{"bf_titre":"Actu 1 - Une OASIS \u00e9ph\u00e9m\u00e8re pendant les Dialogues en Humanit\u00e9 du 7-8-9 Juillet 2017","imagebf_image":"UneOasisEphemerePendantLesDialoguesEnHum_19787482_10213572007964403_5438226984911647343_o.jpg","bf_description":"08 juillet 2017\r\nTh\u00e9matiques :\r\nHabitation, autre\r\n \r\nDescription :\r\nLe mouvement des Dialogues en humanit\u00e9 a germ\u00e9 \u00e0 Johannesburg en 2002, comme un forum mondial sur la question humaine, pour sortir de l'impuissance et de l'indiff\u00e9rence. \"\"<span style=\"color:#fc770a;\">Au d\u00e9part \u00e0 Lyon (Parc de la T\u00eate d'or) puis sur tous les continents,<\/span>\"\" il permet de rencontrer dans la bienveillance et la convivialit\u00e9, chaque ann\u00e9e si possible sur un \u00e0 trois jours, \"\"<span style=\"color:#fc770a;\">des citoyens du monde entier de tous \u00e2ges, profils, professions, \u2026 pour tisser des liens et agir ensemble.<\/span\"\" Les \u00e9changes d'exp\u00e9riences, de vies crois\u00e9es et de coop\u00e9ration-action, les ateliers du sensible, les agoras, les activit\u00e9s festives mettent au centre l'humain : corps, c\u0153ur, \u00e2me et esprit.\r\n\r\n\r\n\"\"<div class=\"well\">\"\"

Une Oasis \u00e9ph\u00e9m\u00e8re, \"\"<span style=\"color:#fc770a;\">k\u00e9zako ?<\/span>\"\"

\r\nUne Oasis \u00e9ph\u00e9m\u00e8re est le symbole d'un projet, celui de la naissance d'un habitat partag\u00e9. Pour un autre mode de vivre et d'habiter ensemble. C'est aussi une d\u00e9monstration pour dire qu'il existe en France des centaines d'Oasis op\u00e9rationnelles. Une Oasis dans sa forme la plus aboutie se construit autour de cinq principes fondamentaux, cinq leviers de changement individuel et collectif. Ainsi l'Oasis \u00e9ph\u00e9m\u00e8re \u00e0 \u00e9t\u00e9 repr\u00e9sent\u00e9es en forme de cinq tr\u00e9teaux, en bois pour que chacun d'entre eux puisse illustrer une intention. Vous trouverez un r\u00e9sum\u00e9 pour chacune des intentions embl\u00e9matiques, ci-dessous. \"\"\"\"\"\"<\/div>\"\"\r\n
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\r\n\r\nL'incarnation d'un changement :\r\n\r\n\"\"<div class=\"well\">\"\"

Cinq intentions - Cinq principes fondamentaux :

\r\n1) \"Ecoconstruction et sobri\u00e9t\u00e9 \u00e9nerg\u00e9tique :\r\nNos habitats et le confort de nos modes de vie ont un co\u00fbt important en \u00e9nergie et en eau. Les mat\u00e9riaux de construction sont bien souvent toxiques et n\u00e9cessitent une \u00e9nergie grise consid\u00e9rable. Une oasis cherche \u00e0 diminuer l\u2019empreinte de son habitat par la cr\u00e9ation de lieux de vie en harmonie avec le paysage, cherche \u00e0 r\u00e9duire la consommation en \u00e9nergie non renouvelable et en eau (phyto\u00e9puration, \u00e9nergie solaire ou \u00e9olienne, collecte des eaux de pluie, conception bioclimatique, toilettes s\u00e8ches\u2026) et utiliser des mat\u00e9riaux naturels.\"\r\n\r\n2) \"Autonomie alimentaire et Agro-\u00e9cologie : \r\nL'agriculture vivri\u00e8re de proximit\u00e9 permet de tendre vers l'autonomie alimentaire de mani\u00e8re \u00e9cologique par l'int\u00e9gration harmonieuse de l'activit\u00e9 agricole \u00e0 l\u2019environnement. Elle peut offrir un support d'activit\u00e9s conviviales de transmission et de partage de savoir-faire et de savoir-\u00eatre. Il est n\u00e9cessaire qu\u2019une oasis d\u00e9veloppe des actions sp\u00e9cifiques pour consommer une partie de sa nourriture de fa\u00e7on \u00e9cologique : potager biologique partag\u00e9 au sein de l\u2019oasis, installation d\u2019un producteur sur ses terres, relation directe et soutenue avec un producteur local pour l\u2019approvisionnement de la majeure partie des aliments\u2026\"\r\n\r\n3) \"Gouvernance partag\u00e9e et respectueuse : \r\nLa gouvernance d\u2019une oasis traduit l\u2019accord que nous nous donnons pour cheminer ensemble et faire \u00e9voluer notre lieu de vie. Elle doit \u00eatre claire et faciliter des relations humaines bienveillantes. Elle doit respecter les besoins du collectif comme la souverainet\u00e9 de chacun.\"\r\n\r\n4) \"L\u2019accueil et l'ouverture sur l'ext\u00e9rieur : \r\nLa recherche d\u2019autonomie d\u2019une oasis ne doit en aucun cas \u00eatre vue comme un repli sur soi. L\u2019oasis doit au contraire \u00eatre ouverte \u00e0 celui qui cherche un lieu de ressourcement, dans une volont\u00e9 de partage, de convivialit\u00e9 et de transmission. Une oasis propose des formes d\u2019accueil et d\u2019\u00e9ducation (permanentes ou temporaires, visites, ateliers, participation \u00e0 des r\u00e9seaux\u2026) pour faire b\u00e9n\u00e9ficier le reste de la soci\u00e9t\u00e9 de son exp\u00e9rience.\"\r\n\r\n5) \"Mutualisation des espaces et des ressources :\r\nL\u2019une des causes des probl\u00e8mes de la soci\u00e9t\u00e9 occidentale (surconsommation, exclusion, mis\u00e8re\u2026) est l\u2019individualisme qui s\u2019est install\u00e9 au fil des d\u00e9cennies dans nos modes de vie. Une oasis reconnait qu\u2019un nouvel \u00e9quilibre est \u00e0 inventer qui int\u00e8gre le besoin individuel d\u2019intimit\u00e9 et de souverainet\u00e9 mais aussi la coop\u00e9ration, la coh\u00e9sion et la solidarit\u00e9 que permettent des espaces et services collectifs. Les oasis int\u00e8grent des moyens de \"faire et vivre ensemble\", notamment la mise en commun de moyens, d\u2019infrastructures d\u2019accueil ou de partage, des jardins partag\u00e9s\u2026\"\"\"\"\"\"\"\"\"\"\"<\/div>\"\"\r\nAutour de l'Oasis \u00e9ph\u00e9m\u00e8re, nous avions au programme : \"\"<span style=\"color:#fc770a;\">Les Ateliers du sensible.<\/span>\"\" Des moments de d\u00e9tente, mais aussi d'\u00e9coute, d'\u00e9change et de partage ludique au milieu du magnifique parc de la t\u00eate d'or. Plus bas 3 photos, 3 Ateliers :\r\n\r\nAtelier dessine ton Oasis r\u00eav\u00e9e anim\u00e9 par H\u00e9lo\u00efse Marie et Ludovic Juet.\r\nAtelier d'\u00e9criture sur le th\u00e8me des Oasis anim\u00e9 par Karine Evieux. \r\nAtelier sur La gouvernance partag\u00e9e anim\u00e9 par Christophe Dumais.\r\n\r\nPhotos Ateliers: Henri Granjean.\r\n\r\n
