[CR - Post retour Ciné-échange] - Après Demain - 16/05/19

Auteurs (colibris qui ont participé à la création de ce document) : Sophie
Date du document : 16.05.2019 - 18:30
Date (année) : 2019
Date (mois) : Mai
Type de document : Compte-rendu (de réunion ou d'action), Newsletter, lettre, communiqué
Sujet du document : Communication externe
Le document est-il public ? : Oui
Concerne le rôle : Actions et projets, Communication
Mots clés :
Contenu ou description : [Retour ciné-échange - Après Demain]

Merci à tous pour votre présence en nombre jeudi dernier au Mercury !


Ce tour de France des actions locales en faveur d'une transition écologique a mis en lumière le besoin de disposer de récits inspirants afin d'initier et accélérer la transition vers un monde plus durable. Des histoires positives qui ont puisé leur inspiration il y a 4 ans dans le film Demain, ont permis de se questionner sur les facteurs indispensables à leur émergence. Ces interrogations ont suscité un débat très riche après la projection.

Parmi les interventions dans la salle, le récit comme vecteur d'émotions et de rassemblement à été souligné.
Une participante a partagé sa réflexion et son étonnement face à la façon dont ces films peuvent décupler les initiatives positives.
« On fait souvent passer les écologistes pour des doux rêveurs. Pourtant les gens réagissent souvent en masse face à des images émotionnelles ».
La transition écologique peut-elle provoquer des grands mouvements de foule grâce aux récits que l'on se raconte ?

D'autres personnes dans la salle ont rebondi : on peut réagir par une émotion forte, mais derrière, la constance est la composante la plus difficile à tenir sur le long terme.
«Tout le monde veut sauver la planète mais personne veut descendre les poubelles.» Cette citation de Jean Yanne résume bien cette interrogation qui traverse le documentaire.
Car les habitudes sont parfois tenaces, la proposition de semer régulièrement ces vagues d'inspiration pour réimpulser cette énergie fédératrice, a été soulignée dans la salle.

C'est justement le principe de ces ciné-échanges qui permettent de rassembler autour d'une cause.
De nombreux films permettent une diffusion gratuite, ou proposent des formules comme une participation libre pour la maison de production.

N'hésitez pas d'ailleurs à nous partager vos sources d'inspiration et propositions de films si vous avez envie qu'ils soient diffusés !

Certaines projections peuvent déboucher sur des réunions de travail, comme ce fut le cas à la suite du film Trashed en Janvier.

Aussi, n'hésitez pas à amener avec vous des personnes qui ne sont pas sensibles à ce message !
Le principe du "ramène un copain" pour ouvrir l'échange et ne pas rester uniquement entre personnes déjà sensibles à la transition. :)

Nous avons eu le témoignage de plusieurs personnes dans la salle, comme celui d?une enseignante qui a partagé son expérience d'un projet autour des cosmétiques bio où les élèves sont récompensés lorsque les pots sont ramenés et recyclés. L?exemple d?un projet à petite échelle qui sème dans les consciences.

La question « comment passer de petites initiatives individuelles à quelque chose de plus large ? » a également été posée. Le passage du PDG de Danone qui souhaite faire de son entreprise la première multinationale labellisée « Bicorp » a provoqué des réactions mitigées dans la salle, entre espoir et scepticisme. Les grands groupes au coeur du capitalisme peuvent-ils réellement mettre en marche la transition ?
Faut-il préférer élargir avec les collectivités locales et les PME ?
La question du greenwashing se pose, mais l'ouverture aux grandes entreprises ne semble-t-elle pas aussi être un levier important pour faire sa part ?

Un jeune homme a soulevé l'importance de l'éducation, qui fait que beaucoup d'initiatives ne sont pas évidentes pour tous. Transmettre une façon différente d'envisager le monde dès le plus jeune âge pour faciliter les initiatives et former les acteurs du changement de demain.


Et à Nice, on en est où ?

Politiquement, « être écolo » semble de plus en plus être vu comme quelque chose de nécessaire, et nous sommes loin aujourd'hui de la marginalisation utopiste d'autrefois.

" Aujourd'hui l'utopie a changé de camp : est utopiste celui qui croit
que tout peut continuer comme avant. » (Pablo Servigne et Raphaël Stevens)

Cet éveil des consciences permet d'ouvrir le champ des possibles aux « trois piliers du tabouret » énoncés dans le film par le maire de Grenoble : les élus et la municipalité, les citoyens, et les entrepreneurs.
Le rôle des associations permet aussi de relier les initiatives entre elles.

A Nice, vous pouvez nous rejoindre Dimanche 26 Mai pour journée autour de la Reconnexion à la nature par l'Education au jardin du petit pessicart. « Se reconnecter à la nature : facteur d'épanouissement et d'inclusion sociale, un défi pour l'éducation du 21ème siècle ? », ce sera le fil rouge de cette journée.
Ce sera aussi l'occasion de construire des liens, de faire des rencontres, et de dessiner ensemble des projets en émergence.

Petite astuce : n'hésitez pas à synchroniser votre agenda électronique avec les évènements annoncés sur Facebook pour être sûr de ne pas passer à côté !


Décider de l'histoire que l'on veut se raconter, c'est le pouvoir que nous avons ensemble. Et si, comme la science fiction inspire la science, on écrivait ensemble une nouvelle histoire sociétale pour passer de fiction à réalité ?


Merci, et à bientôt pour le prochain ciné-débat - le 25/05 au Mercury, pour la projection de «L?autre connexion » !