Le géant d’internet
Google s’est imposé comme l’unique solution de recherche dans l’esprit du plus grand nombre. Lorsque quelqu’un doit faire une recherche sur internet, il dit bien souvent : “je vais chercher sur Google”. Dans l’esprit du grand public, Google représente pour beaucoup internet.
Dans ces conditions, il est difficile pour ses concurrents de représenter une réelle alternative car la plupart des gens ignorent même leur existence.
Pour des sociétés moins connues comme Ecosia ou Qwant, il est très difficile de faire découvrir leurs services. Heureusement, il semble qu’avec la prise de conscience des problèmes de vie privée et du développement durable, ces derniers moteurs de recherche aient leur mot à dire dans le futur. On ne peut tout de même pas parler de concurrence face à Google mais plutôt d’atteindre un jour les 5% de part de marché en rognant sur celles de Bing ou de Yahoo…
Aujourd’hui, les gens utilisent Google pour ses performances techniques mais aussi pour son interface et son design reconnaissable, épurée et facile d'utilisation.
Les personnes soucieuses des problématiques RSE ne se tournent jamais vers Google comme moteur de recherche mais plutôt vers Qwant pour le respect des données privées et Ecosia pour le côté environnement.
Or, on remarque pourtant que Google fait partie des entreprises les plus engagées au monde au niveau de la durabilité.
Des actions RSE existantes mais peu connues des utilisateurs
Lors de la création de Google, les créateurs Larry Page et Sergey Brin étaient déjà de grands défenseurs de l’environnement. En effet, dès les prémices de Google, les deux associés ont investi dans le développement durable de leur installation et ont débuté leur plan zéro rejet, zéro carbone.
Dès 2017, les fameux data center qui permettent aux internautes d’utiliser le moteur de recherche Google, sont entièrement alimentés grâce à l’ énergie renouvelable. Ils vont d’abord utiliser les éoliennes comme énergie cependant très vite la question du recyclage les interpelle. Ils décident alors d'utiliser de l’énergie solaire qui est recyclable. De plus, l'énergie solaire est mieux stockée que l’énergie éolienne. L’idée est donc de faire fonctionner leur data center 24h/24h 7j/7 pendant 365j par an avec seulement des énergies renouvelables.
En 2018, Google adopte l’économie circulaire et amplifie ses actions pour l’environnement. Les employés seront plus nombreux car une nouvelle mission les attend. Ils devront étudier le matériel afin de savoir si celui-ci est durable et recyclable. Ainsi, les data center seront dotés à 52% de composants provenant d'anciens objets numériques. De plus, tous les matériaux non utilisables seront revendus pour être recyclés ou broyés définitivement. Google fait ainsi une économie de plusieurs centaines de millions de dollars par an depuis 2 ans.
Cependant, si Google investit fortement dans la préservation de l’environnement, celui-ci se fait pointer du doigt en 2018 d’un point de vue sociétal. Google se fait épingler pour la collecte et le stockage de données privées. En effet, bien que la société technologique oriente son investissement vers le vert, celui-ci oublie que le développement durable joue aussi de sa partie sociale.
Hormis, les actions RSE liées au moteur de recherche, Google a étendu ses actions en aidant les villes à construire des climatisations plus écologiques. Il limite également sa consommation d’eau, réfléchit à des matériaux durables pour smartphone, développe un réseau plus économe notamment pour les recherches google et google map…
Bien que Google tente de trouver des alternatives, il a encore du chemin à faire.
Est-il vraiment possible de faire des recherches sur le web de façon durable ?
Il est difficile de savoir vers quel moteur de recherche se tourner pour adopter une pratique durable dans ses recherches sur le web. En effet, les internautes se retrouvent souvent face à des contradictions.
On observe certains géants comme Google parmi les entreprises les plus polluantes au monde et exploitant nos données mais avec des politiques RSE battant toute concurrence.
On observe aussi des sociétés comme Ecosia qui, sur le papier, paraissent plus durables mais qui laissent tout de même perplexe “peut-on vraiment planter des arbres en utilisant un moteur de recherche ?"
Techniquement, cela ne dépend pas du nombre de requêtes, mais des clics effectués sur les publicités. Ce qui veut dire que le fait d'utiliser le moteur de recherche en lui-même n’aide pas à planter des arbres mais que ce sont les revenus publicitaires qui le permettent.
De plus, il faut savoir que Ecosia se base entièrement sur Bing, le moteur de recherche de Microsoft. Celui-ci est le plus utilisé au monde après Google.
Dans tous les cas, un moteur de recherche, ça pollue et notamment par le biais des grands data centers qui lui permettent de fonctionner. Dans le cas d’Ecosia, ce sont ceux de Microsoft qui tournent. Aujourd'hui, Microsoft est alimentée à 60 % par des énergies renouvelables contre 100 % pour son concurrent Google….
Source : https://premiere.page/
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Ecrit par : Emma Lacour, Marianne Bard