Discours de la soirée de cloture de la campagne de financement participatif

juin 2018

Bonjour,
Je suis Aurélie, j'ai 26 ans, je partage ma vie avec Paul qui en a 29. Nous sommes au début de notre vie professionnelle et de notre vie de couple.

J'ai eu la chance d'avoir une éducation de qualité, qui m'a permis, progressivement, de me construire un esprit critique. Je vais vous dire une évidence : la vie est une succession de choix. L'orientation (pour penser aux jeunes qui passent leur bac en ce moment) est l'un des premiers choix importants, tout comme l'entrée dans le monde du travail.

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« Le bonheur est un choix, tu es la seule personne qui peut te rendre heureuse. Tu es donc aussi heureu.x.se que tu choisis de l'être. » Rick Warren

Vous avez peut-être déjà entendu la citation : « Et toi, qu'est-ce que tu veux faire plus tard? â?? Moi, je veux être heureux ». Le bonheur est quelque chose auquel nous aspirons tous quand nous arrivons sur Terre, mais en grandissant « la réalité » nous rattrape, mais c'est quoi cette réalité?

La réalité c'est que nous consommons plus que ce que la Terre n'est capable de régénérer, et ce de manière complètement inéquitable.
Ex: Le Global Footprint Network  à calculé qu'en France, nous produisons en moyenne 2,7 gha (hectars globaux ), cependant pour répondre à nos besoins de consommation (la encore en moyenne) nous dépensons 4,7 gha. Nous vivons donc à crédit de 2 hectars globaux, et cela en toute impunité !

La réalité c'est qu'on rencontre de plus en plus de migrants climatiques (que l'on nomme migrants économiques, mais là c'est politique). Une estimation de la banque mondiale est que d'ici 2050 on aura plus de 143 millions de migrants climatiques. Quand on voit les tensions en Europe pour accueillir les 630 migrants de l'Aquarius qui ont risqué leur vie en mer, on se demande comment nous allons gérer l'équivalent d'à peu près 227 000 « Aquarius » en 2050â?¦

La réalité c'est que l'on ra-tio-nalise trop de choses, alors que les mathématiques ont aussi montrés leurs limites. Les chiffres que j'ai évoqué plus haut ne sont que des chiffres tant que l'on ne con-scien-tise pas ce qu'ils représente. Mais si maintenant je vous dit qu'en 2050 je serais (je l'espère) toujours de ce monde, j'aurais 58 ans, certainement des enfants autour de la vingtaine qui seront dans les mêmes réflexions que moi aujourd'hui, et qui me poseront des questions « pourquoi vous avez fait ça ? ».
Si je vous dit que dans le rapport publié en mars par la Banque mondiale, on chiffre à 86 millions les « migrants climatiques » potentiels venant d'Afrique subsaharienne, 40 millions d' Asie du Sud et 17 millions d'Amérique Latine, cela vous surprend ? Bizarrement c'est là où il y a le plus de pauvreté dans le monde.
Les chiffres à eux seuls ne trouverons pas d'issues à la crise climatique que nos pays développés sont en train de provoquer. La solution est en chacun de nous, la solution c'est de retrouver notre humanité et d'accepter de voir la réalité.

La réalité, c'est que nous sommes en train de vivre la plus grande extinction de masse d'espèces, comme le commente Futura-science citant les recherches conduites par l'IPBES en 2017 :
"Trois chercheurs ont examiné l'évolution des populations de 27.600 espèces de vertébrés terrestres, soit la moitié de toutes celles connues. Ils ont également étudié en détail les populations de 177 espèces de mammifères entre 1900 et 2015, sans se focaliser sur les espèces dites menacées.
Les auteurs posent un constat alarmant. La crise est plus grave qu'on ne le pensait. 32 % de ces espèces sont en déclin, y compris celles dites « peu concernées ».
Les principales causes sont les pertes d'habitats : déforestation, agriculture, arti-fi-cia-lisation des sols, la chasse et le braconnage, la pollution et désormais, le changement climatique. "

