[CR - Post retour Ciné-échange] - Permaculture : la Voie de l'Autonomie - 12/06/19

Auteurs (colibris qui ont participé à la création de ce document) : Sophie
Date (année) : 2019
Date (mois) : Juin
Type de document : Compte-rendu (de réunion ou d'action), Newsletter, lettre, communiqué
Sujet du document : Communication externe, Communication interne (au sein du GL ou du réseau)
Le document est-il public ? : Oui
Concerne le rôle : Animation, Communication
Mots clés :
Contenu ou description : [Retour ciné-échange - Permaculture : La voie de l'Autonomie]

Merci à tous d'avoir partagé ce beau moment d'échange avec nous mercredi dernier après la projection du film, qui a été pour beaucoup une belle découverte. Merci encore à Les Jardins Partagés de Terra Segurana, et aux Papillons Voyageurs pour avoir animé ce débat !
Un petit résumé du débat qui a suivi la projection :

Quelques participants ont partagé leur impression à chaud : le mot Espoir est revenu, devant cet exemple de résilience, et de créativité collective. Se réapproprier nos communautés et notre vie citoyenne, c'est entre autre ce que dépeignait ce film.

La question des incohérences de notre société actuelle a été soulevée par Mickaël. Plusieurs réflexions ont été partagées en ce sens :
- Lors du ciné-échange sur le film « Le jardin en mouvement », des paysagistes nous avaient partagé qu'ils été obligés de lutter contre gazon artificiel.
- Un professeur nous a partagé le paradoxe d'une éducation cloisonnée et rébarbative dans des salles de classe, alors que l'exemple des enfants présents dans le film montre qu'on peut les éveiller aussi bien aux sciences, aux langues ou encore à la poésie dans le cadre qu'offre la nature.
- Quelqu'un dans la salle nous a partagé avec beaucoup d'honnêteté son sentiment de dissonance cognitive entre sa conscience des enjeux actuels et son mode de vie quotidien (bilan carbone important, impacts de consommation). C'est en effet ce que la plupart d'entre nous ressentons avec nos modes de vie modernes. Mais faire au mieux, avec bienveillance, et collectivement, c'est déjà faire sa part.
- L'exemple de nos toilettes qui évacuent nos déchets organiques dans de l'eau potable a été évoquée. En Permaculture, « le problème est la solution », et les toilettes sèches ou plus simplement l'utilisation d?eau de pluie évoquées dans le film sont des solutions simples à ce gaspillage. En ce qui concerne l'eau, la récupération d'eau par phyto-épuration est d'ailleurs un principe clé de la permaculture, de plus en plus utilisé en agriculture urbaine.
- Le gaspillage alimentaire des produits invendus a été soulevé comme paradoxal face aux problèmes de manque de ressources d?une grande partie de la population. A nous d'informer, en tant que citoyens, les commerçants des alternatives existantes pour leurs invendus (par exemple, l'association les Eco-Charlie).

La permaculture est une discipline qui se veut holistique et intégrante : plutôt que de séparer, on prend les différents domaines et on essaie de les réunir pour s'en servir. Nous avons ainsi évoqué les civilisations anciennes qui ont pu coexister dans des espaces et entre elles sans se détruire.

Un participant nous a partagé être touché par la « Relation » que permet la Permaculture. Même si la mise en place d'un chantier prend du temps et de l?énergie à ses débuts, la cohésion et le lien social qui se créent très rapidement sont très fort. « La première récolte est une récolte sociale ».

A la question « Comment voyez vous la ville du futur ? », diverses réponses ont été données :
Maisons autonomes, agriculture urbaine, espaces publics de partage...
Le retour à la proximité et le lien social sont donc une composante partagée par beaucoup comme un idéal. Et il s'agit là d'un des grands messages de la Permaculture, le retour au local.
Le fameux « provoquer un changement en soi avant d'espérer changer le monde ». Se réaproprier nos vies comme responsabilité de chacun. Impulser un changement pour créer un mouvement collectif.
A cela, un participant a rebondit en partageant la thématique de la conférence de Rob Hopkins au C.U.M de Nice en Avril dernier : développer son imaginaire pour transformer la société. L'hippocampe, la zone du cerveau qui permet l'imagination, se contracte face à la peur et à l'anxiété. Mais ensemble, et en ouvrant le champ des possibles, à nous d'activer notre hippocampe pour imaginer ce qu'on a envie de créer.

Enfin, une maître composteur dans la salle nous a informé de l'existence de formations sur les plantes bio-indicatrices, qui indiquent, quelles que soient leurs caractéristiques, l'état de santé du sol. La connaissance de ces plantes s'avérant être un précieux outil pour développer une autonomie sur la connaissance du sol.

A bientôt pour un prochain ciné-débat : jeudi 20 Juin à 20h30, avec « Les Artistes de la Vie » !