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Actu 0 - Quand l'alimentation met tout le monde autour de la même table

Description :
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Près de 200 personnes ont répondu présentes à l'appel d'associations et structures lyonnaises en partenariat avec les Colibris pour "bien choisir son alimentation pour sa santé et notre planète". L'alimentation est à la base de toute société humaine. Et si tout le monde a besoin de manger, l’événement du 30 septembre 2017 était l'occasion de rappeler qu'il est possible de bien manger !

Il pleut à Lyon en ce samedi 30 septembre. "Combien de personnes feront le déplacement aujourd'hui ?" Les bénévoles qui organisent cet après-midi de rencontres autour de l'alimentation sont en droit de se poser la question car 1500 personnes ont indiqué être intéressées sur les réseaux sociaux et ont relayé l'information. Une preuve que l'alimentation est un sujet qui parle à tout le monde. Sur 182 inscrits, 200 ont fait le déplacement de partout dans Lyon et certains même de loin comme Vienne.

Mission accomplie ! Montrer qu'on peut faire les choses autrement à plusieurs et même sur un sujet aussi controversé que l'alimentation. Après tout, ce qu'on mange est du domaine de l'intime. Chacun a son terrain familial, ses habitudes alimentaires et avec tous les différents avis d'experts, d'articles scientifiques sur la question, il devient vite compliqué de s'y retrouver. Colibris Lyon a lancé un appel auprès du tissu associatif lyonnais. A l'intérieur, cuisine solidaire, Anciela et son nouveau guide local, Association Végétarienne de France en Rhône Alpes, Bulko et l'alimentation locale zéro déchet, Collectif des Graines de possible, diététiciens, naturopathes, professionnels en exploitation bio et Orezen yoga et ayurveda ont travaillé ensemble pour concocter un programme afin de nourrir positivement les participants.

Tous les ateliers ont fait salle comble. Ainsi les bénévoles de l'AMAP Chapobio du collectif des Graines de Possible ont expliqué l'intérêt de manger local, de saison et au bon prix. Claire Senelonge et Claire Lamboley, naturopathe et diététicienne ont partagé bénévolement leurs recommandations pour manger plus équilibré. A l'intérieur, cuisine solidaire a donné des clés de lecture pour apprendre à lire les étiquettes alimentaires. Quelle est la différence entre "arôme vanille" et "arôme de vanille"... on en revient toujours pas ! L'Association Végétarienne de France en Rhône-Alpes proposait des explications éclairées sur la consommation de viande, ces fameuses protéines que tout le monde pointe du doigt et les points importants quand on devient végétarien. Le pouvoir des épices ? Peu connaissait les bienfaits de l'Ayurveda, cette science de vie qui prend en considération l'individu dans sa globalité et de façon individuelle. Orezen a même démontré une recette de flocons de riz au coco et cardamone idéale pour l'hiver (recette : ici ). Enfin, que veut dire bio ? Nous avons beaucoup d'idées reçues sur cette question. Alors plusieurs bénévoles se sont joints à la partie animant la technique des chapeaux de Bono avec comme invité Aimée Serve Gorge salariée en exploitation 100 % bio pour démêler le tout.

**Agir dans son quotidien ** autour de l'alimentation est possible. Colibris est un mouvement citoyen qui regroupent des milliers de personnes qui montrent l'exemple et qui inspirent. Vous pouvez investir dans la terre pour redonner accès aux paysans à la terre, manger de préférence bio, consommer local, faire votre potager bio ou vous former à l'agroécologie, réduire votre consommation de viande, créer un compost avec vos déchet...

Nous sommes de plus en plus nombreux à pointer vers la même direction alors mettre nos énergies en commun est un bel exemple que l'union fait la force. Colibris remercie tous les bénévoles, partenaires et participants d'avoir rendu cet appel à l'action possible. Faut-il du courage pour passer à table ? Oui. :)

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Photos par Solène Jousse.
Article par Kissline Mai.
Etat : En cours
QuandLAlimentationMetToutLeMondeAutourD (Actualités), écrite par WikiAdmin
créée le 08.10.2017 à 10:02, mise à jour le 08.10.2017 à 19:25.

Actu 1 - Projection de Food coop au Comoedia

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Description : 25 octobre 2016

Nous avons assisté à l’avant-première du documentaire Food Coop, réalisé par Maellanne Bonnicel et Thomas Boothe, suivie d’un bord de scène en présence de ce dernier. Les valeurs retrouvées : la démocratie, la solidarité, le bien-être, l’alternative économique et l’écologie par le soutient de différentes questions éthiques telles que prioriser les petits producteurs, le local, le bio, l’équitable. Et bien sur l’humanisme.

Park Slope, c’est quoi ? Un quartier situé à l’Ouest de Brooklyn réputé pour être le meilleur endroit pour vivre à New York, un peu " bobo " où la vie est plutôt paisible autour de Prospect Park. Tom Boothe à travers ce film nous dévoile la vie d’un supermarché pas comme les autres, en plein cœur de la ville de New York.

Fondée en 1973 La coopérative Park Slope Food Coop (on dira la PSFC pour faire court) située aujourd’hui au 782 Union St, se veut être le supermarché de la diversité.

Avez-vous déjà entendu parler ou vu un supermarché où les employés ne sont pas des employés mais des « B-E-N-E-V-O-L-E-S» ; ou presque ; puisque sur 16 000 adhérents, seulement 80 sont salariés. Les fondateurs de cette coopérative ont eu une brillante idée : pour réduire le prix de leurs produits, il fallait trouver une solution pour réduire les marges. Du coup le supermarché est géré par une poignée de salariés. Ils décident uniquement des produits qui seront vendus, pendant que les bénévoles de leur côté gèrent la politique de l’établissement comme tout bon propriétaire. Ils apportent leur aide 2h45 par mois, et peuvent tranquillement faire leur course dans un lieu où la nourriture et les produits du quotidien proposés leur correspondent.

La politique est simple, si un produit ne se vend pas, il est retiré de l’étalage le plus rapidement possible. Le stock tourne comme aucun supermarché n’a réussi à ce jour, cela occasionne par conséquent très peu de perte. Les produits organiques périmés quant à eux, sont collectés puis apportés par des bénévoles dans un jardin partagé situé à deux pas du supermarché. Les aliments sont alors mis au compost et retrouvent une seconde vie. Encore moins de déchets à gérer pour la coopérative. Autre exemple de poste que l’on peut trouver à la PSFC : le « Walker ». Cette personne est disponible pour aider les adhérents trop chargés avec leurs courses, et les accompagne jusqu’à leur voiture ou au prochain transport en commun. A cela s’ajoute une nounou qui garde vos enfants gratuitement pendant que vous faites vos courses. Plus de service que dans n’importe quelque supermarché et tout un élan de solidarité autour de la vie de cette coopérative.

Le film de Tom Boothe nous plonge en plein cœur de la vie de ces travailleurs, dans un lieu où règne une réelle ambiance de quartier. Plus qu’une leçon de vie, ce film déborde d’humanité et de partage. Les habitants ont retrouvé fois en leurs aliments, et cette prise de conscience dans un pays où la mal bouffe règne en maître, est un véritable exemple à suivre et à propager.

Et sur Lyon ?

Ce supermarché loin des stratégies économiques du marché actuel et des griffes du marketing occidental fonctionne selon ses règles internes qui lui conviennent et séduisent de plus en plus de personnes, à la recherche d’un meilleur mode de consommation. On voit émerger dans plusieurs grandes villes de France le projet de répliquer ce modèle à la lettre, puisqu’il a fait ses preuves depuis toutes ces années aux Etats-Unis. Paris, Bordeaux, Grenoble etc. et bientôt Lyon on l’espère avec son projet « Demain », que sont venus nous présenter à la fin de la séance Franck et Mathieu, aux côtés de Tom Boothe, réalisateur du documentaire et fondateur de La Louve, supermarché coopératif qui va ouvrir dans les semaines à venir à Paris.


Entretien avec T. BOOTHE


« Les amis de la Louve » à Paris est une association fondée en 2010 par T.Boothe et Brian Horihan, dont l’objectif est de reproduire le modèle américains de la PSFC. La coopérative « La Louve » va ouvrir ses portes très prochainement dans le XVIII, où 2800 bénévoles et 12 salariés vont travailler ensemble dans un même but : mieux manger et faire des économies.

Alors que depuis 40 ans la PSFC fonctionne à plein régime, la politique et les médias américains n’ont pas apporté leur soutien pour que cette idée se développe ailleurs. Pourquoi ? Simplement parce qu’aux états unis, ce supermarché divise l’opinion. Comment pourrait-on tolérer un endroit qui n’ouvre ses portes qu’aux personnes qui offrent de leur temps en échange ? Ou encore comment accepter une « entreprise » qui décide de ne pas faire de bénéfices? Les américains ne sont pas prêts à ce changement radical d’opinion.

En France, bien au contraire, c’est reconnu, l’opinion publique aime contester ; surtout lorsqu’il s’agit de l’enrichissement personnel des gérants de supermarchés, qui nuit gravement aux marchés de proximité, et qui ont tué les petits commerces de centre-ville.

La future coopérative « La Louve » a la volonté de recréer du lien social à travers la nourriture dans
son quartier. La politique du magasin est entre les mains des bénévoles, et contre 3h de leur temps par mois, chacun pourra bénéficier des avantages de faire ses courses dans un lieu convivial, où chacun pourra consommer les produits qu’ils ont choisi, et non des produits qui leur sont imposés.

Ni un club privé, ni un commerce, mais plutôt un lieu « public », un peu comme une « bibliothèque », qui répond aux goûts de chacun et dont les membres, en présentant leurs badges, pourront repartir chez eux avec le sentiment d’avoir choisi.

Et si pour une fois en France, on se faisait confiance, avant de critiquer. Même si le projet ne se
veut pas 100% local, ni 100% bio, il est avant tout une grande aventure humaine. Hâte de voir les portes de ce supermarché s’ouvrirent et redonner du pouvoir aux « consommacteur » que nous sommes.