Néanmoins, l'espèce humaine est en progression fulgurante : nous sommes plus de 7,6 milliards d'individus sur la planète.
Entre les années 1500 et 1850, la population est passée de 425 millions à 1,2 milliard, soit à peu près X 3 en 350 ans.
Après la révolution industrielle, entre 1850 et 2018, la population est passée de 1,2 milliards à 7,6 milliards, soit plus de X6.
Les données du global footprint network estiment c'est à partir de 1970 (donc lorsque nous avons dépassé les 4 milliards d'habitants sur la planète ), que nous avons commencé à consommer notre planète à crédit.
Entre 1970 et aujourd'hui, en à peine 50 ans, nous avons presque doublé notre population. +3,6 milliards en 50 ans! Alors quand on parle d'espèces invasives responsable de l'extinction de nombreuses autres, on peut aussi se remettre en question.

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Alors pour revenir à la réalité d'un jeune couple qui débute dans la vie, quels sont les impacts ?

- La responsabilité de nous questionner sur notre confort de vie
- La responsabilité de questionner qui profite du fruit de notre travail, de travailler dans le respect et pour le respect de notre planète
- La responsabilité de nous former, d'apprendre, d'innover
- La responsabilité de questionner notre rapport à l'argent, à la propriété
- La responsabilité de dénoncer, et d'agir



La vie est une succession de moments de choix, mais s'il y a bien un choix que nous ne faisons pas, c'est « où » nous naissons.
Je vous l'ai dit en introduction, j'ai eu la chance d'avoir une éducation de qualité, et je veux qu'elle serve à protéger notre planète.

Ces réflexions ont muri dans nos têtes depuis un long moment, jusqu'au jour où nous avons décidé de nous lancer dans un projet de vie. Et si notre travail était un peu hybride ?

Et si notre travail nous permettait à la fois de vivre confortablement, mais aussi en respectant la planète, en partageant nos connaissances, en dénonçant ce qui doit évoluer, en questionnant notre rapport à l'argent, à la propriété, le tout en nous formant, en innovant et en étant heureuxâ?¦
Cela paraît un peu utopique n'est-ce pas ?
Quand bien même cela serait possible, comment cela pourrait-il être soutenable pour 7,6 milliards d'individus ?
En effet, ce n'est pas réaliste pour des individus isolés, mais, cela devient réalisable si nous raisonnons à partir du collectif.

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Le collectif est quelque chose de passionnant, d'une extrême richesse. On dit souvent 1+1 = 3 (cela montre là encore les limites des mathématiques). Néanmoins, le collectif est complexe, on touche à la nature de notre « être ». Aujourd'hui nous sommes loin de prétendre avoir compris toutes les dynamiques qui se jouent dans un collectif.

Nous avons avec Paul expérimenté le collectif depuis notre rencontre dans différents groupes à différentes formes : nous avons rejoint un collectif d'habitat partagé, afin de co-construire un projet d'habitat participatif (pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une sorte de résidence ou plusieurs foyers décident de mettre certaines choses et / ou évènements en commun), nous avons également quitté ce groupe qui ne correspondait pas à notre projet. Nous expérimentons la vie communautaire, avec la communauté de l'Arche de Cuise, et mon travail à l'ESAT, où Paul est aussi bénévole. Nous avons aussi expérimenté des rencontres un peu spéciales : les « RNP » Rencontres Nationales de la Permaculture, organisés par l'association Brin de Paille, qui ont lieu de manière annuelles et rassemblent tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin à la permaculture. C'était l'an passé, à quelques kilomètres d'ici, à Coucy-le-château. Nous étions plus de 100 personnes sur site, en auto-gestion, avec la pratique du prix libre et conscient. C'est à cette occasion que j'ai formalisé et dessiné les deux papiers que j'ai avec moi que vous avez peut-être déjà vu qui résume notre projet et que nous pourrons vous expliquer plus tard.

