Restauration d’une terrasse en jardin-forêt nourricier : allée P.Masse
Nous sommes un groupe de citoyens habitants du lodévois, motivés par l’enjeu de la résilience alimentaire, par la relocalisation des productions de qualité, par la qualité de vie
Le groupe partage un intérêt commun autour du projet de restauration ou de création de jardins nourriciers pour assurer la résilience alimentaire à l'échelle locale.
Nos objectifs généraux :
Permettre à tous d’accéder à un jardin verger en collectif.
-Remettre en culture des parcelles en friches
-Participer à un projet de mise en valeur du paysage urbain et à la mise en œuvre des actions du PAT(plan alimentaire territorial)
Le contexte de Lodève:
Parmi les personnes a faibles revenus qui exercent des boulots précaires, en situation de chômage longue durée ou vivant seule avec des enfants, l’accès à un jardin nourricier est un vrai plus qui va contribuer, de manière significative, à améliorer la qualité de l’alimentation(produits frais et sains), mais aussi à renforcer l’estime de soi des bénéficiaires(lien au vivant). Et puisque le projet est collectif, il permettra le développement de liens humains et de solidarité relativement durables.
Le collectif Résilience Alimentaire du conseil citoyen a recensé plusieurs parcelles non utilisées publiques ou privées -dont celle-ci de 2000m2-que la mairie met à notre disposition et qui fait l’objet de ce dossier.
Le Collectif souhaite mettre en culture ces terrains en proposant aux familles lodévoises de s’associer au projet pour cultiver ensemble ces terres et y expérimenter des vergers et jardins collectifs.
En effet le diagnostic établi par le Syndicat de Développement du Coeur d’Hérault dans le cadre du PAT(Plan Alimentaire Territorial),indique un manque de production fruitière et légumière. Le lodévois est en effet spécialisé dans l’élevage et la diversification des productions est un objectif majeur du Pays.
Actions avec les habitants :
1/ sensibilisation à la permaculture :
La permaculture est un mode de culture (ou, à plus grande échelle, un système agricole) qui utilise des principes d’écologie et des savoirs traditionnels pour reproduire un écosystème naturel dans sa durabilité, sa stabilité, sa résilience (c’est-à-dire sa capacité à revenir à son état initial après avoir subi une modification) et sa diversité.
Plus simplement, la permaculture reproduit ce que fait la nature : les êtres vivants, animaux et végétaux, y vivent en équilibre ; le sol est nourri par les plantes qui y poussent puis y meurent ; les végétaux de grande taille protègent les plus fragiles du vent et du soleil brûlant ; les plantes y sont adaptées au sol et au climat, et elles se ressèment toutes seules… Dans un jardin en permaculture, le jardinier agit un peu comme un chef d’orchestre : il veille à l’harmonie générale mais laisse chaque instrument jouer sa partition.
Un jardin en permaculture représente donc un système presque autonome, pérenne, où le jardinier laisse faire la nature au lieu d’aller contre elle. Il met à profit les interactions naturelles plutôt que de corriger en permanence un système rendu artificiel. Il compose avec la biodiversité et le recyclage naturel de la matière, plutôt que de viser la monoculture à grand renfort de pesticides et d’engrais chimiques.
un sol vivant (vers de terre, micro-organismes, matière organique…) ;
une biodiversité riche (nombreuses espèces cultivées ou sauvages, faune variée:installation de ruches) ;
des associations de culture sur une même parcelle :aromatiques, légumes et fruitiers
un fonctionnement en circuit fermé : pas de déchets générés, pas ou peu d’apports exogènes (pas d’achat d’engrais, choix de variétés traditionnelles pouvant être ressemées, utilisation de la biomasse existante…) ;
une utilisation optimale de l’eau (récupération et stockage de l’eau du ruisseau)
produire beaucoup sur une petite surface : cultures en hauteur, cultures étagées, utilisation des arbres comme tuteurs pour des cépages anciens… ;
couverture permanente du sol (engrais verts, paillage, succession des cultures au cours d’une saison…) ;
un travail du sol très limité voire inexistant pour ne pas perturber son équilibre ;
une surface cultivée faible mais avec une bonne productivité : nous prévoyons 1/3 du sol en culture et le reste en assolement. 2/ Formation au greffage et au compostage
Nous nous appuyons sur deux associations locales :
Paysarbre pour le greffage et le suivi des fruitiers
Terre en Partage expérimentée sur la démarche des jardins partagés et la gestion de compost 3/ construction d’un abri agricole et de toilette sèches en bois.
Le collectif travaille avec l’INRAE(institut national de la recherche agronomique) sur l’élaboration d’un tutoriel pour le montage d’un module agricole expérimental que nous adapterons à la parcelle:stockage du matériel et terrasse de convivialité.
BUDGET :
- irrigation : 1900 (réfection du bassin et pompe sur le ruisseau + 3 citernes)
-cloture : 3100
- bois pour la construction de l’escalier d’accès, des toilettes sèches et du composteur: 2300
- fournitures pour l’auto-construction de l’abri (module inrae) 5000
- planches de permaculture : 600
- outillage dint un broyeur de végétaux : 1000
- ruches : 500
TOTAL : 14400