Par Hélène et Lisa, reporters bénévoles pour Colibris Lyon
Etat : Archivé
FoodCoop (Actualités), écrite par WikiAdmin
créée le 23.01.2017 à 16:00, mise à jour le 08.10.2017 à 11:17.

Actu 1 - Une OASIS éphémère pendant les Dialogues en Humanité du 7-8-9 Juillet 2017

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Description : 08 juillet 2017
Thématiques :
Habitation, autre
Description :
Le mouvement des Dialogues en humanité a germé à Johannesburg en 2002, comme un forum mondial sur la question humaine, pour sortir de l'impuissance et de l'indifférence. Au départ à Lyon (Parc de la Tête d'or) puis sur tous les continents, il permet de rencontrer dans la bienveillance et la convivialité, chaque année si possible sur un à trois jours, des citoyens du monde entier de tous âges, profils, professions, … pour tisser des liens et agir ensemble.

Une Oasis éphémère, kézako ?

Une Oasis éphémère est le symbole d'un projet, celui de la naissance d'un habitat partagé. Pour un autre mode de vivre et d'habiter ensemble. C'est aussi une démonstration pour dire qu'il existe en France des centaines d'Oasis opérationnelles. Une Oasis dans sa forme la plus aboutie se construit autour de cinq principes fondamentaux, cinq leviers de changement individuel et collectif. Ainsi l'Oasis éphémère à été représentées en forme de cinq tréteaux, en bois pour que chacun d'entre eux puisse illustrer une intention. Vous trouverez un résumé pour chacune des intentions emblématiques, ci-dessous.

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L'incarnation d'un changement :

Cinq intentions - Cinq principes fondamentaux :

1) "Ecoconstruction et sobriété énergétique :
Nos habitats et le confort de nos modes de vie ont un coût important en énergie et en eau. Les matériaux de construction sont bien souvent toxiques et nécessitent une énergie grise considérable. Une oasis cherche à diminuer l’empreinte de son habitat par la création de lieux de vie en harmonie avec le paysage, cherche à réduire la consommation en énergie non renouvelable et en eau (phytoépuration, énergie solaire ou éolienne, collecte des eaux de pluie, conception bioclimatique, toilettes sèches…) et utiliser des matériaux naturels."

2) "Autonomie alimentaire et Agro-écologie :
L'agriculture vivrière de proximité permet de tendre vers l'autonomie alimentaire de manière écologique par l'intégration harmonieuse de l'activité agricole à l’environnement. Elle peut offrir un support d'activités conviviales de transmission et de partage de savoir-faire et de savoir-être. Il est nécessaire qu’une oasis développe des actions spécifiques pour consommer une partie de sa nourriture de façon écologique : potager biologique partagé au sein de l’oasis, installation d’un producteur sur ses terres, relation directe et soutenue avec un producteur local pour l’approvisionnement de la majeure partie des aliments…"

3) "Gouvernance partagée et respectueuse :
La gouvernance d’une oasis traduit l’accord que nous nous donnons pour cheminer ensemble et faire évoluer notre lieu de vie. Elle doit être claire et faciliter des relations humaines bienveillantes. Elle doit respecter les besoins du collectif comme la souveraineté de chacun."

4) "L’accueil et l'ouverture sur l'extérieur :
La recherche d’autonomie d’une oasis ne doit en aucun cas être vue comme un repli sur soi. L’oasis doit au contraire être ouverte à celui qui cherche un lieu de ressourcement, dans une volonté de partage, de convivialité et de transmission. Une oasis propose des formes d’accueil et d’éducation (permanentes ou temporaires, visites, ateliers, participation à des réseaux…) pour faire bénéficier le reste de la société de son expérience."

5) "Mutualisation des espaces et des ressources :
L’une des causes des problèmes de la société occidentale (surconsommation, exclusion, misère…) est l’individualisme qui s’est installé au fil des décennies dans nos modes de vie. Une oasis reconnait qu’un nouvel équilibre est à inventer qui intègre le besoin individuel d’intimité et de souveraineté mais aussi la coopération, la cohésion et la solidarité que permettent des espaces et services collectifs. Les oasis intègrent des moyens de "faire et vivre ensemble", notamment la mise en commun de moyens, d’infrastructures d’accueil ou de partage, des jardins partagés…"

Autour de l'Oasis éphémère, nous avions au programme : Les Ateliers du sensible. Des moments de détente, mais aussi d'écoute, d'échange et de partage ludique au milieu du magnifique parc de la tête d'or. Plus bas 3 photos, 3 Ateliers :

Atelier dessine ton Oasis rêvée animé par Héloïse Marie et Ludovic Juet.
Atelier d'écriture sur le thème des Oasis animé par Karine Evieux.
Atelier sur La gouvernance partagée animé par Christophe Dumais.

Photos Ateliers: Henri Granjean.



Photo de l'Atelier "Dessine ton Oasis rêvée" animé par Héloïse et Ludovic.



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Photo de l'Atelier "Ecriture sur le thème des Oasis" animé par Karine Evieux.



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Photo de l'Atelier sur "La gouvernance partagée" animé par Christophe Dumais.



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Durant l'atelier dessine ton Oasis rêvée, une rencontre, des évolutions de conscience :

Cet atelier à été l'occasion d'entendre un Architecte DPLG, (DPLG : Le diplôme d'architecte diplômé par le gouvernement est le nom de l'ancien diplôme d'études en architecture, délivré jusqu'en décembre 2007 et remplacé par le diplôme d'État d'architecte. C'était un diplôme professionnel français de troisième cycle universitaire (niveau Bac+6), qui se préparait au sein d'écoles d'architecture nationales.)

un métier, un profil que j'aurais eu peu de chance de croiser sans ce rassemblement. Un discours sur l'Habitat que je n'avais jamais entendu jusqu'ici en rapport avec l'Oasis éphémère. Aussi l'occasion d'entendre parler des Principes RELIOS. RELIOS (relire/relier) = Un mémoire d'un collectif d'Architectes...


Retour sur l'échange en humanité avec Ludovic Juet (Architecte DPLG):

L'architecte est un utopiste de fait. Pour lui, l'utopie est un non-lieu ( qui n'est pas encore là) et qui est sensé être (devenir) un lieu heureux. Il faut donc commencer par un projet.
L'Utopie est un terme inventé par Thomas More au 17eme siècle ; C'est un jeu de mot- U-Topos : Non-Lieu et EU-Topos : Lieu Heureux

Au fond, qu'est-ce qu'un habitat ? Est-ce nous qui habitons la ville ou est-ce elle qui nous habite ? Demande Charles Martin

Selon Ludovic/RELIOS Tout habitat est d'abord un repère, qui nous permet de nous situer dans le monde . ll faut donc qu'il puisse se voir ou se conce-voir comme une tour, une flèche, un monument pour la ville ou le pays que l'on habite ou tout simplement notre point de référence, notre adresse, notre maison... Que ce repère comme tout habitat puisse être un point de repère pour nous. (Nous sommes quelque part dans le monde par rapport à notre chez soi.)

Cf. RELIOS : «L’habitat c’est toujours ce à partir de quoi il y a un monde pour moi.» «Quand vous vous situez quelque part c’est toujours par rapport à un point qui est votre chez vous.»

Ce chez soi est un espace qui nous permet de prendre du recul sur le monde. Il doit donc être délimité par rapport au reste du monde, il doit avoir une limite. (ex : A partir de quand je suis chez moi ? Et à partir de quand je suis dans le monde ?)

Ensuite cet espace doit me permettre d'exprimer mon identité, ma personnalité, mon "utopie". C'est le lieu où j'accroche mes tableaux, mes photos, c'est mon chez moi ; je peux y instaurer mes règles. Un lieu qui serait totalement impersonnel ne pourrait pas être un habitat...

Une fois que l'on a ce chez-soit, que l'on peut exprimer son identité, sa personnalité et ses propres règles, alors on peut se reposer, se recueillir et avoir du temps pour imaginer et réenvisager le monde, ce qui implique de l'envisager, de le regarder ! Il faut donc des ouvertures. (Les fenêtres, les portes bien-sûr mais peut être aussi une entrée de ville ex: "Porte Chaillot, Porte Saint Claire... qui n'ont plus de Porte que le nom! )

L'Oasis éphémère a été un point de rencontre en ouverture sur le monde puisqu'elle nous a permis de nous relier, de voir du monde, d'imaginer et de réenvisager des alternatives viables-soutenables-durables, pour le monde de demain. Elle fut accueillante, sans repli communautaire, dans le sens de l'isolement. Bien au contraire ...

A priori, on aspire tous à être en harmonie avec le monde et avec ceux (et ce) qui nous entoure(nt). Se respecter, être respecté(e), se re-co-nnaître, reconnaissance, être reconnu(e), coexister en harmonie. C'est plus simple à gérer. Le bon sens ... Nous préférons être en bon terme avec nos voisins qu'en conflit...

D'un point de vue global, environnemental, sociétal, Ludovic parle de symbiose. Savoir vivre en symbiose

En guise de conclusion : « Ce qui se joue d’essentiel dans le fait d’habiter, c’est que cela permet une distanciation, une mise en retrait du monde dans un lieu où l’identité de chacun peut s’exprimer, offrant la possibilité de se ressourcer, de se recueillir et de réenvisager le monde pour ensuite mieux agir sur celui-ci, tout en s’y épanouissant.» Jean Michel Moniot


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Photo : Henri Granjean.
Dictionnaire :

Agora :
Antiquité - Dans la Grèce antique, grande place publique qui constituait le centre de la vie économique et politique de la cité.

Habitat :
Mode de peuplement par l’homme du milieu où il vit. Habitat urbain, rural.

Utopie :
Didactique - Société idéale mais imaginaire telle que la conçoit et la décrit un auteur donné, à l’exemple de la République de Platon. Courant - Vision politique et sociale idéale, très éloignée de la réalité. Gouvernement qui conçoit des utopies. Utopie pédagogique. Projet, rêve qui paraît irréalisable, conception imaginaire.