\r\n\r\n\"\"<p align=\"center\">\"\" Photo de l'Atelier \"Dessine ton Oasis r\u00eav\u00e9e\" anim\u00e9 par H\u00e9lo\u00efse et Ludovic.\"\"<\/p>\"\"\r\n\r\n
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\r\n\r\n\"\"<p align=\"center\">\"\" Photo de l'Atelier \"Ecriture sur le th\u00e8me des Oasis\" anim\u00e9 par Karine Evieux.\"\"<\/p>\"\"\r\n\r\n
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\r\n\r\n\"\"<p align=\"center\">\"\" Photo de l'Atelier sur \"La gouvernance partag\u00e9e\" anim\u00e9 par Christophe Dumais.\"\"<\/p>\"\"\r\n\r\n
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\r\n\r\n\"\"<div class=\"well\">\"\"

Durant l'atelier dessine ton Oasis r\u00eav\u00e9e, une rencontre, des \u00e9volutions de conscience :

\r\nCet atelier \u00e0 \u00e9t\u00e9 l'occasion d'entendre un Architecte DPLG, (DPLG : Le dipl\u00f4me d'architecte dipl\u00f4m\u00e9 par le gouvernement est le nom de l'ancien dipl\u00f4me d'\u00e9tudes en architecture, d\u00e9livr\u00e9 jusqu'en d\u00e9cembre 2007 et remplac\u00e9 par le dipl\u00f4me d'\u00c9tat d'architecte. C'\u00e9tait un dipl\u00f4me professionnel fran\u00e7ais de troisi\u00e8me cycle universitaire (niveau Bac+6), qui se pr\u00e9parait au sein d'\u00e9coles d'architecture nationales.)\r\n\r\nun m\u00e9tier, un profil que j'aurais eu peu de chance de croiser sans ce rassemblement. Un discours sur l'Habitat que je n'avais jamais entendu jusqu'ici en rapport avec l'Oasis \u00e9ph\u00e9m\u00e8re. Aussi l'occasion d'entendre parler des Principes RELIOS. RELIOS (relire\/relier) = Un m\u00e9moire d'un collectif d'Architectes...\"\"\"\"\"\"<\/div>\"\"\r\n\r\n\"\"<div class=\"well\">\"\"

Retour sur l'\u00e9change en humanit\u00e9 avec Ludovic Juet (Architecte DPLG):

\r\nL'architecte est un utopiste de fait.\u00a0Pour lui, l'utopie est un non-lieu ( qui n'est pas encore l\u00e0) et qui est sens\u00e9 \u00eatre (devenir) un lieu heureux.\u00a0Il faut donc commencer par un projet.\r\n\/\/L'Utopie est un terme invent\u00e9 par Thomas More au 17eme si\u00e8cle\u00a0; C'est un jeu de mot- U-Topos\u00a0: Non-Lieu et EU-Topos\u00a0: Lieu Heureux\/\/\r\n\r\nAu fond, qu'est-ce qu'un habitat ? Est-ce nous qui habitons la ville ou est-ce elle qui nous habite ? Demande Charles Martin\r\n\r\nSelon Ludovic\/RELIOS Tout habitat est d'abord un rep\u00e8re, qui nous permet de nous situer dans le monde . ll faut donc qu'il puisse se voir ou se conce-voir comme une tour, une fl\u00e8che, un monument pour la ville ou le pays que l'on habite ou tout simplement notre point de r\u00e9f\u00e9rence, notre adresse, notre maison... Que ce rep\u00e8re comme tout habitat puisse \u00eatre un point de rep\u00e8re pour nous. (Nous sommes quelque part dans le monde par rapport \u00e0 notre chez soi.)\r\n\r\nCf. RELIOS : \u00abL\u2019habitat c\u2019est toujours ce \u00e0 partir de quoi il y a un monde pour moi.\u00bb \u00abQuand vous vous situez quelque part c\u2019est toujours par rapport \u00e0 un point qui est votre chez vous.\u00bb\r\n\r\nCe chez soi est un espace qui nous permet de prendre du recul sur le monde. Il doit donc \u00eatre d\u00e9limit\u00e9 par rapport au reste du monde, il doit avoir une limite. (ex : A partir de quand je suis chez moi ? Et \u00e0 partir de quand je suis dans le monde ?)\r\n\r\nEnsuite cet espace doit me permettre d'exprimer mon identit\u00e9, ma personnalit\u00e9, mon \"utopie\". C'est le lieu o\u00f9 j'accroche mes tableaux, mes photos, c'est mon chez moi ; je peux y instaurer mes r\u00e8gles. \/\/Un lieu qui serait totalement impersonnel ne pourrait pas \u00eatre un habitat...\/\/\r\n\r\nUne fois que l'on a ce chez-soit, que l'on peut exprimer son identit\u00e9, sa personnalit\u00e9 et ses propres r\u00e8gles, alors on peut se reposer, se recueillir et avoir du temps pour imaginer et r\u00e9envisager le monde, ce qui implique de l'envisager, de le regarder ! Il faut donc des ouvertures. (Les fen\u00eatres, les portes bien-s\u00fbr mais peut \u00eatre aussi une entr\u00e9e de ville ex: \"Porte Chaillot, Porte Saint Claire... qui n'ont plus de Porte que le nom! )\r\n\r\n\/\/L'Oasis \u00e9ph\u00e9m\u00e8re a \u00e9t\u00e9 un point de rencontre en ouverture sur le monde puisqu'elle nous a permis de nous relier, de voir du monde, d'imaginer et de r\u00e9envisager des alternatives viables-soutenables-durables, pour le monde de demain. Elle fut accueillante, sans repli communautaire, dans le sens de l'isolement. Bien au contraire ...\/\/\r\n\r\nA priori, on aspire tous \u00e0 \u00eatre en harmonie avec le monde et avec ceux (et ce) qui nous entoure(nt). Se respecter, \u00eatre respect\u00e9(e), se re-co-nna\u00eetre, reconnaissance, \u00eatre reconnu(e), coexister en harmonie. C'est plus simple \u00e0 g\u00e9rer. Le bon sens ... Nous pr\u00e9f\u00e9rons \u00eatre en bon terme avec nos voisins qu'en conflit... \r\n\r\nD'un point de vue global, environnemental, soci\u00e9tal, Ludovic parle de symbiose. Savoir vivre en symbiose \"\"\"\"\"\"<\/div>\"\"\r\nEn guise de conclusion : \/\/\"\"<span style=\"color:#fc770a;\">\u00ab Ce qui se joue d\u2019essentiel dans le fait d\u2019habiter, c\u2019est que cela permet une distanciation, une mise en retrait du monde dans un lieu o\u00f9 l\u2019identit\u00e9 de chacun peut s\u2019exprimer, offrant la possibilit\u00e9 de se ressourcer, de se recueillir et de r\u00e9envisager le monde pour ensuite mieux agir sur celui-ci, tout en s\u2019y \u00e9panouissant.\u00bb<\/span>\"\"\/\/ Jean Michel Moniot\r\n\r\n\r\n