Pour info : durant ces périodes, nous étions tous deux indépendants financièrement de nos parents, donc nous avons des activités rémunératrices, et je suis plus qu'ouverte à vous partager sur la question financière qui est souvent taboue, n'hésitez pas à poser des questions à la fin de la présentation. Donc durant les RNP je travaillais en journée, et je participais aux rencontres le soir (projections de films passionnants, et discussions à table avec des « inconnus »). Paul m'a rejoint le weekend car il n'était pas là durant la semaine.

Je vais dévier un tout petit peu sur la Permaculture, puis je reviendrais sur la notion du collectif. La permaculture est basée sur 3 piliers fondamentaux :
- Prendre soin des gens
- Prendre soin de la Terre
- Partager les ressources équitablement

Vous comprenez donc que ça nous a grandement intéressé et qu'on a eu envie d'en savoir plus. Et là, le dernier jours des rencontres, les animateurs décident de nous faire faire une carte de France humaine, c'est à dire de nous positionner sur une carte de France imaginaire où nous nous situons. Je me suis retrouvée entourée de personnes de l'Oise, dont Laurence et Bruno Bel avec qui nous avons commencé en 2018-2019 un accompagnement « de groupe » (on revient au collectif) au design en Permaculture.

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Bref donc le groupe : on sent qu'il y a quelque chose à faire. L'Hermitage en est la preuve, c'est aussi un autre groupe que nous expérimentons. Dernièrement j'avouais même à Paul que dans une dynamique de groupe j'étais plus motivée à faire la vaisselle qu'à la maison.

Un autre groupe important qu'on a rencontré cette année, c'est le groupe des porteurs de projets d'Oasis des Colibris.
Les Colibris, c'est une association qui a été fondée par Pierre Rabhi. P. R c'est (d'après wikipédia, il dirait certainement autre chose), un essayiste, agriculteur bio, romancier, écologiste et poète français, fondateur du mouvement Colibris et « figure représentative du mouvement politique et scientifique de l'agroécologie en France. »

Je fais encore une petite précision sur l'agro-écologie pour faire le lien avec la permaculture : l'agro-écologie correspond aux techniques pour « prendre soin de la Terre » (du moins c'est mon point de vue de la différence entre permaculture et agro-écologie).
Donc le groupe des porteurs de projets d'Oasis des Colibris, c'est un groupe de porteurs de projets d'écolieux en tous genre : lieux de vies, lieux ressources, avec de l'habitat partagé ou non, etcâ?¦ On a assisté à une rencontre qu'ils ont organisé à Paris fin 2017, avec pleins de modules de formations, et nous avons notamment découvert : Zeste et le financement participatif, ainsi que les Wiki, ces plateformes de travail collaboratives.

Suite à cette rencontre, nous avons décidé de créer une association pour porter le projet : L'association Pangkor.
Et de lancer une campagne de financement participatif avec Zeste au premier semestre de l'année 2018.

Pangkor, c'est exotique comme nom ça !

Je suis née le 9 mars 2018, après plus de 18 mois d'incubation dans les têtes de mes fondateurs Paul & Aurélie. Mon nom est Pangkor, ça vous parait exotique, c'est normal, c'est le nom d'une île en Malaisie. Cette île représente le voyage, l'arrachement à soi-même, à nos habitudes de vie, cette expérience de sortir de sa zone de confort que nous cherchons tous en tant qu'êtres humains.
Mais c'est sur cette île, durant l'été 2016 qu'Aurélie a réalisé que la vie est un équilibre entre ces moments de grande curiosité, d'exploration et de découverte ; et le besoin de construire, de contribuer avec sens à notre échelle pour un monde meilleur, de développer ses compétences, de s'enraciner dans une communauté, de créer du lien social durable, bref de coopérer.
C'est alors qu'une citation venant de l'île du Vanuatu a pris tout son sens pour nos fondateurs :

"Tout homme est tiraillé entre deux besoins, le besoin de la Pirogue, c'est-à-dire du voyage, de l'arrachement à soi-même, et le besoin de l'Arbre, c'est à dire de l'enracinement, de l'identité. Les hommes errent constamment entre ces deux besoins en cédant tantôt à l'un, tantôt à l'autre. Jusqu'au jour où ils comprennent que c'est avec l'Arbre que l'on fabrique la Pirogue."