Chimère :
Mythologie - Monstre fabuleux de la mythologie grecque, à tête et poitrail de lion, à ventre de chèvre et à queue de dragon. La Chimère crache des flammes. Par extension – Animal fabuleux de formes diverses.

Mythe :
Représentation idéalisée de l’humanité dans le futur ou le passé. Récit mettant en scène des personnages surhumains et des actions imaginaires symbolisant certains aspects de la réalité. Mythe de Prométhée, prométhéen.

Par des Colibris bénévoles

Citation : "Apprends-moi à danser sous l'orage ! Et nous Vivrons des Jours Heureux... Notre pays, c'est la Terre ! La vie, ce n'est pas d'attendre que les orages passent, c'est d'apprendre comment danser sous la pluie" selon Sénèque


Pour aller plus loin : des extraits du mémoire : RELIOS.


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  • Théorie :

  • Habiter c’est s’extraire du monde
  • Quel serait le premier habitat
  • L’origine de l’habitat est le foyer
  • La ville est un phénomène naturel
  • La ville est un organisme vivant
  • L’habitat est la mesure de toutes choses
  • Toute société repose sur trois piliers
  • Equilibrer les piliers de la société
  • En symbiose chacun a sa part
  • Synthèse de la systémie RELIOS

1) L’humanité a pris son autonomie vis à vis de la nature au tournant de la renaissance. Ce faisant, elle s’est donnée comme tâche de dominer la nature, de s’en rendre maître. L’idée de progrès, (sous entendu d’avancées technologiques) et d’accès généralisé au confort en a été le moteur. Le rêve de tous d’avoir le confort des rois de la renaissance est atteint et même largement dépassé. Pourtant, alors que nous avons su tirer de la terre l’abondance au delà des besoins de l’humanité, beaucoup en restent privés.

D’autre part, nous avons abusé de notre capacité à exploiter les richesses de notre planète au point de mettre en péril tout son équilibre et l'humanité avec. La prise de conscience écologique actuelle ne doit pas faire oublier que chaque être humain a droit à la dignité. Le terme de développement durable met justement le «développement» en premier. Hors, se développer, c’est occuper un territoire, c'est utiliser des ressources, de l’énergie, c’est prendre sa place, définir les limites de son habitat.

L’humanité est remarquable dans sa capacité a transformer la matière, à la manipuler, la soumettre, la sublimer. L’humanité à cherché depuis la nuit des temps à imiter la nature, à comprendre «l’oeuvre de Dieu».

Jusqu’au jour où elle a pris ses propres réalisations comme références. L’outil est devenu Dieu. L’idée de «machine à habiter» proposé par Le Corbusier est très révélateur de cet état d’esprit. La faucille et le marteau remplaçant la croix sur les drapeaux en est une autre révélation.

Puis il y eu la seconde guerre mondiale...

Par la suite, faire référence à la nature est devenu suspect. Plus une oeuvre se révélait être en rupture avec le monde naturel plus elle était admirée. Le fantasme ultime étant de devenir soit même des machines réparables à l’infini, immortelles, augmentées, transcendant la condition humaine: le «transhumanisme». Parfait, mais la réalité nous rappelle que plus une technologie est fine et complexe plus elle est fragile et plus sa durée de vie est limitée.

L’informatique et les outils numériques sont fascinants mais si fragiles ! (bugs et autres risques de virus...). Nous sommes encore très loin d’atteindre avec de la tôle, des boulons et des processeurs l’intelligence et la stabilité de la vie. Pourtant, nous sommes vivants, nous faisons parti de la vie, nous ne sommes pas des pièces de machines remplaçables à l’infini.

Avons nous honte d’être en vie, de faire partie de la nature, d’en être à la fois l’oeuvre et l’acteur ?

A vouloir tout déléguer aux machines nous devenons stupides alors que la nature nous a doté de tout ce dont on avait besoin pour être heureux. Nous ne le sommes pas ; certes. Nous devrions pourtant l’être puisque la promesse du progrès technique est plus que suffisamment atteint. Et pourtant non. Maintenant si on se place avec beaucoup de hauteur, observons la vie sur terre comme étant un seul et même organisme.

Ce corps a des cellules ; animaux, végétaux, bactéries etc. L’ensemble de ces cellules ont leur «habitat», leur niche où elles ont chacune un rôle dans l’écosystème. Le vivant fonctionne par compétition sur une base de collaboration. Puis dans ce climax (Définitions de climax : BIOLOGIE – Stade idéal d’équilibre écologique d’un milieu naturel.) du vivant terrien, tout à coup, une cellule se met à ne plus respecter sa place dans l’écosystème. Cette cellule se met à exploiter son environnement au delà de sa niche écologique, à se reproduire sans frein puis se propage rapidement dans l’ensemble du corps. Ce phénomène, quand il arrive dans notre corps, est nommé le «cancer» !

Nous avons deux possibilités pour le vaincre : la chimiothérapie (catastrophe nucléaire éradiquant l’humanité dont la vie se remettra ?) Ou auto-résorption (le cancer disparait de lui même comme si chacune de ses métastases reprenait sa place dans l’écosystème du corps).

Nous savons aujourd’hui à quoi nous en tenir tellement les défis à relever sont importants. Notre conviction est que nous n’y arriverons pas si nous n’apprenons pas à trouver notre place dans l’écosystème terrestre, si nous n’apprenons pas à habiter la terre en symbiose, et nous n’y arriverons qu’ensemble.



2) Edito
Homo urbanicus :

Des découvertes récentes en paléoanthropologie tendent à faire remonter l’âge d’Homo Sapiens-Sapiens à près de 260 000 ans. Les traces de construction «urbaine» les plus anciennes trouvées jusqu’ici datent d’une dizaine de milliers d’années. On estime la population humaine totale à la fin de la dernière ère glaciaire à environ 1 million d’individus, à 450 millions vers l’époque de Cléopâtre, à environ 500 millions au tournant de la révolution française, à 1 milliard en 1900, à presque 2,5 milliards en 1950 et à 7,5 milliards en 2017. Aujourd’hui, c’est 55% de cette gigantesque population qui vit en ville. L’homo urbanicus devrait représenter 75% de la population mondiale en 2030 soit presque 5 milliards d’individus.

Devons nous en être fier, nous en réjouir ? Est ce que cette mutation radicale est signe d’un progrès positif ?

Peut-être aurions nous bien voulu le croire, sans doute l’a-t-on sincèrement cru. Pourtant, la «ville» est devenue une force environnementale incontournable. La problématique urbaine pose aujourd’hui des questions d’ordre écologique, économique, de modèle de société, de culture, de démocratie...

Mais au fait, la ville c’est quoi ?

Le mot ville vient d’une origine sanscrite: «weik» qui signifit littéralement - l’échelle directement supérieur à celle de la famille - «weik» serait à l’origine «d’oïkos» qui signifie maison en grec - habitat. On retrouve cette racine dans «écologie» de - oïko-logos - soit la logique de l’habitat et dans «économie» - oïko-nomos - ou règle de l’habitat. Aussi, pour nommer le monde, les grecs utilisaient le terme - oïkumene - la terre habitée.

La question de la ville est alors une question avant tout d’habitat, mais aussi celle de l’écologie et de l’économie. C’est aussi la question de la cité, de la «polis» donc la question du politique, de la démocratie.

En biologie, l’habitat signifie la «niche» qu’occupe un être vivant dans l’écosystème... Tiens donc, écosystème? - oïko sustêma - ou organisation de la maison, de l’habitat...

Toutes nos problématiques globales actuelles ont donc un point commun: l’habitat.

La discipline qui s’occupe en premier lieu de l’habitat est l’architecture dont l’urbanisme est une spécialisation d’échelle. Il est alors pour le moins étonnant que ces 2 disciplines n’aient pas de base «scientifique» commune permettant de définir l’habitat puisque c’est le sujet même de leur travail.

Et force est de constater que ce n’est pas le cas. En architecture on parle d’espace, en urbanisme de réseaux. Evidemment je force un peu le trait, mais il me semble que cela est un problème. L’habitat est un sujet de thèse, de recherche mais quelle en est la véritable définition, celle qui serait commune à tous, où qu’il se trouve, quelque soit sa culture, ses croyances ou ses moyens. Vous me direz que les formes d’habitat sont variables et infinies. Certes, mais si on retire du besoin d’habitat son aspect matériel, ne peut-on en trouver le point commun?

Une question d’habitat :

Nous faisons tous l’expérience d’habiter, mais savons nous ce qui se joue d’essentiel dans ce besoin? Ma recherche sur le sujet part d’une conférence donnée en 2003 à l’école d’architecture de bretagne par le philosophe belge Jean Michel Moniot, portant sur l’utopie et l’habitat. Sa manière de relier ces deux notions - et surtout de définir l’habitat en interrogeant ce qui se joue d’essentiel pour l’humain dans le fait d’habiter à été pour moi la base d’une longue reflexion et analyse sur les origines et les principes de l’habitat humain.

Pour lui «Ce qui se joue d’essentiel» dans le fait d’habiter, c’est que cela permet une distanciation, une mise en retrait du monde dans un lieu où l’identité de chacun peut s’exprimer, offrant la possibilité de se reposer, de se recueillir et de réenvisager le monde pour ensuite mieux agir sur celui-ci, tout en cherchant à s’y épanouir.»

Le rôle de l’habitat est de nous permettre de prendre du recul sur le monde.

Partant de ce postulat, le role de l’habitat doit être commun à toutes les formes d’habiter, sans distinction de cultures, de climats et d’époques... A partir de cette définition, est-il possible d’en extraire un dessin de principe sous jacent ?

Vers une ville en symbiose :

Les urgences actuelles d’un point de vue global sont : les enjeux de changement climatique et de raréfaction des ressources, les phénomènes d’exode rurale et climatique, l’explosion démographique
sur les zones tropicales qui menace directement les forêts équatoriales… Une myriade de solutions sont proposées dans tous les domaines de l’écologie, des énergies renouvelables, de l’économie circulaire etc. Le besoin de création et de rénovation urbaine est gigantesque surtout dans les dits pays en voie de développement et particulièrement dans les zones de forêt équatoriale.