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\r\n\r\nPhoto : Henri Granjean.\r\nDictionnaire :\r\n\r\nAgora :\r\nAntiquit\u00e9 - Dans la Gr\u00e8ce antique, grande place publique qui constituait le centre de la vie \u00e9conomique et politique de la cit\u00e9.\r\n\r\nHabitat :\r\nMode de peuplement par l\u2019homme du milieu o\u00f9 il vit. Habitat urbain, rural.\r\n\r\nUtopie :\r\nDidactique - Soci\u00e9t\u00e9 id\u00e9ale mais imaginaire telle que la con\u00e7oit et la d\u00e9crit un auteur donn\u00e9, \u00e0 l\u2019exemple de la R\u00e9publique de Platon. Courant - Vision politique et sociale id\u00e9ale, tr\u00e8s \u00e9loign\u00e9e de la r\u00e9alit\u00e9. Gouvernement qui con\u00e7oit des utopies. Utopie p\u00e9dagogique. Projet, r\u00eave qui para\u00eet irr\u00e9alisable, conception imaginaire. \r\n\r\nChim\u00e8re :\r\nMythologie - Monstre fabuleux de la mythologie grecque, \u00e0 t\u00eate et poitrail de lion, \u00e0 ventre de ch\u00e8vre et \u00e0 queue de dragon. La Chim\u00e8re crache des flammes. Par extension \u2013 Animal fabuleux de formes diverses.\r\n\r\nMythe :\r\nRepr\u00e9sentation id\u00e9alis\u00e9e de l\u2019humanit\u00e9 dans le futur ou le pass\u00e9. R\u00e9cit mettant en sc\u00e8ne des personnages surhumains et des actions imaginaires symbolisant certains aspects de la r\u00e9alit\u00e9. Mythe de Prom\u00e9th\u00e9e, prom\u00e9th\u00e9en. \r\n\r\n\/\/Par des Colibris b\u00e9n\u00e9voles\/\/\r\n\r\nCitation : \"Apprends-moi \u00e0 danser sous l'orage ! Et nous Vivrons des Jours Heureux... \/\/Notre pays, c'est la Terre !\/\/ La vie, ce n'est pas d'attendre que les orages passent, c'est d'apprendre comment danser sous la pluie\" selon S\u00e9n\u00e8que\r\n\r\n
\r\n\"\"<p align=\"center\">\"\" Pour aller plus loin : des extraits du m\u00e9moire : RELIOS.\"\"<\/p>\"\"\r\n
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\r\n\r\n - Th\u00e9orie :\r\n\r\n - Habiter c\u2019est s\u2019extraire du monde\r\n - Quel serait le premier habitat\r\n - L\u2019origine de l\u2019habitat est le foyer\r\n - La ville est un ph\u00e9nom\u00e8ne naturel\r\n - La ville est un organisme vivant\r\n - L\u2019habitat est la mesure de toutes choses\r\n - Toute soci\u00e9t\u00e9 repose sur trois piliers\r\n - Equilibrer les piliers de la soci\u00e9t\u00e9\r\n - En symbiose chacun a sa part\r\n - Synth\u00e8se de la syst\u00e9mie RELIOS\r\n\r\n1) L\u2019humanit\u00e9 a pris son autonomie vis \u00e0 vis de la nature au tournant de la renaissance. Ce faisant, elle s\u2019est donn\u00e9e comme t\u00e2che de dominer la nature, de s\u2019en rendre ma\u00eetre. L\u2019id\u00e9e de progr\u00e8s, (sous entendu d\u2019avanc\u00e9es technologiques) et d\u2019acc\u00e8s g\u00e9n\u00e9ralis\u00e9 au confort en a \u00e9t\u00e9 le moteur. Le r\u00eave de tous d\u2019avoir le confort des rois de la renaissance est atteint et m\u00eame largement d\u00e9pass\u00e9. Pourtant, alors que nous avons su tirer de la terre l\u2019abondance au del\u00e0 des besoins de l\u2019humanit\u00e9, beaucoup en restent priv\u00e9s. \r\n\r\nD\u2019autre part, nous avons abus\u00e9 de notre capacit\u00e9 \u00e0 exploiter les richesses de notre plan\u00e8te au point de mettre en p\u00e9ril tout son \u00e9quilibre et l'humanit\u00e9 avec. La prise de conscience \u00e9cologique actuelle ne doit pas faire oublier que chaque \u00eatre humain a droit \u00e0 la dignit\u00e9. Le terme de d\u00e9veloppement durable met justement le \u00abd\u00e9veloppement\u00bb en premier. Hors, se d\u00e9velopper, c\u2019est occuper un territoire, c'est utiliser des ressources, de l\u2019\u00e9nergie, c\u2019est prendre sa place, d\u00e9finir les limites de son habitat. \r\n\r\nL\u2019humanit\u00e9 est remarquable dans sa capacit\u00e9 a transformer la mati\u00e8re, \u00e0 la manipuler, la soumettre, la sublimer. L\u2019humanit\u00e9 \u00e0 cherch\u00e9 depuis la nuit des temps \u00e0 imiter la nature, \u00e0 comprendre \u00abl\u2019oeuvre de Dieu\u00bb. \r\n\r\nJusqu\u2019au jour o\u00f9 elle a pris ses propres r\u00e9alisations comme r\u00e9f\u00e9rences. L\u2019outil est devenu Dieu. L\u2019id\u00e9e de \u00abmachine \u00e0 habiter\u00bb propos\u00e9 par Le Corbusier est tr\u00e8s r\u00e9v\u00e9lateur de cet \u00e9tat d\u2019esprit. La faucille et le marteau rempla\u00e7ant la croix sur les drapeaux en est une autre r\u00e9v\u00e9lation.\r\n\r\nPuis il y eu la seconde guerre mondiale... \r\n\r\nPar la suite, faire r\u00e9f\u00e9rence \u00e0 la nature est devenu suspect. Plus une oeuvre se r\u00e9v\u00e9lait \u00eatre en rupture avec le monde naturel plus elle \u00e9tait admir\u00e9e. Le fantasme ultime \u00e9tant de devenir soit m\u00eame des machines r\u00e9parables \u00e0 l\u2019infini, immortelles, augment\u00e9es, transcendant la condition humaine: le \u00abtranshumanisme\u00bb. Parfait, mais la r\u00e9alit\u00e9 nous rappelle que plus une technologie est fine et complexe plus elle est fragile et plus sa dur\u00e9e de vie est limit\u00e9e. \r\n\r\nL\u2019informatique et les outils num\u00e9riques sont fascinants mais si fragiles ! (bugs et autres risques de virus...). Nous sommes encore tr\u00e8s loin d\u2019atteindre avec de la t\u00f4le, des boulons et des processeurs l\u2019intelligence et la stabilit\u00e9 de la vie. Pourtant, nous sommes vivants, nous faisons parti de la vie, nous ne sommes pas des pi\u00e8ces de machines rempla\u00e7ables \u00e0 l\u2019infini.\r\n\r\n\/\/Avons nous honte d\u2019\u00eatre en vie, de faire partie de la nature, d\u2019en \u00eatre \u00e0 la fois l\u2019oeuvre et l\u2019acteur ?\/\/\r\n\r\nA vouloir tout d\u00e9l\u00e9guer aux machines nous devenons stupides alors que la nature nous a dot\u00e9 de tout ce dont on avait besoin pour \u00eatre heureux. Nous ne le sommes pas ; certes. Nous devrions pourtant l\u2019\u00eatre puisque la promesse du progr\u00e8s technique est plus que suffisamment atteint. Et pourtant non. Maintenant si on se place avec beaucoup de hauteur, observons la vie sur terre comme \u00e9tant un seul et m\u00eame organisme. \r\n\r\nCe corps a des cellules ; animaux, v\u00e9g\u00e9taux, bact\u00e9ries etc. L\u2019ensemble de ces cellules ont leur \u00abhabitat\u00bb, leur niche o\u00f9 elles ont chacune un r\u00f4le dans l\u2019\u00e9cosyst\u00e8me. Le vivant fonctionne par comp\u00e9tition sur une base de collaboration. Puis dans ce climax (D\u00e9finitions de climax : BIOLOGIE \u2013 Stade id\u00e9al d\u2019\u00e9quilibre \u00e9cologique d\u2019un milieu naturel.) du vivant terrien, tout \u00e0 coup, une cellule se met \u00e0 ne plus respecter sa place dans l\u2019\u00e9cosyst\u00e8me. Cette cellule se met \u00e0 exploiter son environnement au del\u00e0 de sa niche \u00e9cologique, \u00e0 se reproduire sans frein puis se propage rapidement dans l\u2019ensemble du corps. Ce ph\u00e9nom\u00e8ne, quand il arrive dans notre corps, est nomm\u00e9 le \u00abcancer\u00bb ! \r\n\r\nNous avons deux possibilit\u00e9s pour le vaincre : la chimioth\u00e9rapie (catastrophe nucl\u00e9aire \u00e9radiquant l\u2019humanit\u00e9 dont la vie se remettra ?) Ou auto-r\u00e9sorption (le cancer disparait de lui m\u00eame comme si chacune de ses m\u00e9tastases reprenait sa place dans l\u2019\u00e9cosyst\u00e8me du corps).