Mythe mélanésien de l'Arbre et la Pirogue




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Le projet associatif de Pangkor c'est:
Montrer par l'exemple, qu'une vie heureuse pour l'humanité et soutenable pour notre planète est possible en se basant sur le collectif et la coopération.
L'objectif est de créer une communauté de vie et de travail (OUVERTE!) pour une quinzaines de personnes "permanentes", basée sur un lieu écologique (écolieu) dans le sud-ouest de la France.


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L'accueil est un point central de l'activité de l'écolieu qui souhaite remettre au centre l'humain dans sa relation avec lui-même, les autres et la nature.

La rencontre étant source de créativité, Pangkor souhaite développer à terme un espace de co-working voir même un incubateur de "projets de société" (= bon pour l'homme & bon pour la planète).
Une grande importance est donnée à la gouvernance du projet qui se veut rotative pour permettre aux membres de la communauté de pouvoir avoir des temps de projet dans ou hors l'écolieu (on pourra revenir sur ce point plus en détail par la suite si vous le souhaitez).

Nous avons déclaré l'association en mars 2018, avec une structure collégiale, afin de permettre à chacun de trouver sa place en fonctions de ses choix : nous avons donc les membres fondateurs, futurs membres de l'écolieu, les membres actifs, qui sont intéressés pour faire des choses avec l'association, les membres cotisants, qui soutienne le projet, mais n'ont pas de temps à investir. Nous avons aussi des membres partenaires, qui vise plus des personnes morales, car l'idée est de développer la coopération.

Pourquoi une campagne de financement participatif ?


L'argent est au coeur de notre société. Comme j'ai pu vous le dire tout à l'heure, se confronter à notre relation à l'argent est important, car aujourd'hui c'est (malheureusement) l'argent qui gouverne.

L'argent c'est des chiffres, c'est rationnel. Il y a deux cas de figures lorsque l'on souhaite entreprendre : soit on a de l'argent, soit on en a pas. Et aussi beau que soit le projet que l'on a, on a eu énormément de questions au début du projet autour de l'argent, nous disant que c'était impossible.

Cependant, c'est mal me connaitre que de croire que face aux enjeux qu'il y a, nous allons nous laisser freiner par quelque-chose d'aussi "irréel" que l'argent. Car sans être une référence en économie, on a bien compris, que l'argent n'est qu'une valeur de confiance, il n'est indexé sur aucune ressource réelle.
Alors ne nous méprenons pas, je ne dis pas que l'argent est inutile, c'est un vecteur d'échange de bien est service dans notre société qui nous permet de répondre à nos besoins : se nourrir, se loger, se vêtir, ...

Sans en avoir conscience, nous avons appliqué là un des principes de la Permaculture: 9) Utiliser des solutions lentes et à petite échelle.

Dans le plan de développement du projet, nous n'avons pas cherché une rentabilité rapide, afin de pouvoir investir avec un prêt, mais opté pour un rythme qui nous parait plus naturel. Ainsi dans le cadre d'une étude avec un groupe d'étudiants de l'UTC à qui nous avons soumis notre problématique, nous avons opté pour commencer une petite étape auto-finançable aujourd'hui, sans s'aliéner à une banque et donc au CDI sur 20 ans qui ne permettrait pas de répondre aux précédents critères de responsabilité.
Je parle ici bien sûr de la Tiny-House. Nous avions estimé qu'on pourrait s'en sortir autour de 20.000â?¬, nous sommes plus autour de 25.000â?¬ aujourd'hui, on s'auto-finance tout juste.