Aucune des solutions actuelles ne se fondent sur les besoins de base d’habiter. Aucune ne considèrent la ville comme étant un phénomène naturel ayant sa propre logique et encore moins comme étant un organisme vivant.

“Rien n’est plus vivant que ce corps de pierre” La Ville, Michel Ragon

Aucune ne vise la symbiose de la ville avec l’écosystème. Aucun projet ne fédère l’ensemble des solutions et initiatives développées essentiellement dans les pays du “nord” au profit des pays du “sud”.

Aujourd’hui, la ville est devenue ce qui s’oppose le plus à la nature.

Nous voulons construire la ville en symbiose avec l’écosystème en faisant participer les habitants au processus de création urbaine tout en leur permettant de créer leur propre économie, autonomie et cadre de cohésion sociale: - En se basant sur le besoin universel d’habiter. - En considérant la ville comme étant un phénomène naturel et en soit un organisme vivant. - En se donnant comme objectif la symbiose de la ville et de toutes échelles d’habitat avec les écosystèmes. - En fédérant l’ensemble des initiatives et solutions permettant la résilience urbaine autour d’un projet commun expérimental de ville en symbiose, par exemple avec la forêt équatoriale en Guyane française.

Ludovic Juet. Aurey Meynier.



3) Habiter c’est s’extraire du monde. HABITER: Quels sont les principes essentiels ?

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En novembre 2003, à l’École d’Architecture de Bretagne, une conférence a été donnée, dans le cadre de l’atelier de Design, par un certain Jean Michel Moniot, philosophe belge, intitulée «Utopie et habitat»

Cette conférence a confirmé mes intuitions quant à l’habitat qui est pour moi un besoin fondamental qui dépasse le besoin de confort et de fonctionnalité. Des principes exposés, j’en ai tiré un schéma synthétisant les éléments essentiels de l’habitat humain. Ce schéma propose de définir le dénominateur commun à tous les habitats du monde.

Résumé de la conférence du philosophe JM Moniot donnée en novembre 2003 à l’Ecole d’Architecture de Bretagne intitulée «Utopie et Habitat». Utopie ; soit « eu topos » lieu heureux, soit « U topos » non lieu. Démarche utopique. Initié par Thomas More.


L’utopie procède en trois temps: :

-1 ; Décrire le plus adéquatement possible le monde dans lequel on vit, en soulignant les aspects qui sont problématiques dans cette société.
-2 ; Chercher les causes de ces problèmes.
-3 ; Redessiner une société sans les causes qui sont à l'origine de tout nos malheurs..

«L’utopie est l’essence de l’habitat.» Il est impossible de comprendre pour un être humain ce que c’est d’habiter si l’on fait l’impasse sur l’utopie»

« La fonction originelle de la maison ne consiste pas à orienter l’être par l’architecture du bâtiment et à découvrir un lieu mais consiste à rompre le plein de l’élément, à y ouvrir l’Utopie où le Je se recueille en demeurant chez soi. » Levinas

«L’habitat c’est toujours ce à partir de quoi il y a un monde pour moi.» «Quand vous vous situez quelque part c’est toujours par rapport à un point qui est votre chez vous.»

«Le monde existe toujours à partir de quelque part et ce quelque part c’est chez soi ; l’habitat. [...] être sujet c’est tout d’abord s’arracher à l’emprise des autres, s’arracher au monde» «Je suis toujours dans le monde et ce que vient faire l’habitat c’est m’arracher au monde pour me mettre chez moi à partir de quoi tout d’un coup les choses existent comme étant autres, comme étant le dehors.»

«Quoiqu’il en soit l’habitat c’est quoi ? C’est ce lieu hors lieu qui m’arrache au monde et qui tout d’un coup fait qu’il y a mon chez moi à partir duquel il y a le monde qui existe pour moi.» «[...] entre là où j’habite et moi-même cela ne fait qu’un.[...] Donc ce qui se joue d’essentiel dans le fait d’habiter, c’est que cela me permet d’être un sujet à part entière en nous mettant d’abord à distance du monde. [...] Je suis bien un Je et pourtant je ne suis pas visible.»

«[...] pouvoir se redéfinir comme sujet on ne peut le faire que dans le fait d’habiter quelque part. C’est pour cela que l’habitat est essentiel. C’est ce qui nous permet d’être un sujet à part entière.»

«Donc ce qui se joue d’essentiel dans le fait d’habiter, c’est que cela me permet d’être un sujet à part entière en nous mettant d’abord à distance du monde.»

«[...] nous n’existons sur un mode qui n’est qu’ affectif.[...] C’est une expérience purement affective [...] une expérience purement esthétique.»

«Avant d’être une affaire de mode l’esthétique c’est d’abord ce que nous sommes en tant qu’être vivant.»

«[...] nous sommes une Utopie en tant que sujet [...]»

«[...] si je me repliais dans un hors lieu qui serait un hors lieu anonyme, un endroit hors du monde entièrement anonyme, he bien cet endroit ne serait pas hospitalier, je ne me sentirais pas chez moi. D’où l’esthétique.»

«[...] l’esthétique c’est l’art d’arranger l’intérieur qui va s’effacer pour permettre ce sentiment de se sentir enfin chez soi.»

«Toute société quelle qu’elle soit est toujours structurée autour de mythes fondamentaux.[...]

Un mythe est pour celui qui y adhère au moment où il y adhère, c’est pour lui un discours absolument vrai, qui lui permet de structurer le monde. Donc, quand on est pris dedans, on ne voit pas que l’on est en train de défendre un mythe, on a au contraire l’impression d’avoir le discours qui dit les choses.»

Nous en avons trois chez nous [...] le mythe économique, [...] le mythe scientifique, [...] et le mythe juridique[...].

«[...] l’habitat [...], le foyer, c’est de là que tout part, c’est là où tout va, et c’est en pouvant se replier là qu’il y a moyen de proposer des alternatives, de proposer autre chose puisque de toute façon ce ne sont jamais que des interprétations [...].»

Conférence sur l’utopie et L’habitat 11/2003,
EAB. Philosophe ; Jean Michel MONIOT


Synthèse : « Ce qui se joue d’essentiel dans le fait d’habiter, c’est que cela permet une distanciation, une mise en retrait du monde dans un lieu où l’identité de chacun peut s’exprimer, offrant la possibilité de se ressourcer, de se recueillir et de réenvisager le monde pour ensuite mieux agir sur celui-ci, tout en s’y épanouissant.»

Synthèse :


REPÈRE: «L’habitat c’est toujours ce à partir de quoi il y a un monde pour moi.» «Quand vous vous situez quelque part c’est toujours par rapport à un point qui est votre chez vous.»

ESPACE: «[...] quand je me retire chez moi, je ne suis plus dans le monde. Mais partout dans cet espace je suis toujours chez moi. je me retrouve dans un hors lieu. Quelque part qui est invisible.»

LIMITES: «Je suis toujours dans le monde et ce que vient faire l’habitat c’est m’arracher au monde pour me mettre chez moi à partir de quoi tout d’un coup les choses existent comme étant autres, comme étant le dehors.»

IDENTITÉ: «[...] si je me repliais dans un hors lieu qui serait un hors lieu anonyme, un endroit hors du monde entièrement anonyme, he bien cet endroit ne serait pas hospitalier, je ne me sentirais pas chez moi. D’où l’esthétique.»

OUVERTURE: «C’est toujours à partir de chez vous que vous aller déployer le monde.»

SYMBIOSE : «Le monde avec lequel on aspire à vivre en harmonie en symbiose...»

MYTHE : «Toute société quelle qu’elle soit est toujours structurée autour de mythes fondamentaux [...] On en a trois chez nous [...] le mythe économique, [...] le mythe scientifique, [...] et le mythe juridique [...].


Interprétation :


Repère : L’humain se situe dans le monde par rapport à un «chez soi» qui est son repère.

Espace : Le rôle de l’habitat est de permettre la prise de recul sur le monde. Pour cela il faut un espace.

Limites : Pour être définit, cet espace a besoin de limites claires.

Identité : La délimitation d’un espace invite au repos, au recueillement, à la réflexion et permet de faire émerger l’expression d’une identité.

Ouvertures : Pour retourner dans le monde et agir, il convient d’avoir des ouvertures sur celui-ci.

Symbiose : Le monde avec lequel on aspire à vivre en harmonie en symbiose...

Ce choix du mot «symbiose» en position de la notion de mythe n’est pas un hasard. Un mythe est «une suite de parole qui ont un sens». Mais le sens d’un mythe est de donner sa place à l’humain dans l’univers, dans l’ordre des choses. Pour nous, le plus haut degré d’ordre des choses les unes vis à vis des autres se trouve dans le mot «symbiose»


L’Esthétique :

«si je me repliais dans un hors lieu qui serait un hors lieu anonyme, un endroit hors du monde entièrement anonyme, et bien cet endroit ne serait pas hospitalier, je ne me sentirais pas chez moi. D’où l’esthétique»

JM Moniot nous renvoie ici à l’idée d’esthétique comme étant un constituant indispensable de l’habitat humain en nous disant que cela est « terriblement important dans la mesure où cela nous détermine en tant qu’être vivant, en tant que sujet ». Pour ce faire il nous rappelle que :

«la première expérience, esthétique, ou purement affective, d’un recueillement où on se sent pleinement chez soi, c’est pour chacun d’entre nous, que l’on soit fille ou garçon, dans les bras d’une femme qu’on la fait, cette expérience d’un repli où on se sent enfin isolé du monde.»


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Et que ; «le propre de la femme, c’est qu’elle a cette capacité en plus par rapport aux hommes, de pouvoir s’effacer» afin de laisser exister son enfant.
Ainsi; «[...] l’esthétique c’est l’art d’arranger l’intérieur qui va s’effacer pour permettre ce sentiment de se sentir enfin chez soi [...]»