\r\n\r\nNous savons aujourd\u2019hui \u00e0 quoi nous en tenir tellement les d\u00e9fis \u00e0 relever sont importants. Notre conviction est que nous n\u2019y arriverons pas si nous n\u2019apprenons pas \u00e0 trouver notre place dans l\u2019\u00e9cosyst\u00e8me terrestre, si nous n\u2019apprenons pas \u00e0 habiter la terre en symbiose, et nous n\u2019y arriverons qu\u2019ensemble.\r\n\r\n
\r\n\r\n2) Edito\r\nHomo urbanicus :\r\n\r\nDes d\u00e9couvertes r\u00e9centes en pal\u00e9oanthropologie tendent \u00e0 faire remonter l\u2019\u00e2ge d\u2019Homo Sapiens-Sapiens \u00e0 pr\u00e8s de 260 000 ans. Les traces de construction \u00aburbaine\u00bb les plus anciennes trouv\u00e9es jusqu\u2019ici datent d\u2019une dizaine de milliers d\u2019ann\u00e9es. On estime la population humaine totale \u00e0 la fin de la derni\u00e8re \u00e8re glaciaire \u00e0 environ 1 million d\u2019individus, \u00e0 450 millions vers l\u2019\u00e9poque de Cl\u00e9op\u00e2tre, \u00e0 environ 500 millions au tournant de la r\u00e9volution fran\u00e7aise, \u00e0 1 milliard en 1900, \u00e0 presque 2,5 milliards en 1950 et \u00e0 7,5 milliards en 2017. Aujourd\u2019hui, c\u2019est 55% de cette gigantesque population qui vit en ville. L\u2019homo urbanicus devrait repr\u00e9senter 75% de la population mondiale en 2030 soit presque 5 milliards d\u2019individus. \r\n\r\n\/\/Devons nous en \u00eatre fier, nous en r\u00e9jouir ? Est ce que cette mutation radicale est signe d\u2019un progr\u00e8s positif ?\/\/\r\n\r\nPeut-\u00eatre aurions nous bien voulu le croire, sans doute l\u2019a-t-on sinc\u00e8rement cru. Pourtant, la \u00abville\u00bb est devenue une force environnementale incontournable. La probl\u00e9matique urbaine pose aujourd\u2019hui des questions d\u2019ordre \u00e9cologique, \u00e9conomique, de mod\u00e8le de soci\u00e9t\u00e9, de culture, de d\u00e9mocratie... \r\n\r\nMais au fait, la ville c\u2019est quoi ? \r\n\r\nLe mot ville vient d\u2019une origine sanscrite: \u00abweik\u00bb qui signifit litt\u00e9ralement - l\u2019\u00e9chelle directement sup\u00e9rieur \u00e0 celle de la famille - \u00abweik\u00bb serait \u00e0 l\u2019origine \u00abd\u2019o\u00efkos\u00bb qui signifie maison en grec - habitat. On retrouve cette racine dans \u00ab\u00e9cologie\u00bb de - o\u00efko-logos - soit la logique de l\u2019habitat et dans \u00ab\u00e9conomie\u00bb - o\u00efko-nomos - ou r\u00e8gle de l\u2019habitat. Aussi, pour nommer le monde, les grecs utilisaient le terme - o\u00efkumene - la terre habit\u00e9e.\r\n\r\nLa question de la ville est alors une question avant tout d\u2019habitat, mais aussi celle de l\u2019\u00e9cologie et de l\u2019\u00e9conomie. C\u2019est aussi la question de la cit\u00e9, de la \u00abpolis\u00bb donc la question du politique, de la d\u00e9mocratie. \r\n\r\nEn biologie, l\u2019habitat signifie la \u00abniche\u00bb qu\u2019occupe un \u00eatre vivant dans l\u2019\u00e9cosyst\u00e8me... Tiens donc, \u00e9cosyst\u00e8me? - o\u00efko sust\u00eama - ou organisation de la maison, de l\u2019habitat...\r\n\r\nToutes nos probl\u00e9matiques globales actuelles ont donc un point commun: l\u2019habitat.\r\n\r\nLa discipline qui s\u2019occupe en premier lieu de l\u2019habitat est l\u2019architecture dont l\u2019urbanisme est une sp\u00e9cialisation d\u2019\u00e9chelle. Il est alors pour le moins \u00e9tonnant que ces 2 disciplines n\u2019aient pas de base \u00abscientifique\u00bb commune permettant de d\u00e9finir l\u2019habitat puisque c\u2019est le sujet m\u00eame de leur travail. \r\n\r\nEt force est de constater que ce n\u2019est pas le cas. En architecture on parle d\u2019espace, en urbanisme de r\u00e9seaux. Evidemment je force un peu le trait, mais il me semble que cela est un probl\u00e8me. L\u2019habitat est un sujet de th\u00e8se, de recherche mais quelle en est la v\u00e9ritable d\u00e9finition, celle qui serait commune \u00e0 tous, o\u00f9 qu\u2019il se trouve, quelque soit sa culture, ses croyances ou ses moyens. Vous me direz que les formes d\u2019habitat sont variables et infinies. Certes, mais si on retire du besoin d\u2019habitat son aspect mat\u00e9riel, ne peut-on en trouver le point commun? \r\n\r\nUne question d\u2019habitat :\r\n\r\nNous faisons tous l\u2019exp\u00e9rience d\u2019habiter, mais savons nous ce qui se joue d\u2019essentiel dans ce besoin? Ma recherche sur le sujet part d\u2019une conf\u00e9rence donn\u00e9e en 2003 \u00e0 l\u2019\u00e9cole d\u2019architecture de bretagne par le philosophe belge Jean Michel Moniot, portant sur l\u2019utopie et l\u2019habitat. Sa mani\u00e8re de relier ces deux notions - et surtout de d\u00e9finir l\u2019habitat en interrogeant ce qui se joue d\u2019essentiel pour l\u2019humain dans le fait d\u2019habiter \u00e0 \u00e9t\u00e9 pour moi la base d\u2019une longue reflexion et analyse sur les origines et les principes de l\u2019habitat humain. \r\n\r\nPour lui \u00abCe qui se joue d\u2019essentiel\u00bb dans le fait d\u2019habiter, c\u2019est que cela permet une distanciation, une mise en retrait du monde dans un lieu o\u00f9 l\u2019identit\u00e9 de chacun peut s\u2019exprimer, offrant la possibilit\u00e9 de se reposer, de se recueillir et de r\u00e9envisager le monde pour ensuite mieux agir sur celui-ci, tout en cherchant \u00e0 s\u2019y \u00e9panouir.\u00bb\r\n\r\nLe r\u00f4le de l\u2019habitat est de nous permettre de prendre du recul sur le monde.\r\n\r\nPartant de ce postulat, le role de l\u2019habitat doit \u00eatre commun \u00e0 toutes les formes d\u2019habiter, sans distinction de cultures, de climats et d\u2019\u00e9poques... A partir de cette d\u00e9finition, est-il possible d\u2019en extraire un dessin de principe sous jacent ?