Ca, c'est le rationnel. Maintenant, repartons de la notion de projet collectif, de responsabilité collective de la protection de notre environnement, vous connaissez certainement le dicton "tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin"
C'est le deuxième enjeux de notre campagne, développer notre réseau, parler de notre projet associatif, embarquer des partenaires dans l'aventure. Cela peut paraître étrange d'utiliser une campagne de financement participatif comme campagne de communication, mais aujourd'hui je peux dire qu'au moins 60 personnes soutiennent notre projet. Et c'est ce que nous avons compris lors de notre formation avec les Colibris. Faire une campagne de financement, c'est aussi faire l'expérience publique d'un projet, s'est s'exposer, se confronter à la critique, au jugement.

Pour aller plus loin ensemble, nous avons proposé que les fonds collectés par l'association, serviraient à financer des équipements techniques visant à expérimenter un chemin vers l'autonomie en énergie (ce que nous n'aurions pas pu financer complètement seuls). Néanmoins, il nous parait juste que cette argent ait une fin collective et non personnelle, aussi nous souhaitons que l'association Pangkor nous fasse un prêt, que nous lui rembourserons une fois habitants de la Tiny (et donc avec moins de dépenses de logement). Les fonds collectés par la campagne (en enlevant la commission de la plateforme et les dépenses pour les contreparties) entrerons directement dans les caisses de l'association pour de futurs développements!

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Place au bilan!
Aujourd'hui nous avons donc collecté : 2810â?¬ sur la plateforme, merci à tous ceux qui nous ont soutenu, ou souhaitent encore nous soutenir. Nous avons une moyenne de 50â?¬/donateur. C'est assez important et cela nous a surpris, nous espérions avoirs plus de "petits" donateurs, mais on se rend compte que le projet est assez complexe et qu'il peut être plus difficile pour des personnes moins habituées aux dons de s'embarquer.
Nous avons eu l'aide pour la campagne, plusieurs personnes se sont fait relais, MERCI! Nous souhaitons remercier en particulier d'Arnaud Vens qui nous a beaucoup aidé sur la communication et qui nous soutient dans notre projet depuis le début.

Nous sommes content du résultat, car ce qui comptait pour nous s'était d'arriver à faire cette campagne, et de réunir du monde autour du projet! Par ailleurs, le fait de devoir présenter un projet, le clarifier, cela nous a aidé aussi dans la définition des différentes étapes, et dans le travail de notre relation à l'argent.
Nous ne voulions pas faire une campagne de com' / campagne de financement agressive, culpabiliser les gens et leur dire "donnez-nous votre argent, car nous au moins on fait des choses". Nous avons eu une campagne orienté "solutions", "positive".
Nous avons proposé de co-construire quelque chose avec nous, nous avons proposé par exemple comme contrepartie, d'être membre de l'association.

Et maintenant? La suite?


La réalisation de la Tiny!

Pour avoir les informations concernant le Projet de Tiny, RDV sur la page du projet accessible aussi dans la barre de recherche à l'onglet Habitat Léger.

Pour recevoir des informations sur le projet, vous pouvez consulter notre Blog ou devenir membre cotisant de l'association!

Dans tous les cas, n'hésitez pas à [[accueil@arbre-et-pirogue.org nous contacter]]

Chantier participatif

Pour découvrir la construction d'une tiny house â?¦apprendre en faisant, vivre des moments de partage et de convivialité, être dans une démarche d'entraide...

Les samedi-tiny à partir de juillet et 3 semaines en août de chantier participatif seront organisés à Autrêches.

Envie de découvrir l'univers Tiny-House, venez nous rencontrer lors des Samedi-Tiny ou participer au chantier participatif du mois d'Aout.

Pour toute question, [[andreaurutc@gmail.com contactez-nous]].