Donc; «[...] le but étant qu’utilement que tout cela s’efface pour qu’il n’y ait plus qu’une seule expérience ; « je suis chez moi »

Quelque soit ce lieu, il ne doit pas être totalement anonyme mais au contraire rappeler l’expérience première d’habiter que l’on a tous fait dans les bras de notre mère afin qu’idéalement ce lieu s’efface pour devenir un non lieu, U-Topos, permettant au Je d’exister, Eu-Topos, et ainsi, de là, pouvoir en toute quiétude réinterpréter le monde, Mythe.




4) Ce que dit aussi Jean Michel Moniot :

C'est que lorsque l'on a cette démarche on critique toujours les croyances qui fondent toutes sociétés !

"D'abord on fait le constat, de quelque chose, d'une habitation, d'un quartier, d'une société, d'un contexte. Ensuite on procède par une critique de ce constat, de cette situation, des critiques qui peuvent être positives ou négatives. Issu de cela, on peut proposer des solutions. C'est ce que fait l'architecte où l'urbaniste. C'est finalement la position de toutes les personnes qui se prononcent par rapport à des problématiques sociales ou sociétales. (peu importe)

Et bien que l'on soit français ou autre, nous vivons quand même dans un système de croyances, Jean Michel Moniot propose, par exemple, que nos croyances actuelles sont; la croyance économique, la croyance scientifique et la croyance juridique. Exemple: ..."tous les êtres humains naissent libres et égaux en droit"..., oui très bien... prouve-le?...., Impossible !

La science nous fait un tas de propositions devant lesquelles nous n'avons que deux choix : soit y croire d’emblée, soit vérifier par nous même ! ex : la terre est ronde, oui. Il existe des planètes habitables par l'homme dans l'univers, oui, mais faut-il encore y aller pour en être sûr !

On y croit ou on n'y croit pas. Nous commençons par y croire, sinon on ne sait plus où on en est, mais au fond ce ne sont que des adhésions à des schémas qui nous permettent de mieux nous situer dans le monde.

La religion n'a fait rien de moins que de nous proposer de tels schémas (la terre est au centre de l'univers, le soleil tourne autour de la terre, la terre est plate, carrée etc.)
Si on revient au triptyque de croyances proposées par Jean Michel Moniot: économique/scientifique/juridique, nous pouvons remarquer, en remontant dans l'histoire qu'au moyen âge il y avait la noblesse/le tiers état/le clergé... et que c'était cela qui structurait la société.

Le Clergé disait comment était les choses, la Noblesse organisait le cadre des choses et le Tiers-état produisait des choses...

« La science efface l’ignorance d’hier et révèle l’ignorance d’aujourd’hui » David Gross

Si on remonte encore plus loin on peu prendre l'exemple d'une tribu : il y avait en gros les chamans, les guerriers et les chasseurs cueilleurs.
Réflexion faite, nous pouvons constater que ce triptyque économique, scientifique et juridique se retrouve dans toute société, peu importe, le nom qu'on lui donne...

Il y a le besoin de Production : manger, se vêtir, se loger, avoir des objets des outils etc...(Cf. Henri Labori),

Celui de "Création": la langue qui est un artéfact, une création culturelle, c'est à dire faite ensemble par un groupe de génération en génération, langue qui nous permet de nommer les choses, le monde et comment on se le représente, qui porte ce qui relie les gens à eux-mêmes et autres qui partagent les même références, le même cadre culturel, qui permet de se situer, de se représenter le monde, de porter les connaissances, les sciences... les religions (pardon d'utiliser un mot tabou en France!).

Celui de la "Collaboration": qui ne peut exister sans les deux dernier et qui en découle; c'est le droit , c'est à dire : qu'est-ce qui est à moi, à toi, à nous, à eux... A quel moment je suis chez moi, ou bien chez toi ; ce qui est commun et ce qui est privée etc. En somme, comment se mettre d'accord ensemble pour gérer le matériel, les croyances, les conflits, les crises...

Incartade :
Réponse d'Henri Laborit entre foi et science, croyez-vous en dieu ? : "C'est trop vaste, il a y le domaine de la foi et le domaine de la science. (deux domaines qu'il ne faudrait pas mélanger) J'ai l'habitude de prendre pour exemple le message que l'on transmet de Paris à Lyon, qui est une phrase avec des lettres qui ont un certain rapport entre elles, sans ça le message ne signifie rien (le langage). Et la science se décide, enfin son projet, est de voir quelles sont les relations entre les choses, entre les éléments du monde qui nous entoure et du monde qui est en nous. Cependant, il y a très peu de temps qu'on a commencé à s'occuper du monde qui est en nous. Jusqu'ici on a parlé avec, mais on n'a jamais démonté la mécanique (du nous). Ça, c'est le signifiant et c'est du domaine de la science. Maintenant savoir si, ce que nous voyons, observons, de ce monde qui nous entoure, ce monde des êtres vivants, ce monde des choses, s'il a été codé, par une conscience, pour une autre conscience, qui devrait le décoder, (nous = le signifié) ce n'est pas du domaine de la science, on croit ou on ne croit pas, mais on n'a pas d'élément pour nier ou pour affirmer... En somme, sur le plan scientifique vous dites que vous ne pouvez pas plus nier l'existence de dieu que vous ne pouvez prouver l'existence de dieu !? Bien sûr, répond Henri Laborit."



...Ouai... remplacez Dieu par Nature et peut être est-il plus évident de comprendre ce que voulait dire les anciens par Dieu. (et qui peut enfin nous faire oublier le vieux à barbe blanche sur son nuage ;-)...
Ludovic JUET


5) L’origine de l’habitat humain est le foyer.

Il apparait que la première fois où l’humain ait pu s’extraire du monde fut quand il s’est retrouvé en groupe autour d’un feu. Le domestiquer lui a tout d’abord permis de se protéger des bêtes sauvages. Puis de continuer le jour pendant la nuit et donc d’avoir du temps supplémentaire une fois les besoins pour sa survie assouvis....Cet extension du temps de jour lui offre la possibilité de créer, d’inventer, de dessiner.. c’est la naissance de la culture.... La première architecture serait donc un groupe réuni autour d’un feu....

6) La ville est un phénomène naturel.

Certes, l’habitat est un abri, mais n’importe quel abri n’est pas un habitat ! Ainsi considéré, on peut observer l’habitat humain et ses villes comme des phénomènes naturels ne variant que dans la forme, la matière et l’expression, mais pas dans le fond. On peut alors remarquer des logiques à l’œuvre qui toutes peuvent se résumer par les critères de Repère, Espace, Limite, Identité, Ouverture et Symbiose.

7) Construire des villes rationnelles comme on construit des machines devrait pourtant amener à des lieux heureux, des Utopies dans cette acceptation du terme puisqu’on a tout pensé d’avance? Il n’en est manifestement rien. La rationalisation des villes prend racine essentiellement à la renaissance voire à l’antiquité grec (Millet).

Mais c’est au tournant de la seconde guerre mondiale que ces principes se systématisent, s’efforçant de suivre le modèle industriel. Pourtant, des modèles d’urbanisation tels ceux proposés par Le Corbusier et les CIAM n’avaient guère la cote auprès du grand public et semblaient devoir rester des vues de l’esprit ... et d'autres, comme l'oeuvre de Fernand Pouillon qui ont été des réussites ou d'Hassan Fathi ont été presque totalement oubliés!

8) Mais ce mot, rationnel, que veut-il dire au fond ? C’est l’idée de «raison» certes, mais pour la ville il semble que cela se rapproche plus de l’acceptation mathématique du terme, le «ratio» en ce que la ville s'est vu transformé en "zonning".
Ratio vient du latin et veut dire diviser... très bien, et d’où vient diviser alors? Du grec - divisis -, qui a donné divorce par exemple, mais plus profondément il y a la racine grec «diabol» soit «mettre quelque chose entre» !

La construction de l’espace de vie est réduite à une notion mercantile avec sa logique industrielle de rentabilité. On produit du logement et non plus de l’habitat, on produit de l’urbanisme et non plus de la ville.

Tout cela serait «parfait» si cela pouvait se perpétuer, du moins pour ceux qui tirent profit de ce système. Mais ce n’est pas le cas. La ville est responsable de 75% de la pollution mondiale ainsi que d’une grande partie de la raréfaction des terres arables et de la biodiversité...

9) Quelque soit le climat, la culture, l’époque, l’échelle, tous les habitats sur terre s’organisent autour d’un repère, formant un espace avec ses limites, son identité, ses ouvertures et fonctionnant en symbiose avec son environnement.

La rupture avec ce modèle s’est faite avec l’avènement de la mécanisation industrielle et des théories modernistes, qui marquent une discontinuité dans l’évolution de la structuration urbaine.

Cependant, si notre analyse est bonne, il paraît possible de reprendre en base la systémique naturelle sous-jacente à la formation des villes afin de ne plus faire l’impasse sur son essence même qui est d’être un habitat pour l’être humain et que l’habitat doit, pour en être pleinement un, répondre à des besoins fondamentaux et souvent inconscients de Repère, d’Espace, de Limite, d’Identité, d’Ouverture et de Symbiose.

...

Pour terminer, un poème de Ludovic Juet et un de Jean-Marie Berthier


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Par Charles, Ludovic, Christine reporters bénévoles pour Colibris Lyon

Pour ceux qui voudrait lire le manuscrit (mémoire) en entier voici le lien :
Systemie_RELIOS.pdf (2.1MB)
Etat : En cours
UneOasisEphemerePendantLesDialoguesEnHum (Actualités), écrite par WikiCommunication
créée le 29.09.2017 à 14:00, mise à jour le 06.11.2017 à 14:31.

Actu 10 - « Réussir la transition énergétique » : présentation du scénario NégaWatt

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Description : Le 11/04/2017 L'Espace info ÉNERGIE Rhône Métropole de Lyon, en partenariat avec L'ALE à organisé une conférence-débat et à proposé à Colibris Lyon Reliance d'y participer. Une conférence dédiée à la présentation du nouveau scénario NégaWatt. L'un des plus ambitieux à ce jour en France pour l'Horizon 2050. En réseau avec 8 autres associations. Nous étions 200 personnes. Dont un grand nombre de citoyens en quête d'informations justes et fiables.