\r\n\r\nVers une ville en symbiose :\r\n\r\nLes urgences actuelles d\u2019un point de vue global sont : les enjeux de changement climatique et de rar\u00e9faction des ressources, les ph\u00e9nom\u00e8nes d\u2019exode rurale et climatique, l\u2019explosion d\u00e9mographique\r\nsur les zones tropicales qui menace directement les for\u00eats \u00e9quatoriales\u2026 Une myriade de solutions sont propos\u00e9es dans tous les domaines de l\u2019\u00e9cologie, des \u00e9nergies renouvelables, de l\u2019\u00e9conomie circulaire etc. Le besoin de cr\u00e9ation et de r\u00e9novation urbaine est gigantesque surtout dans les dits pays en voie de d\u00e9veloppement et particuli\u00e8rement dans les zones de for\u00eat \u00e9quatoriale. \r\n\r\nAucune des solutions actuelles ne se fondent sur les besoins de base d\u2019habiter. Aucune ne consid\u00e8rent la ville comme \u00e9tant un ph\u00e9nom\u00e8ne naturel ayant sa propre logique et encore moins comme \u00e9tant un organisme vivant.\r\n\r\n\u201cRien n\u2019est plus vivant que ce corps de pierre\u201d La Ville, Michel Ragon\r\n\r\nAucune ne vise la symbiose de la ville avec l\u2019\u00e9cosyst\u00e8me. Aucun projet ne f\u00e9d\u00e8re l\u2019ensemble des solutions et initiatives d\u00e9velopp\u00e9es essentiellement dans les pays du \u201cnord\u201d au profit des pays du \u201csud\u201d. \r\n\r\n\/\/Aujourd\u2019hui, la ville est devenue ce qui s\u2019oppose le plus \u00e0 la nature.\/\/\r\n\r\nNous voulons construire la ville en symbiose avec l\u2019\u00e9cosyst\u00e8me en faisant participer les habitants au processus de cr\u00e9ation urbaine tout en leur permettant de cr\u00e9er leur propre \u00e9conomie, autonomie et cadre de coh\u00e9sion sociale: - En se basant sur le besoin universel d\u2019habiter. - En consid\u00e9rant la ville comme \u00e9tant un ph\u00e9nom\u00e8ne naturel et en soit un organisme vivant. - En se donnant comme objectif la symbiose de la ville et de toutes \u00e9chelles d\u2019habitat avec les \u00e9cosyst\u00e8mes. - En f\u00e9d\u00e9rant l\u2019ensemble des initiatives et solutions permettant la r\u00e9silience urbaine autour d\u2019un projet commun exp\u00e9rimental de ville en symbiose, par exemple avec la for\u00eat \u00e9quatoriale en Guyane fran\u00e7aise. \r\n\r\nLudovic Juet. Aurey Meynier.\r\n\r\n
\r\n\r\n3) Habiter c\u2019est s\u2019extraire du monde. HABITER: Quels sont les principes essentiels ?\r\n\r\n
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\r\n\r\nEn novembre 2003, \u00e0 l\u2019\u00c9cole d\u2019Architecture de Bretagne, une conf\u00e9rence a \u00e9t\u00e9 donn\u00e9e, dans le cadre de l\u2019atelier de Design, par un certain Jean Michel Moniot, philosophe belge, intitul\u00e9e \u00abUtopie et habitat\u00bb \r\n\r\nCette conf\u00e9rence a confirm\u00e9 mes intuitions quant \u00e0 l\u2019habitat qui est pour moi un besoin fondamental qui d\u00e9passe le besoin de confort et de fonctionnalit\u00e9. Des principes expos\u00e9s, j\u2019en ai tir\u00e9 un sch\u00e9ma synth\u00e9tisant les \u00e9l\u00e9ments essentiels de l\u2019habitat humain. Ce sch\u00e9ma propose de d\u00e9finir le d\u00e9nominateur commun \u00e0 tous les habitats du monde.\r\n\r\nR\u00e9sum\u00e9 de la conf\u00e9rence du philosophe JM Moniot donn\u00e9e en novembre 2003 \u00e0 l\u2019Ecole d\u2019Architecture de Bretagne intitul\u00e9e \u00abUtopie et Habitat\u00bb. Utopie ; soit \u00ab eu topos \u00bb lieu heureux, soit \u00ab U topos \u00bb non lieu. D\u00e9marche utopique. Initi\u00e9 par Thomas More.\r\n\r\n\r\n\"\"<div class=\"well\">\"\"

L\u2019utopie proc\u00e8de en trois temps: :

\r\n-1 ; D\u00e9crire le plus ad\u00e9quatement possible le monde dans lequel on vit, en soulignant les aspects qui sont probl\u00e9matiques dans cette soci\u00e9t\u00e9. \r\n-2 ; Chercher les causes de ces probl\u00e8mes. \r\n-3 ; Redessiner une soci\u00e9t\u00e9 sans les causes qui sont \u00e0 l'origine de tout nos malheurs..\"\"\"\"\"\"<\/div>\"\"\r\n\u00abL\u2019utopie est l\u2019essence de l\u2019habitat.\u00bb Il est impossible de comprendre pour un \u00eatre humain ce que c\u2019est d\u2019habiter si l\u2019on fait l\u2019impasse sur l\u2019utopie\u00bb \r\n\r\n\u00ab La fonction originelle de la maison ne consiste pas \u00e0 orienter l\u2019\u00eatre par l\u2019architecture du b\u00e2timent et \u00e0 d\u00e9couvrir un lieu mais consiste \u00e0 rompre le plein de l\u2019\u00e9l\u00e9ment, \u00e0 y ouvrir l\u2019Utopie o\u00f9 le Je se recueille en demeurant chez soi. \u00bb Levinas \r\n\r\n\u00abL\u2019habitat c\u2019est toujours ce \u00e0 partir de quoi il y a un monde pour moi.\u00bb \u00abQuand vous vous situez quelque part c\u2019est toujours par rapport \u00e0 un point qui est votre chez vous.\u00bb\r\n\r\n\u00abLe monde existe toujours \u00e0 partir de quelque part et ce quelque part c\u2019est chez soi ; l\u2019habitat. [...] \u00eatre sujet c\u2019est tout d\u2019abord s\u2019arracher \u00e0 l\u2019emprise des autres, s\u2019arracher au monde\u00bb \u00abJe suis toujours dans le monde et ce que vient faire l\u2019habitat c\u2019est m\u2019arracher au monde pour me mettre chez moi \u00e0 partir de quoi tout d\u2019un coup les choses existent comme \u00e9tant autres, comme \u00e9tant le dehors.\u00bb\r\n\r\n\u00abQuoiqu\u2019il en soit l\u2019habitat c\u2019est quoi ? C\u2019est ce lieu hors lieu qui m\u2019arrache au monde et qui tout d\u2019un coup fait qu\u2019il y a mon chez moi \u00e0 partir duquel il y a le monde qui existe pour moi.\u00bb \u00ab[...] entre l\u00e0 o\u00f9 j\u2019habite et moi-m\u00eame cela ne fait qu\u2019un.[...] Donc ce qui se joue d\u2019essentiel dans le fait d\u2019habiter, c\u2019est que cela me permet d\u2019\u00eatre un sujet \u00e0 part enti\u00e8re en nous mettant d\u2019abord \u00e0 distance du monde. [...] Je suis bien un Je et pourtant je ne suis pas visible.