UdN - Toustes discriminant·es ? Ah non pas moi !
accès direct à cette page - Retour à toutes les réalisationsInvitée Nathalie Achard pour son dernier livre "Mon privilège Ton Obsession - Et si prendre ma responsabilité pouvait changer le monde ?"
Jeudi 13/02/25 - 2h30
Visio et présentiel - 38 personnes en visio et une dizaine en présence (au 47)
UdN : Lydia comme animatrice avec les soutiens de Yohan, Camille, Pilou, Coline ...
Personnes repérées : Lorenzo, Anne-Marie Tandetnik, Colin Dujardin, Karine Ducrot et en présence Marianne Lebeguec
+ Association Les rayonantes https://lesrayonnantxes.fr/ qui est un peu intervenu.
- Faire autrement : soigner la partie qui opresse, et la partie oppressée
- Créer du lien entre des personnes qui vivent ces oppressions
- Formation pour rendre visibles les violencesLes rayonantes :
- C'est dangereux la binarité oppréssé / oppresseur . Trop facile.
- Même si j'ai toute les cases oppresseurs – j'ai été un enfant oppréssé.
Nathalie :
Différenciation clef : La force de protection / la Force de punition
Répartition en sous-groupe de 4 à 5 avec 20 questions pour y répondre et échanger à ce sujet
Consignes pas très clair sur ce que nous devions faire : échanger à ce sujet ? Y répondre ? Et dans notre sous-groupe nous avons eu que 10 questions disponibles.
Les questions :
Chaque année, je peux fêter l’anniversaire de mes enfants ou d’enfants proches de moi.
L’an dernier, je suis allé•e au moins une fois au musée (ou théâtre ou concert).
J’ai le temps et l’espace pour travailler sur moi, apprendre, me développer. oui
Je peux avoir des gestes de tendresse avec ma compagne et mon compagnon sans risquer des regards ou des réflexions.
La majorité des histoires d’amour concernent mon modèle romantique.
Je n’ai pas à révéler mon orientation sexuelle, elle est évidente pour tout le monde.
Quand je me promène, je n’ai pas à supporter des regards, des remarques, des rires moqueurs ou dégoutés.
La majorité des histoires, des chansons mettent en scène des personnes qui me ressemblent.
Je peux trouver facilement des vêtements aux couleurs et aux coupes qui me plaisent et qui sont variées.
Je n’ai pas à éduquer mes enfants au sujet du racisme systémique afin de leur assurer une
protection physique ou psychique.
Je peux envisager toutes sortes de projets professionnels sans me demander si la couleur de
ma peau est un frein.
La couleur de ma peau n’a jamais été un sujet de moquerie ou d’insulte.
Ceux qui détiennent les pouvoirs sont pour la grande majorité de mon genre (social).
Je n’ai pas été harcelé•e, touché•e, interpelé•e de façon grossière ou insultante dans
l’espace public.
Si je poursuis ma carrière en ayant des enfants, personne ne portera de jugement négatif sur
mon choix.
Lorsque je me déplace, je ne m’inquiète pas de savoir si j’aurai accès aux lieux qui
m’intéressent.
L’organisation sociale, son rythme, ses non-dits ne sont pas des freins pour moi, je les
comprends et je peux les respecter.
Ma singularité n’est pas synonyme d’insulte.
Je peux me projeter dans toutes sortes de projets professionnels ou personnels (voyages,
activités, etc.
Nathalie :
Intersectionalité = accumulation des oppressions et exponentielle
Nommer les discriminations
racisme , sexisme, hétérosexisme, classisme (distinction des richesse / appartenance à une classe selon ses revenus = peu documenté même dans nos organisations alternatives)
A eu pendant des années la honte de se rendre compte qu'elle n'a pas vu le classisme.
Ne pas de demander aux personnes opprimées de raconter les oppresions.
Je ne peux pas me mettre à la place de l'autre. Je peux offrir de l'espace à l'autre.
Les oppressions s'auto-alimentent. Il n'y a pas de hiérarchie.
Au sujet de « je fais ma part » elle décompose en 3 :
- Niveau systémique = Envie de changer le système.
- Si je veux changer le système. Intention de transformer le vivant, c'est actif.
- Adresser de suite le système c'est frustrant.
- Phantasme du grand soir : faire disparaitre les grands méchants et après ca ira mieux.
- Niveau Interpersonnelle
- On nous appris à nous désengager de ces espaces . Je vais apprendre à me sentir bien dans un monde qui va très mal.
- Grace à des tas de méthodes de développement personnel, qui sont des méthodes capitalistes. Je prends soi de moi dans cette maison en feu
- Travail de régulation personnel. Les traumatisme de ce monde ont un impact sur mes traumatismes. Société qui nous éloigne. Travail personnel avec l'autre, me fait du bien. Et c'est au service du collectif. C'est en partant de cette régulation personnelle que je vais atteindre un niveau interpersonnel pour peut-être permettre un changement systémique.
- Elle a pris l'exemple de Badinter qui a supprimé la peine de mort par ce chemin : personnel → interpersonnel → systémique (en faisant changer la loi).
Si je considère que c'est une charge mental (de porter par exemple le sujet des discriminations ou des opressions), vous n'êtes pas encore au bon endroit.
« Notion extrêmement compliqué en CNV : j'essaie d'abandonner les projets sur l'autre. »
Si j'ai ce projet sur l'autre . Ce qui risque de se passer pour l'autre c'est soit la peur, soit la honte, soit la culpabilité ou soit le rejet.
Touche le sujet de l'exemplarité.
Les chemins / les parcours de transformation TPTS
- Injustice (j'ai rien fait pour « avoir ces privilèges » / je l'ai mérité = déni = mécanisme de défense)
- Colère : car je vais me sentir attaqué.
- De mon endroit de privilège – je vais appuyer sur un endroit qui fait mal à l'autre = la première posture c'est d'accueuillir de ce qui se passe chez l'autre. Sans se justifier, sans même lui donner de l'empathie. Juste accueillir.
Prendre ma responsabilité est une force. Je suis responsable de l'impact de mes actes / paroles.
Une fois que j'ai pris la responsabilité , comment maintenant je peux agir différemment.
Aujourd'hui comme une forme d'effondrement de la responsabilisation.
Ca s’apprend de prendre sa responsabilité.
Elle estime (c'est une opinion, pas un fait) que le système nous apprend à ne pas prendre notre responsabilité. Il y a une volonté politique de nous faire perdre notre prise de responsabilité.
Ma conclusion personnelle (Renaud) : quelques pépites dans les propos. Pas mal de choses que nous connaissons déjà (CNV ou les 3 écologies avec d'autres mots, burn out militant, posture colibri …) , j'ai trouvé que les propos partaient parfois un peu dans tous les sens, manquait de suivi dans le fil des pensées / question. Organisation pas toujours au point (consigne des sous-groupe , à quoi cela servait, suivi des questions ; équilibre public présentiel / visio...).