__"La communauté de la transition énergétique"__:


  • Alternatiba Rhône : Proposer des alternatives au changement climatique et la justice sociale
  • Amis de la terre : Un réseau d'une trentaine de groupes locaux en faveur de la justice.
  • Anciela : Accompagne les engagements et les initiatives des citoyens en faveur de ...
  • Frapna : Pour l'environnement.
  • Greenpeace : O.N.G déforestation, climat, océan
  • Refedd : Un réseau Français d'étudiants pour le développement durable.
  • Toits en transition : Développer les installations en énergies renouvelables et photovoltaïque.
  • ALE : Favoriser l’échange et l’engagement vers la transition énergétique.
  • Colibris : Pour une société plus écologique et plus humaine.


**Sobriété, efficacité et énergies renouvelables**


Négawatt:


Négawatt est une association, créée en 2001, constitué d'expert de l'énergie.

Un NégaWatt, c'est une unité d'énergie économisée - <néga> pour négatif. Grâce aux énergies renouvelables, à l'isolation du bâti ou au raccourcissement des circuits économiques, il est possible, selon les auteurs, de mettre sur pied un système économique qui soit écologiquement viable à l'échelle d'un pays, et même au-delà. À technologie constante, notre société renferme d'importants «gisements de NégaWatts».

Selon l'engagement de la COP 21 à Paris, le scénario a été conçu pour rester en dessous de la barre des + 2°C annoncé par le changement climatique, sur les bases de notre système énergétique actuel.

Car la demande mondiale d’énergie croît de 2% par an en moyenne. Si elle a tendance à ralentir dans les pays industrialisés, en France, malgré la crise, la consommation d’énergie des ménages continue d’augmenter. Cette situation ne peut être durable. C’est pourquoi l’association Négawatt a élaboré des scénarios de transition énergétique.

Marc Jedliczka a souligné le caractère urgent d'agir afin d'appliquer tout de suite un scénario de transition énergétique quelque soit le nouveau gouvernement qui va être en place en mai prochain.


Marc Jedliczka : "Notre association travaille sur des scénarios énergétiques pour la France à une échelle de 50 ans. Notre démarche se résume en trois mots : sobriété, efficacité et énergies renouvelables. Le scénario Négawatt est un outil au service de ceux qui souhaitent réfléchir à la transition énergétique afin de répondre aux enjeux énergétiques, climatiques et environnementaux. C’est une méthode de réflexion qu’on peut appliquer au niveau individuel, collectif, d’un État, d’une entreprise ou d’un village. Quand on prend le temps d’y réfléchir, on se rend compte qu’on peut tout à fait produire autrement et réduire la consommation par un tas de solutions très simples."

Entretien avec Marc Jedliczka :

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Dans ces installations photovoltaïques, je vois de l'énergie propre, la fin du pillage des ressources de la planète. La fin des forages pétroliers. La fin des guerres énergétiques. La fin de l'exploitation du gaz de schiste. Et cependant tous nos besoins en énergie renouvelable garantis . Ceci pourrait faire gagner des milliards à de grands investisseurs ... (Toute proportion gardée)

"La croyance dans les bienfaits du nucléaire est devenue théologique. Enfin, dernier problème: notre addiction. Nous sommes des drogués de l’énergie pas chère. C’est pourquoi Négawatt prône la sobriété face à l’ébriété énergétique. Tout un chacun est concerné."

Le consumérisme ambiant ne saurait perdurer, car il accroît en permanence les flux de matières et la consommation d'énergie. Ses effets aliénants sur les personnes ne sont de surcroît plus à démontrer. Une société «NégaWatt» est une société de la sobriété où des possibilités de consommation sont délibérément écartées car considérées comme néfastes..." Réf: Le monde diplomatique de février 2017 par Razmig Keucheyan

"La transition écologique suppose de faire des choix à tous les niveaux, de production, de consommation du système énergétique dans son ensemble. Mais sur quelle base ? C'est la question qu'aborde le Manifeste négaWatt qui nous a été présenté par Marc Jedliczka."

En France, nous avons besoin :


• De chauffage (eau chaude, cuisson, processus industriel) cela représente 50% de l'énergie totale consommée • De déplacement (de personnes, de biens..) 35% • De faire fonctionner des appareils, machines (électricité spécifique) 15%

Cette énergie provient à :

• 48% des fossiles (pétrole, gaz)
• 42% du nucléaires
• 10% des énergies renouvelables (bois, hydraulique)

Le scénario intègre 3 grandes notions :

• L'efficacité c'est à dire réduire la quantité d'énergie utilisée pour le même service
• Le renouvelable c'est à dire développer les sources d'énergies renouvelables
• La sobriété c'est à dire prioriser les besoins (individuels et collectifs).

La sobriété mis en avant dans le scénario met chaque individu face à la question de ses besoins véritables. c'est observer consciemment son style de vie et de définir sa zone de confort sans superflu (quel est mon objectif ? Est-ce nécessaire d'utiliser cet appareil électrique ? D'acheter cet objet ? Pour mes vacances, si je veux oublier un temps tous les soucis de papier, boulot, ai je besoin de prendre l'avion pour aller loin et être dépaysé ?...)

Les enjeux et les priorités se situent au niveau :

• Des bâtiments objectifs n°1 : rénover en totalité le parc bâti d'ici 2050, cela représente 30 millions de logements.
• Des transports : premier secteur d'émission de gaz à effet de serre, favoriser les infrastructures pour les transports doux et faire marcher les véhicules par de l'électricité (20%) et du gaz (80%)
• Des usages des sols et de la biomasse (le sol permet de stocker du CO2), voir scénario afterres 2050
• Des biens d'équipement, favoriser l'économie circulaire, l'éco-conception...

Le stockage d'énergie pourrait se faire par méthanation (réaction utilisant du CO2 et de l'électricité pour produire du méthane qui est facilement stockable et sa combustion permet de nouveau de produire de l'énergie)

Une comparaison d'importance :

L'électricité devient une ressource au même titre que le plastique issu de la transformation du pétrole ou du papier issu de la transformation du bois. Il est préférable de ne pas produire de déchets, plutôt que de les recycler. Il en va de même dans le domaine de l'énergie, il serait préférable de ne pas construire d'autres centrales nucléaires ou voir Iter* comme la seule solutions d'avenir concernant les énergies renouvelables* alors que du début à la fin, le soleil nous donne tout. En un an, il produit plus d'énergie que l'ensemble de toutes les centrales nucléaire à charbon ou autre de la planète.

Un NégaWatt est une unité d'énergie qui n'est pas produite ex: par une meilleure isolation...

Il faudrait arrêter (d'ici 2050) de produire de l'énergie au moyen de centrales qui consomment une énorme quantité de matières fossiles comme l'uranium. Souvent acheté au prix fort à des pays sous dictature. Cela éviterait d'agrandir ou de trouver d'autres lieux de stockages pour les déchets radioactifs.


"L'énergie nucléaire peut-elle être considérée comme une énergie renouvelable ? La réponse est non : l'uranium, employé aujourd'hui pour la fission, reste une ressource fossile et limitée. Néanmoins, si l'Homme parvenait à maîtriser la fusion (Iter), la donne pourrait changer... Les déchets nucléaires produits seraient par ailleurs moins importants."

Aussi, comme pour la gonette (la monnaie locale et citoyenne lyonnaise) qui nous encourage à acheter local, le manifeste Négawatt, nous invite à produire une énergie locale. En exploitant tous les «gisements de NégaWatts». Isolation des logements, nouvelles installations, nouvelles normes, etc etc...

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Conclusion :

Tout concorde, une simple rétrospective éclairée montre que toutes les décisions ont été prises en dépit du bon sens. Et ce n'est pas l'exception qui confirme la règle. Le confort des pays dits riches passe avant les investissements à long terme qui permettraient de faire de réelles économies.

* L'énergie fossile est celle qui est tirée principalement du charbon, du pétrole et du gaz naturel. Elles sont appelées fossiles car elles proviennent de la décomposition très lente d'éléments vivants (surtout des plantes) il y a plusieurs millions d'années.

* Iter : est un réacteur de recherche civil à fusion nucléaire de type tokamak. Le projet de recherche s'inscrit dans une démarche à long terme visant à l'industrialisation de la fusion nucléaire

* Les énergies renouvelables : Sont classées dans la catégorie des énergies renouvelables, toutes les énergies que la nature constitue ou reconstitue plus rapidement que l'Homme ne les utilise. Elles peuvent ainsi être considérées comme inépuisables à l'échelle du temps humain.

Par Yannick, Charles et Christine.
Site Internet en référence : https://www.negawatt.org
Etat : En cours
TesT (Actualités), écrite par WikiAdmin
créée le 28.04.2017 à 14:39, mise à jour le 06.10.2017 à 10:43.

Actu 11 - Atelier Formation intelligence collective - les clés de l'organisation horizontale

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Description : Salut, je suis Clara, bénévole chez colibris et aujourd’hui, j’écris un article sur un atelier-formation qui m’a permis de découvrir et surtout pratiquer ce qu’on appelle «les clés de l'organisation horizontale» proposé par Rami et Christophe. J’ai beaucoup aimé la formation car cette journée était articulée autour d’un grand jeu collectif et je pense que c’est en s’amusant que l'on apprend le plus (parfois même sans s’en rendre compte!), qu’on se découvre et surtout que l'on fait des rencontres.

J’avais envie de pratiquer réellement ce qu’on appelle l’horizontalité parce que pour moi, le défi de l’expérience humaine est avant tout de faire l’expérience de l’autre, du faire ensemble, être ensemble et vivre ensemble, de s’approcher de cette chaleur, celle qui fait de nous des « êtres humeur ».

Déroulé de la formation

Nous étions dans la situation d’un groupe de citoyens qui se réunissent à un conseil de quartier. L’adjoint au maire animait le débat et était mandaté par le maire pour nous soumettre une proposition : nous avions 200 000 euros de budget mis à disposition par la mairie pour développer la vie du quartier. On nous proposait donc un projet de piscine municipale et on ne nous donnait comme seul pouvoir que de choisir entre deux emplacements pour la construction de cette piscine. De cette proposition ont découlé des tas de discussions qui ont mis en lumière les mécanismes de groupes, forces, oppositions, mais aussi d’inclusion ou au contraire d’exclusion.