\u00bb\r\n\r\n\u00ab[...] pouvoir se red\u00e9finir comme sujet on ne peut le faire que dans le fait d\u2019habiter quelque part. C\u2019est pour cela que l\u2019habitat est essentiel. C\u2019est ce qui nous permet d\u2019\u00eatre un sujet \u00e0 part enti\u00e8re.\u00bb\r\n\r\n\u00abDonc ce qui se joue d\u2019essentiel dans le fait d\u2019habiter, c\u2019est que cela me permet d\u2019\u00eatre un sujet \u00e0 part enti\u00e8re en nous mettant d\u2019abord \u00e0 distance du monde.\u00bb\r\n\r\n\u00ab[...] nous n\u2019existons sur un mode qui n\u2019est qu\u2019 affectif.[...] C\u2019est une exp\u00e9rience purement affective [...] une exp\u00e9rience purement esth\u00e9tique.\u00bb\r\n\r\n\u00abAvant d\u2019\u00eatre une affaire de mode l\u2019esth\u00e9tique c\u2019est d\u2019abord ce que nous sommes en tant qu\u2019\u00eatre vivant.\u00bb\r\n\r\n\u00ab[...] nous sommes une Utopie en tant que sujet [...]\u00bb\r\n\r\n\u00ab[...] si je me repliais dans un hors lieu qui serait un hors lieu anonyme, un endroit hors du monde enti\u00e8rement anonyme, he bien cet endroit ne serait pas hospitalier, je ne me sentirais pas chez moi. D\u2019o\u00f9 l\u2019esth\u00e9tique.\u00bb\r\n\r\n\u00ab[...] l\u2019esth\u00e9tique c\u2019est l\u2019art d\u2019arranger l\u2019int\u00e9rieur qui va s\u2019effacer pour permettre ce sentiment de se sentir enfin chez soi.\u00bb\r\n\r\n\u00abToute soci\u00e9t\u00e9 quelle qu\u2019elle soit est toujours structur\u00e9e autour de mythes fondamentaux.[...]\r\n\r\n\/\/Un mythe est pour celui qui y adh\u00e8re au moment o\u00f9 il y adh\u00e8re, c\u2019est pour lui un discours absolument vrai, qui lui permet de structurer le monde. Donc, quand on est pris dedans, on ne voit pas que l\u2019on est en train de d\u00e9fendre un mythe, on a au contraire l\u2019impression d\u2019avoir le discours qui dit les choses.\u00bb\/\/\r\n\r\nNous en avons trois chez nous [...] le mythe \u00e9conomique, [...] le mythe scientifique, [...] et le mythe juridique[...].\r\n\r\n\u00ab[...] l\u2019habitat [...], le foyer, c\u2019est de l\u00e0 que tout part, c\u2019est l\u00e0 o\u00f9 tout va, et c\u2019est en pouvant se replier l\u00e0 qu\u2019il y a moyen de proposer des alternatives, de proposer autre chose puisque de toute fa\u00e7on ce ne sont jamais que des interpr\u00e9tations [...].\u00bb\r\n\r\nConf\u00e9rence sur l\u2019utopie et L\u2019habitat 11\/2003,\r\nEAB. Philosophe ; Jean Michel MONIOT\r\n\r\nSynth\u00e8se : \u00ab Ce qui se joue d\u2019essentiel dans le fait d\u2019habiter, c\u2019est que cela permet une distanciation, une mise en retrait du monde dans un lieu o\u00f9 l\u2019identit\u00e9 de chacun peut s\u2019exprimer, offrant la possibilit\u00e9 de se ressourcer, de se recueillir et de r\u00e9envisager le monde pour ensuite mieux agir sur celui-ci, tout en s\u2019y \u00e9panouissant.\u00bb\r\n\r\n\"\"<div class=\"well\">\"\"

Synth\u00e8se :

\r\n\r\nREP\u00c8RE: \u00abL\u2019habitat c\u2019est toujours ce \u00e0 partir de quoi il y a un monde pour moi.\u00bb \u00abQuand vous vous situez quelque part c\u2019est toujours par rapport \u00e0 un point qui est votre chez vous.\u00bb\r\n\r\nESPACE: \u00ab[...] quand je me retire chez moi, je ne suis plus dans le monde. Mais partout dans cet espace je suis toujours chez moi. je me retrouve dans un hors lieu. Quelque part qui est invisible.\u00bb\r\n\r\nLIMITES: \u00abJe suis toujours dans le monde et ce que vient faire l\u2019habitat c\u2019est m\u2019arracher au monde pour me mettre chez moi \u00e0 partir de quoi tout d\u2019un coup les choses existent comme \u00e9tant autres, comme \u00e9tant le dehors.\u00bb\r\n\r\nIDENTIT\u00c9: \u00ab[...] si je me repliais dans un hors lieu qui serait un hors lieu anonyme, un endroit hors du monde enti\u00e8rement anonyme, he bien cet endroit ne serait pas hospitalier, je ne me sentirais pas chez moi. D\u2019o\u00f9 l\u2019esth\u00e9tique.\u00bb\r\n\r\nOUVERTURE: \u00abC\u2019est toujours \u00e0 partir de chez vous que vous aller d\u00e9ployer le monde.\u00bb\r\n\r\nSYMBIOSE : \u00abLe monde avec lequel on aspire \u00e0 vivre en harmonie en symbiose...\u00bb\r\n\r\nMYTHE : \u00abToute soci\u00e9t\u00e9 quelle qu\u2019elle soit est toujours structur\u00e9e autour de mythes fondamentaux [...] On en a trois chez nous [...] le mythe \u00e9conomique, [...] le mythe scientifique, [...] et le mythe juridique [...].\"\"\"\"\"\"<\/div>\"\"\r\n
\r\n\"\"<div class=\"well\">\"\"

Interpr\u00e9tation :

\r\n\r\nRep\u00e8re : L\u2019humain se situe dans le monde par rapport \u00e0 un \u00abchez soi\u00bb qui est son rep\u00e8re.\r\n\r\nEspace : Le r\u00f4le de l\u2019habitat est de permettre la prise de recul sur le monde. Pour cela il faut un espace.\r\n\r\nLimites : Pour \u00eatre d\u00e9finit, cet espace a besoin de limites claires.\r\n\r\nIdentit\u00e9 : La d\u00e9limitation d\u2019un espace invite au repos, au recueillement, \u00e0 la r\u00e9flexion et permet de faire \u00e9merger l\u2019expression d\u2019une identit\u00e9.\r\n\r\nOuvertures : Pour retourner dans le monde et agir, il convient d\u2019avoir des ouvertures sur celui-ci.\r\n\r\nSymbiose : Le monde avec lequel on aspire \u00e0 vivre en harmonie en symbiose...\r\n\r\nCe choix du mot \u00absymbiose\u00bb en position de la notion de mythe n\u2019est pas un hasard. Un mythe est \u00abune suite de parole qui ont un sens\u00bb. Mais le sens d\u2019un mythe est de donner sa place \u00e0 l\u2019humain dans l\u2019univers, dans l\u2019ordre des choses. Pour nous, le plus haut degr\u00e9 d\u2019ordre des choses les unes vis \u00e0 vis des autres se trouve dans le mot \u00absymbiose\u00bb\"\"\"\"\"\"<\/div>\"\"\r\n\r\nL\u2019Esth\u00e9tique :\r\n\r\n\u00absi je me repliais dans un hors lieu qui serait un hors lieu anonyme, un endroit hors du monde enti\u00e8rement anonyme, et bien cet endroit ne serait pas hospitalier, je ne me sentirais pas chez moi. D\u2019o\u00f9 l\u2019esth\u00e9tique\u00bb\r\n\r\nJM Moniot nous renvoie ici \u00e0 l\u2019id\u00e9e d\u2019esth\u00e9tique comme \u00e9tant un constituant indispensable de l\u2019habitat humain en nous disant que cela est \u00ab terriblement important dans la mesure o\u00f9 cela nous d\u00e9termine en tant qu\u2019\u00eatre vivant, en tant que sujet \u00bb. Pour ce faire il nous rappelle que :\r\n\r\n\u00abla premi\u00e8re exp\u00e9rience, esth\u00e9tique, ou purement affective, d\u2019un recueillement o\u00f9 on se sent pleinement chez soi, c\u2019est pour chacun d\u2019entre nous, que l\u2019on soit fille ou gar\u00e7on, dans les bras d\u2019une femme qu\u2019on la fait, cette exp\u00e9rience d\u2019un repli o\u00f9 on se sent enfin isol\u00e9 du monde.\u00bb\r\n\r\n\r\n
