Cyberdépendance


Le numérique ouvre le champ des possibles en termes d’éducation, d’ouverture au monde et de développement personnel, social et professionnel. Mais toutes ces possibilités dépendent de notre usage et du comportement que nous adoptons face à lui.

La cyberdépendance c’est quoi ?


On parle ici d’addiction à “Internet, aux jeux vidéo et aux réseaux sociaux”, où un “assujettissement se manifestant lors de la suppression de cette dernière par un ensemble de troubles physiques et/ou psychiques.” - Définition dépendance.

“La dépendance” est un terme très intense, il sous-entend qu’il y a un asservissement et entretient une relation nocive, limite maladive, avec quelqu’un ou quelque chose. I

Les réseaux sociaux


Depuis l’apparition des réseaux sociaux, nos rapports sociaux n'ont cessé d'évoluer. Nous devenons “ami” avec des connaissances et partageons des informations personnelles (photos, humeurs, etc.…) qui au paravent étaient uniquement visible et partager avec notre entourage. Entant qu’utilisateur nous nous exposons aux autres, mais pourquoi ?

Pour communiquer, découvrir, faire de nouvelles rencontres et s’informer.

Quels effets ont les réseaux sociaux ? Les RS peuvent influer selon certaines études* sur notre sommeil, notre estime de soi et notre rapport aux autres. Mais alors pourquoi nous y sommes tellement accros ?

Système de récompense : nombre de likes, vues et commentaires > sécrétion d’endorphine.

  • Le scroll infini,

  • Interne ne s’arrête jamais.

  • Il se créé un paradoxe de cette addiction au RS :

“Presque la moitié des jeunes reconnaissent que les réseaux sociaux ont une influence négative sur leur vie” + anxiété entretenue par peur du flop : nb de like / vue, des commentaires et des critiques (cyberharcèlement). “Un jeune sur 10 ressent un sentiment de bien-être (fabrication de dopamine) lorsque ses messages sur les réseaux sociaux sont « likés », « retweetés » et partagés et qu’il entretient de nombreux contacts virtuels.” : ce qui est peu.

Comportement addictif, voir maladif : se coucher avec et se réveiller avec. Lorsque le premier réflexe au réveil est de consulter ses messages, ses post etc...

Il y a une volonté addictive voir dangereuse d’être vu : le principe du profil public “25% des enfants déclarent que leur profil est public donc consultable par tous.”, et le partage de données personnelles.

Les jeux vidéo


L’immersion de plus en plus réaliste favorise pour beaucoup l’addiction. L’internaute n’est plus placé comme simple spectateur ou commanditaire, il se glisse dans la peau de son avatar. Les jeux vidéo vont encore plus loin avec le concept du MMORPG (multiplayer online role-playing game), où son personnage évolue continuellement et cela même si l’internaute n’est pas connecté. Cette appropriation et personnification des avatars peuvent à mon sens encourager une connexion plus régulière et plus longue, car ici l’internaute n’est plus un simple gamer mais fait partie du jeu.

La cyberdépendance, chez les jeunes


“Les 12 – 17 ans passent en moyenne 30 heures / semaine devant un écran, soit 4 heures et demie / jour.” - Guide des addictions par Axa prévention. Et ces chiffres ne prennent pas en compte les changements dû au confinement que nous vivons depuis plus d’un an.

Aujourd’hui, on assiste à un choc des générations : entre “digital native” et la génération X. Les comportements ont changé, notamment via notre rapport à l’ennui. Aujourd’hui nous sommes de moins en moins passif (savoir ne rien faire), ce qui se traduit par une “occupation constante par le numérique.”. Ce phénomène se caractérise lorsque l’on ne sait pas quoi faire ou que nous sommes dans l’attente de quelque chose, notre solution : le smartphone.

Finalement la cyberdépendance est surtout dû à une mauvaise utilisation des écrans et des ces outils. Le numérique offre beaucoup de possibilité mais pour les exploiter et en tirer quelque chose de positif il est nécessaire d’être conscient de ses dangers et de se poser un cadre d’utilisation.

Caroline PAITRAULT