« LES PERSONNES SONT TOUJOURS LES BONNES PERSONNES AU BON ENDROIT, AU BON MOMENT »


J’ai retenu deux choses importantes de cette expérience.

1. L’importance de prendre de la distance avec nous-même : nous sommes des êtres humains, même si nous portons des masques. Il faut vraiment rester dans ce rapport humain et donc être disponible à la relation de groupe et à l’écoute active ! Ce n’est pas si facile quand on est porté par ses idées et valeurs.

2. Savoir s’organiser :
- Structurer la parole au maximum et savoir créer des opportunités d’expression pour chacun
- Faire le point régulièrement sur ce qui est dit
- reformuler, voire noter de manière visuelle les données récoltées : cela aidera énormément à la prise de décision car chacun a les mêmes informations sous les yeux.


Pour que vous puissiez vous familiariser avec ce qu’on appelle communément l’intelligence collective, j’ai préféré donner la parole à Christophe Dumais (1), co-fondateur du Centre de Documentation et de Recherche en Intelligence Collective (CDRIC), lors d’une interwiew : celui-ci a tenté de répondre à mes questions en partant de son expérience personnelle et professionnelle. Son témoignage, simple et pourtant riche, m’a donné envie de faire preuve de douceur, d’écoute, pour désamorcer certains rapports de forces présents dans tous les aspects de la vie, et améliorer ma relation aux autres mais aussi avec moi-même.

Qu'est ce qui t'amènes à faire cet atelier-formation ?

CD : Je suis ingénieur en informatique de formation et j’ai travaillé dans des entreprises de différentes tailles dont certaines prônent des valeurs à l'extérieur non mises en application au sein de l'entreprise. Je me suis vite rendu compte qu'à ce souci de cohérence s'ajoutait un système hiérarchique limitant qui bloquait des avancées importantes dans mon travail et empêchait les personnes d’exprimer leur créativité, leurs idées et simplement d'être eux mêmes. J’ai fini par partir de ma dernière boîte pour trouver ou construire un nouveau modèle de fonctionnement, remettre en question le "management" mais aussi questionner la place de l'ego et du contrôle en entreprise.



C’est quoi pour toi l’intelligence collective ?

CD : En m’y intéressant, je me suis rendu compte qu’une communauté grandissante gravitait autour de ce concept encore mal défini. Il existe aujourd'hui différentes définitions de l'intelligence collective dont certaines y associent la notion de synergie, mais pour simplifier, je ne donnerai pas une définition technique de ce terme mais mon approche sur le sujet : je propose de définir et mettre en place collectivement une culture partagée qui, en favorisant de nouvelles habitudes, permet entre autre de transformer nos comportements néfastes (envers nous ou envers les autres), d'améliorer la qualité de la relation que l’on a avec les autres tout comme la qualité de la prise de décision collective. Un exemple très concret de mise en oeuvre dont on a parlé lors de la formation est l'instauration d'un cadre de sécurité relationnel posé ensemble au démarrage d'une rencontre. Il existe tout un ensemble de méthodes, d'outils et de pratiques qu'il serait difficile de résumer ici. En réalité c'est un nouveau champ disciplinaire à part entière qui s'ouvre de plus en plus aujourd'hui que d'ailleurs encore trop peu de "chercheurs" explorent. Rami Brahem (2), le co-formateur de cette journée, en fait partie et c'est l'un des plus expérimentés sur le sujet que je connaisse. Il se définit d'ailleurs plutôt comme un penseur-acteur que comme un chercheur.

Ceci étant dit, l'intelligence collective passe aussi par une évolution personnelle selon moi car lorsque l'on prend conscience des jeux de pouvoir et des manières de les éviter et d'instaurer des relations plus saines valorisant chacun, il faut être de mauvaise foi pour vouloir « revenir en arrière », c’est à dire vouloir rester dans un rapport de force constant avec l’autre. C'est sûr que cela demande un travail sur soi mais sans ce travail on est quotidiennement dans un bras de fer avec chacun mais aussi avec soi-même. Au contraire, on peut choisir de rentrer dans la coopération et établir des rapports beaucoup plus sains et efficaces (on parle alors de synergie positive) avec les autres tout en se respectant soi.


Comment pratiquer l’intelligence collective ?

CD : Pour commencer, au-delà d’aller chercher des outils et méthodes qui existent, il faut changer sa posture personnelle : on doit se responsabiliser (notamment se demander comment j’aurais pu mieux faire plutôt que d’accuser l’autre), comprendre les enjeux du moment (personnels et collectifs) et être vigilant à l’influence que l'on peut avoir sur les autres (ex : on peut facilement exclure quelqu’un d’un groupe sans en avoir conscience). Il y a ensuite tout un tas de comportements et de méthodes (comme l'écoute active) à disposition pour améliorer les relations avec les autres et déployer plus de synergie (voir par ex. la théorie du U d'Otto Scharmer).


Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui aimerait mettre en place un cadre de coopération avec une autre personne ?

CD : Je lui conseillerais de bien définir l'intention commune/partagée et de co-construire un cadre qui rende à la fois chacun libre d'être et de faire; et à la fois dans lequel on se sent en sécurité.

Il s’agit de mettre en place un fonctionnement et une culture "gagnant-gagnant".

Il faut tout de même rester vigilant car les mauvaises habitudes ont la vie dure. Si on se retrouve confronté à un rapport de force il faut savoir le percevoir et essayer de le désamorcer, c’est à dire le mettre en lumière (à ses yeux et aux yeux de l’autre), rappeler le cadre commun et voir si chacun veut sortir de ce rapport de force.

Si cela n’est pas possible, il y a différentes postures qui permettent de sortir de ce rapport de force dont l'écoute active que j'ai cité précédemment (https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89coute_active).



Si j’applique cette situation à un cas pratique en prenant l'exemple de ma fille : quand elle rentre dans un rapport de force avec moi, quand elle tente par exemple de m'imposer des choses, je lui explique qu'elle est en train d'établir un rapport de force et que cela ne me convient pas, que si elle veut vraiment continuer comme ça, c'est possible, mais qu'elle sera alors perdante vu que le rapport de force est en ma faveur.

Je lui dit ensuite que si elle aussi est d’accord pour améliorer la situation, il faut qu’elle m’exprime ses besoins afin que je les prenne en compte. Vu son jeune age, je commence souvent par exprimer les miens en premier pour donner l'exemple et qu'elle les prenne en considération avant d'écouter les siens sincèrement. Le simple fait de lui rappeler que nous avons tous des besoins et des les exprimer désamorce souvent la situation. On trouve alors ensemble une solution commune qui prend en compte nos besoins respectifs. On se sent respectés l'un l'autre et on entre dans un rapport gagnant-gagnant plutôt que dominant-dominé.


Dernier point important : cette posture demande de l'énergie quand on en a pas l'habitude (on peut facilement retomber sinon dans les vieux schémas "dominant-dominé"), il est donc important de bien savoir gérer son énergie en étant vigilant à ce qui nous en fait perdre ou gagner dans notre environnement quotidien.


Selon toi, les gens sont-ils réceptifs à l’intelligence collective ?

CD : Bien sûr, je dirais même plus : cela fait des années qu’on en entend de plus en plus parler et on constate un réel engouement pour ces pratiques en ce moment ! Il suffit de voir l'intérêt grandissant pour la CNV (Communication Non-Violente), le mooc (cours en ligne) de l'UDN (Universite du Nous) « gouvernance partagée » sur la plateforme des Colibris qui a fait 17 000 inscrits cette année ou le succès que rencontre le livre de Frédéric Laloux « reinventing organizations ».

Les gens ont aussi envie de comprendre comment on peut mettre en place une “réelle démocratie” à l’échelle du pays. On a déjà des méthodes qui le permettrait mais malheureusement je trouve que l’on ne voit pas assez d’applications concrètes par manque de volonté politique mais aussi par manque de communication et d'appropriation des citoyens.


Quels sont tes projet pour l’avenir ? Ton objectif final ?

CD : J’aimerais pouvoir partager au plus grand nombre cette nouvelle culture et ses applications qui permettent de sortir du rapport "dominant-dominé" (et ainsi de déployer plus d’intelligence collective). Au plus grand nombre parce que pour moi, c'est une réelle alternative à appliquer partout que ce soit en entreprise, dans les institutions mais aussi dans la famille et en réalité dès qu'il y a un besoin de vivre ensemble, d'être ensemble et de faire ensemble. C'est pour cela que nous avons lancé le CDRIC, le Centre de Documentation et de Recherche en Intelligence Collective (www.cdric.co) que nous espérons devenir rapidement une plateforme de partage très riche et accessible à tous. Avec un groupe suffisamment étoffé nous pourrions récolter et produire un contenu de qualité (n'hésitez pas à nous rejoindre : contact@cdric.co).



Concernant l’objectif final, ce que nous portons avec Rami Brahem (et d'autres) c’est une véritable alternative à la société capitaliste et à ses dérives que l'on connaît.

Nous voulons notamment repenser l'entreprise et sommes en train de poser les bases d'un modèle incarnant le concept d'Horizontalité. Ce concept mal connu, issu de nombreuses observations de pratiques à travers les âges et les continents (il y a eu une conférence sur le sujet à Lyon en début d'année) est clairement défini dans le livre que Rami Brahem est en train de terminer et nous voulons l'incarner.

A terme, nous comptons rendre l'Horizontalité et les pratiques qui en découlent accessibles à tous par le maximum de biais possibles : conférences, formations, accompagnement au changement d'organisation, vidéos en ligne, livres, outils numériques (voir www.OrgBook .co), jeu de société, jeu vidéo éducatif (serious game), etc. en se basant notamment sur l'enthousiasme pour mieux apprendre et sur l'émergence du besoin pour mieux s'approprier les choses.

C’est avant tout une volonté de participer activement à la transformation de la culture de notre société qui me pousse à faire ce que je fais et je constate qu'il en est de même pour tous ceux qui nous accompagnent dans cette aventure.