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Et que ; \u00able propre de la femme, c\u2019est qu\u2019elle a cette capacit\u00e9 en plus par rapport aux hommes, de pouvoir s\u2019effacer\u00bb afin de laisser exister son enfant.\r\n\r\nAinsi; \u00ab[...] l\u2019esth\u00e9tique c\u2019est l\u2019art d\u2019arranger l\u2019int\u00e9rieur qui va s\u2019effacer pour permettre ce sentiment de se sentir enfin chez soi [...]\u00bb\r\n\r\nDonc; \u00ab[...] le but \u00e9tant qu\u2019utilement que tout cela s\u2019efface pour qu\u2019il n\u2019y ait plus qu\u2019une seule exp\u00e9rience ; \u00ab je suis chez moi \u00bb\r\n\r\n\/\/Quelque soit ce lieu, il ne doit pas \u00eatre totalement anonyme mais au contraire rappeler l\u2019exp\u00e9rience premi\u00e8re d\u2019habiter que l\u2019on a tous fait dans les bras de notre m\u00e8re afin qu\u2019id\u00e9alement ce lieu s\u2019efface pour devenir un non lieu, U-Topos, permettant au Je d\u2019exister, Eu-Topos, et ainsi, de l\u00e0, pouvoir en toute qui\u00e9tude r\u00e9interpr\u00e9ter le monde, Mythe.\/\/\r\n\r\n\r\n
\r\n\r\n4) Ce que dit aussi Jean Michel Moniot : \r\n\r\n\/\/C'est que lorsque l'on a cette d\u00e9marche on critique toujours les croyances qui fondent toutes soci\u00e9t\u00e9s\/\/ !\r\n\r\n\"D'abord on fait le constat, de quelque chose, d'une habitation, d'un quartier, d'une soci\u00e9t\u00e9, d'un contexte. Ensuite on proc\u00e8de par une critique de ce constat, de cette situation, des critiques qui peuvent \u00eatre positives ou n\u00e9gatives. Issu de cela, on peut proposer des solutions. C'est ce que fait l'architecte o\u00f9 l'urbaniste. C'est finalement la position de toutes les personnes qui se prononcent par rapport \u00e0 des probl\u00e9matiques sociales ou soci\u00e9tales. (peu importe)\r\n\r\nEt bien que l'on soit fran\u00e7ais ou autre, nous vivons quand m\u00eame dans un syst\u00e8me de croyances, Jean Michel Moniot propose, par exemple, que nos croyances actuelles sont; la croyance \u00e9conomique, la croyance scientifique et la croyance juridique. Exemple: ...\"tous les \u00eatres humains naissent libres et \u00e9gaux en droit\"..., oui tr\u00e8s bien... prouve-le?...., Impossible !\r\n\r\nLa science nous fait un tas de propositions devant lesquelles nous n'avons que deux choix : soit y croire d\u2019embl\u00e9e, soit v\u00e9rifier par nous m\u00eame ! ex : la terre est ronde, oui. Il existe des plan\u00e8tes habitables par l'homme dans l'univers, oui, mais faut-il encore y aller pour en \u00eatre s\u00fbr ! \r\n\r\nOn y croit ou on n'y croit pas. Nous commen\u00e7ons par y croire, sinon on ne sait plus o\u00f9 on en est, mais au fond ce ne sont que des adh\u00e9sions \u00e0 des sch\u00e9mas qui nous permettent de mieux nous situer dans le monde.\r\n\r\nLa religion n'a fait rien de moins que de nous proposer de tels sch\u00e9mas (la terre est au centre de l'univers, le soleil tourne autour de la terre, la terre est plate, carr\u00e9e etc.) \r\nSi on revient au triptyque de croyances propos\u00e9es par Jean Michel Moniot: \u00e9conomique\/scientifique\/juridique, nous pouvons remarquer, en remontant dans l'histoire qu'au moyen \u00e2ge il y avait la noblesse\/le tiers \u00e9tat\/le clerg\u00e9... et que c'\u00e9tait cela qui structurait la soci\u00e9t\u00e9.\r\n\r\nLe Clerg\u00e9 disait comment \u00e9tait les choses, la Noblesse organisait le cadre des choses et le Tiers-\u00e9tat produisait des choses... \r\n\r\n\u00ab La science efface l\u2019ignorance d\u2019hier et r\u00e9v\u00e8le l\u2019ignorance d\u2019aujourd\u2019hui \u00bb David Gross\r\n\r\nSi on remonte encore plus loin on peu prendre l'exemple d'une tribu : il y avait en gros les chamans, les guerriers et les chasseurs cueilleurs. \r\nR\u00e9flexion faite, nous pouvons constater que ce triptyque \u00e9conomique, scientifique et juridique se retrouve dans toute soci\u00e9t\u00e9, peu importe, le nom qu'on lui donne...\r\n\r\nIl y a le besoin de Production : manger, se v\u00eatir, se loger, avoir des objets des outils etc...(Cf. Henri Labori), \r\n\r\nCelui de \"Cr\u00e9ation\": la langue qui est un art\u00e9fact, une cr\u00e9ation culturelle, c'est \u00e0 dire faite ensemble par un groupe de g\u00e9n\u00e9ration en g\u00e9n\u00e9ration, langue qui nous permet de nommer les choses, le monde et comment on se le repr\u00e9sente, qui porte ce qui relie les gens \u00e0 eux-m\u00eames et autres qui partagent les m\u00eame r\u00e9f\u00e9rences, le m\u00eame cadre culturel, qui permet de se situer, de se repr\u00e9senter le monde, de porter les connaissances, les sciences... les religions (pardon d'utiliser un mot tabou en France!).\r\n\r\nCelui de la \"Collaboration\": qui ne peut exister sans les deux dernier et qui en d\u00e9coule; c'est le droit , c'est \u00e0 dire : qu'est-ce qui est \u00e0 moi, \u00e0 toi, \u00e0 nous, \u00e0 eux... A quel moment je suis chez moi, ou bien chez toi ; ce qui est commun et ce qui est priv\u00e9e etc. En somme, comment se mettre d'accord ensemble pour g\u00e9rer le mat\u00e9riel, les croyances, les conflits, les crises...