s'éloignentâ?¦
D'autres encore, en parlant après d'autres, nous donnent des avis en partie construits à partir de ce qu'ils ont entendu.

Quelle que soit la confiance que nous avons les uns dans les autres, notre manière de décider est parfois source de blessures.
Pour certains, quand il y a eu un accroc, il manque de la place pour l'interpersonnel.


Dans les suggestions entendues, je remets celles-ci en avant :

De la même manière que nous vérifions parfois qu'une personne a bien été entendue (nous répétons ce qu'elle a dit), nous pourrions, pour certaines décisions, avoir un mode de vérification. Le « est-ce que tout le monde est d'accord ? » , à main levée ou en regardant chacun, ne laisse pas vraiment de place aux hésitations ou nuances qui aimeraient s'exprimer.
La mise en place d'une démarche est évidemment « mangeuse de temps »â?¦ mais la communauté n'est-elle pas un des ultimes lieux de résistance face à ce temps qui va trop vite ?
Dans le groupe d'hommes, à cet égard, le rôle actif de l'animateur de réunion est essentiel. Un animateur fait bien son boulot s'il vérifie que tous aient la possibilité de s'exprimer. Notre moyen le plus fréquent de nous exprimer est la parole. Est-ce que certains parmi nous s'exprimeraient davantage autrement ?

A la placette, toute décision prise est « contestable » durant une semaine.
Suggestion : toute décision prise la semaine d'avant, devrait être rappelée en début de réunion suivante, ce qui permettrait de l'accepter ou de l'interpeller par le recul pris durant la semaine (réflexion personnelle, dialogue en couple ou avec d'autres).
Oui, c'est ici aussi entrer dans la lenteur. Nous devrions donc préalablement décider de cette option fondamentale de la communauté pour « le temps donné au temps ». Nous lisons cette parole dans les prières de l'Arche. Pourrions-nous la choisir plus explicitement en la mettant dans notre charte écrite ou non écrite ?


Belle réunion à tous.

Pascal