\r\n\r\nIncartade :\r\n\"\"<span style=\"color:#fc770a;\">R\u00e9ponse d'Henri Laborit entre foi et science, croyez-vous en dieu ? :\r\n\"C'est trop vaste, il a y le domaine de la foi et le domaine de la science. (deux domaines qu'il ne faudrait pas m\u00e9langer) J'ai l'habitude de prendre pour exemple le message que l'on transmet de Paris \u00e0 Lyon, qui est une phrase avec des lettres qui ont un certain rapport entre elles, sans \u00e7a le message ne signifie rien (le langage). Et la science se d\u00e9cide, enfin son projet, est de voir quelles sont les relations entre les choses, entre les \u00e9l\u00e9ments du monde qui nous entoure et du monde qui est en nous. Cependant, il y a tr\u00e8s peu de temps qu'on a commenc\u00e9 \u00e0 s'occuper du monde qui est en nous. Jusqu'ici on a parl\u00e9 avec, mais on n'a jamais d\u00e9mont\u00e9 la m\u00e9canique (du nous). \u00c7a, c'est le signifiant et c'est du domaine de la science. \r\nMaintenant savoir si, ce que nous voyons, observons, de ce monde qui nous entoure, ce monde des \u00eatres vivants, ce monde des choses, s'il a \u00e9t\u00e9 cod\u00e9, par une conscience, pour une autre conscience, qui devrait le d\u00e9coder, (nous = le signifi\u00e9) ce n'est pas du domaine de la science, on croit ou on ne croit pas, mais on n'a pas d'\u00e9l\u00e9ment pour nier ou pour affirmer... \r\nEn somme, sur le plan scientifique vous dites que vous ne pouvez pas plus nier l'existence de dieu que vous ne pouvez prouver l'existence de dieu !? Bien s\u00fbr, r\u00e9pond Henri Laborit.\"<\/span>\"\"\r\n\r\n
\r\n\r\n\/\/...Ouai... remplacez Dieu par Nature et peut \u00eatre est-il plus \u00e9vident de comprendre ce que voulait dire les anciens par Dieu. (et qui peut enfin nous faire oublier le vieux \u00e0 barbe blanche sur son nuage ;-)...\r\nLudovic JUET\/\/\r\n\r\n5) L\u2019origine de l\u2019habitat humain est le foyer.\r\n\r\nIl apparait que la premi\u00e8re fois o\u00f9 l\u2019humain ait pu s\u2019extraire du monde fut quand il s\u2019est retrouv\u00e9 en groupe autour d\u2019un feu. Le domestiquer lui a tout d\u2019abord permis de se prot\u00e9ger des b\u00eates sauvages. Puis de continuer le jour pendant la nuit et donc d\u2019avoir du temps suppl\u00e9mentaire une fois les besoins pour sa survie assouvis....\"\"<span style=\"color:#f25d0a;\">Cet extension du temps de jour lui offre la possibilit\u00e9 de cr\u00e9er, d\u2019inventer, de dessiner.. c\u2019est la naissance de la culture....<\/span>\"\" La premi\u00e8re architecture serait donc un groupe r\u00e9uni autour d\u2019un feu....\r\n\r\n6) La ville est un ph\u00e9nom\u00e8ne naturel.\r\n\r\nCertes, l\u2019habitat est un abri, mais n\u2019importe quel abri n\u2019est pas un habitat ! Ainsi consid\u00e9r\u00e9, on peut observer l\u2019habitat humain et ses villes comme des ph\u00e9nom\u00e8nes naturels ne variant que dans la forme, la mati\u00e8re et l\u2019expression, mais pas dans le fond. On peut alors remarquer des logiques \u00e0 l\u2019\u0153uvre qui toutes peuvent se r\u00e9sumer par les crit\u00e8res de Rep\u00e8re, Espace, Limite, Identit\u00e9, Ouverture et Symbiose.\r\n\r\n7) Construire des villes rationnelles comme on construit des machines devrait pourtant amener \u00e0 des lieux heureux, des Utopies dans cette acceptation du terme puisqu\u2019on a tout pens\u00e9 d\u2019avance? Il n\u2019en est manifestement rien. La rationalisation des villes prend racine essentiellement \u00e0 la renaissance voire \u00e0 l\u2019antiquit\u00e9 grec (Millet). \r\n\r\nMais c\u2019est au tournant de la seconde guerre mondiale que ces principes se syst\u00e9matisent, s\u2019effor\u00e7ant de suivre le mod\u00e8le industriel. Pourtant, des mod\u00e8les d\u2019urbanisation tels ceux propos\u00e9s par Le Corbusier et les CIAM n\u2019avaient gu\u00e8re la cote aupr\u00e8s du grand public et semblaient devoir rester des vues de l\u2019esprit ... et d'autres, comme l'oeuvre de Fernand Pouillon qui ont \u00e9t\u00e9 des r\u00e9ussites ou d'Hassan Fathi ont \u00e9t\u00e9 presque totalement oubli\u00e9s!\r\n\r\n8) Mais ce mot, rationnel, que veut-il dire au fond ? C\u2019est l\u2019id\u00e9e de \u00abraison\u00bb certes, mais pour la ville il semble que cela se rapproche plus de l\u2019acceptation math\u00e9matique du terme, le \u00abratio\u00bb en ce que la ville s'est vu transform\u00e9 en \"zonning\". \r\nRatio vient du latin et veut dire diviser... tr\u00e8s bien, et d\u2019o\u00f9 vient diviser alors? Du grec - divisis -, qui a donn\u00e9 divorce par exemple, mais plus profond\u00e9ment il y a la racine grec \u00abdiabol\u00bb soit \u00abmettre quelque chose entre\u00bb ! \r\n\r\nLa construction de l\u2019espace de vie est r\u00e9duite \u00e0 une notion mercantile avec sa logique industrielle de rentabilit\u00e9. On produit du logement et non plus de l\u2019habitat, on produit de l\u2019urbanisme et non plus de la ville.\r\n\r\nTout cela serait \u00abparfait\u00bb si cela pouvait se perp\u00e9tuer, du moins pour ceux qui tirent profit de ce syst\u00e8me. Mais ce n\u2019est pas le cas. La ville est responsable de 75% de la pollution mondiale ainsi que d\u2019une grande partie de la rar\u00e9faction des terres arables et de la biodiversit\u00e9...\r\n\r\n9) Quelque soit le climat, la culture, l\u2019\u00e9poque, l\u2019\u00e9chelle, tous les habitats sur terre s\u2019organisent autour d\u2019un rep\u00e8re, formant un espace avec ses limites, son identit\u00e9, ses ouvertures et fonctionnant en symbiose avec son environnement.\r\n\r\nLa rupture avec ce mod\u00e8le s\u2019est faite avec l\u2019av\u00e8nement de la m\u00e9canisation industrielle et des th\u00e9ories modernistes, qui marquent une discontinuit\u00e9 dans l\u2019\u00e9volution de la structuration urbaine.\r\n\r\nCependant, si notre analyse est bonne, il para\u00eet possible de reprendre en base la syst\u00e9mique naturelle sous-jacente \u00e0 la formation des villes afin de ne plus faire l\u2019impasse sur son essence m\u00eame qui est d\u2019\u00eatre un habitat pour l\u2019\u00eatre humain et que l\u2019habitat doit, pour en \u00eatre pleinement un, r\u00e9pondre \u00e0 des besoins fondamentaux et souvent inconscients de Rep\u00e8re, d\u2019Espace, de Limite, d\u2019Identit\u00e9, d\u2019Ouverture et de Symbiose.\r\n\r\n...\r\n\r\nPour terminer, un po\u00e8me de Ludovic Juet et un de Jean-Marie Berthier \r\n\r\n\r\n
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\r\n\r\n\/\/Par Charles, Ludovic, Christine reporters b\u00e9n\u00e9voles pour Colibris Lyon\/\/\r\n
\r\nPour ceux qui voudrait lire le manuscrit (m\u00e9moire) en entier voici le lien :\r\n
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