Pourquoi l’intelligence collective comme levier d’un changement social ?

Je pense qu’il est possible que chacun d'entre nous s'approprie ces postures (le savoir être), ces méthodes et ces outils et que tout cela devienne naturel car inculqué et pratiqué régulièrement même dès le plus jeune âge. Comme l'on pourrait par exemple, passer dès maintenant du Monopoly à des jeux coopératifs ludiques, les actions concrètes sont nombreuses, à commencer pas un travail sur sa posture personnelle.

Cela pourrait aussi passer par les programmes pédagogiques scolaires qui s’enrichiraient alors de matières telles que la dynamique de groupe, la communication non violente voir même l'étude du champ disciplinaire de l'Intelligence Collective en étude supérieure au même titre que les autres champs incluant thèses, recherches académiques, etc.

Ce qui est flagrant c'est que les générations actuelles ont réellement envie de faire autrement et que de ces nouvelles pratiques va émerger une nouvelle société. Sachant les défis qui nous font face, il est crucial que le plus grand nombre s'y mette !






L’objectif de cette formation "les clés de l'organisation horizontale" était d’observer et comprendre les mécanismes d’un groupe qui veut faire ensemble de manière horizontale au travers d’un jeu de rôle (la gestion d'un budget participatif). Sous le format de l’expérimentation, puis du bilan de cette expérience, l’idée était de donner des clés de compréhension de ce qu’il peut se passer en société (exemple: problème du vote à la majorité, les faux débats, etc.). Christophe et Rami, nos encadrants, étaient les maîtres du jeu influant sur nos interactions par des rôles pré-conçus et une mécanique de jeu particulière, ils nous ont apporté une vue théorique et pratique sur l'organisation horizontale.






Intervenants :
(1) Christophe Dumais est co-fondateur du Centre de Documentation et de Recherche en Intelligence Collective, passionné par ce vaste domaine et la transmission des pratiques qui en découlent. Dans une posture de recherche-action permanente, il tire de ses expériences du terrain des pratiques qu’il diffuse et enrichi dans différents types d’organisations que ce soit en entreprise en tant que formateur et consultant, dans des associations diverses (Alternatiba, la Gonette, ...), en assemblée de co-propriété, ou dans le milieu éducatif en institut d’enseignement supérieur.

(2) Rami Brahem est un penseur-acteur qui a co-organisé diverses organisations non hiérarchiques de tailles variées en France et en Tunisie, où il a notamment participé au processus révolutionnaire. Il termine un livre sur le concept de l’horizontalité issu de sa longue pratique, de partages d’expériences à un niveau international (dont les mouvements Occupy ou celui du 15M en Espagne) et de recherches pluridisciplinaires qui touchent aussi bien aux sciences politiques qu’à la sociologie, l’anthropologie, le management collaboratif, l’étude de mouvements sociaux ou le champ disciplinaire de l’intelligence collective. Il y présente une alternative politique au système pyramidal capitaliste.
Etat : En cours
FormationLesClesDeLOrganisationHorizont2 (Actualités), écrite par WikiCommunication
créée le 15.10.2017 à 16:51, mise à jour le 15.10.2017 à 19:03.

Actu 3 - Colibris à la Semaine Pour Agir d'Anciela

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Description : La semaine dernière, mercredi 15 février 2017, les Colibris étaient présents dans les allées de la Halle Tony Garnier de Lyon, à l'occasion de la Semaine Pour Agir d'Anciela. Organisée par l'association Anciela, cet événement de quatre jours était un salon de rencontres entre différentes associations et citoyens du territoire lyonnais.

Au programme, des speed-dating de dix minutes. Les visiteurs, invités évidemment gratuitement, sont passés tour à tour dans les petits stands associatifs afin de rencontrer ceux qui font bouger la société civile de la métropole. Une bonne soixantaine de collectifs d'action campent devant leurs stands.
Présentation de l'association, causes à défendre et projets à rejoindre, les quatre bénévoles de Colibris s'en sont données à cœur joie pour inspirer les intéressés. Santé, démocratie, économie, Oasis en tous lieux, révolution intérieure, agroécologie, éducation, arts et culture... La toile de Colibris est largement tissée, reliant projets entre projets pour une meilleure coordination, une meilleure fédération.

Retrouvez toutes les informations de cette Semaine Pour Agir ici.
Etat : En cours
ColibrisALaSemainePourAgirDAnciela (Actualités), écrite par WikiCommunication
créée le 24.03.2017 à 22:55, mise à jour le 06.10.2017 à 10:39.

Actu 4 - Conférence de Pierre Rabhi à Primevère 2017

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Description : Le 03 mars 2017

Ce vendredi 3 mars à 20h30, dans le Hall 4 d'Eurexpo au salon-rencontres de l'écologie Primevère, à Lyon, Pierre Rabhi a tenu une conférence, interprétée en langue des signes française, sur son dernier écrit, "la convergence des consciences". Paysan, écrivain, philosophe et co-fondateur de l'association Colibris, le septuagénaire en bonne forme a conversé pendant plus d'une heure et demi sur notre société actuelle et celle de demain.

En résumé

Nous sommes en 2017. Les catastrophes naturelles s’invitent régulièrement, 58 % des espèces animales vertébrées ont disparu depuis 1970, l’air est constamment pollué, l’eau annonce déjà à manquer drastiquement en 2050...

  • La société, autant écologiquement que socialement, est malade.

Défenseur d'un meilleur avenir, ce petit Monsieur, Pierre Rabhi, habillé là d’un petit pull décoré d’un col de chemise à carreaux, est présent devant des milliers de personnes. Elles sont tellement nombreuses que certaines sont assises par terre.

  • La conférence s’ouvre par un bonjour singulier. Nous devons saluer l’inconnu assis à côté de nous, et se fixer yeux dans les yeux pendant deux minutes entières. Certains sont timides, fatigués, certains sont jeunes, d'autres beaucoup plus vieux.

  • Dans la salle, il y a des vieux, des moins vieux, des blancs, des métisses, des catholiques, des juifs, des musulmans et des bouddhistes, des professeurs et des chômeurs, et nous sommes tous réunis pour écouter un sage humaniste, et pour partager les valeurs qu’il incarne. Ce moment est terriblement sincère. Tout le monde sait que nous sommes là pour la même chose, la même cause.

Pierre Rabhi a entamé son discours sur la beauté du désert du Sahara, au sein duquel il a grandi, et les effets du dérèglement climatique sur ce désert. Le journaliste à ses côtés, Patrick Oudin, rédacteur en chef du mensuel Kaisen, le ramène souvent à la politique. Pour Pierre, il ne cesse de le répéter, le mouvement citoyen est le seul qui puisse changer la donne et donner le change. Et la politique n’en est qu’une conséquence. Colibris n'est en que la plus belle preuve. La volonté d'une prise de conscience individuelle pour un objectif collectif et citoyen.

  • L’un des passages les plus remarqués a été son parallèle établi entre humanisme et humanitaire, notions qui ont souvent émergé dans la société civile et associative, sans être traduites avec les mots justes. Pierre Rabhi est humaniste. “L’humanitaire n’est là que pour combler le manque d’humanisme de notre société”, dit-il.

De plus en plus, ONG et associations locales se démènent pour reboucher les trous de systèmes économiques et sociaux qui semblent ne plus assez bien fonctionner. Alors, des gens, dont le courage et le dévouement ne sont absolument pas remis en cause, partent en Ethiopie pour palier à la famine, au Bangladesh pour aider ces milliers d’enfants déjà travailleurs, en Syrie pour soigner des blessés de guerre…

  • "Si le monde était juste et cohérent, le terme “d’humanitaire” n’aurait même pas dû être inscrit dans le dictionnaire", soufflent certains spectateurs de la soirée. C'est d'ailleurs pour ça que l'expression a été inventée au XVIII ème siècle, puis admise en 1878, par l'Académie Française, en secours aux victimes après des atrocités de guerre et à la suite de la fin de la monarchie censitaire.

Pierre Rabhi poursuit en évoquant l’éducation, notamment à la terre et à l’amour, et de l’importance de celles-ci pour les générations à venir. Il faut initier les jeunes à la nature, et les responsabiliser. Parce que oui, la situation est tragique, et il ne le dit pas moins de cinq fois devant les milliers de personnes venues l’écouter. Finalement, la chose primordiale à retenir de cette soirée a été l'engouement et l'envie d'un avenir plus heureux, face à une situation grotesque.

  • "Il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation, qui n’est pas de produire et de consommer sans fin, mais d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes"...



Pierre Rabhi nous inspire et sait créer l'engouement. Il a fait son miel en étudiant nombre de sages et philosophes de l'histoire, de Socrate à Gandhi en passant par Krishnamurti... Il nous délivre son message en posture méditative. Et parle de son rapport au temps à l'intérieur d'une société qui s'emballe où gagner du temps revient à perdre son temps. ("Une demi-heure de méditation est essentielle chaque jour sauf quand on a une vie très occupée dans ce cas, il faut une heure" Citation de Saint-François-de-Sales relu avec soin par Christophe André)

Sommes-nous trop nombreux sur cette terre ou bien sommes-nous trop égoïstes, faisons-nous preuve de trop d'égocentrisme ?

  • Car l'explosion démographique devient presque l'argument principal d'un petit nombre (une infime minorité) qui disserte sur la faim dans le monde à la fin d'un bon repas. Cet argument devient l'alibi d'un discours logique qui cache avec peine toute l'hypocrisie et l'égoïsme de ceux qui tiennent le monde et en effet, nos politiques ... !

Pourtant l'exemple du grain de blé démontre le contraire. Un grain donne bien un épi qui lui-même contiendra des dizaines de grains ... À peu de chose près : une croissance exponentielle ...

L'énergie de L'Amour est plus qu'indispensable de nos jours. Non l'amour romantique ou intime, mais bien cette énergie universelle simple et bénéfique. L'Amour est contagieux, la compassion aussi. Il suffirait de cultiver le blé avec Amour. Seuls ceux qui pensent aux intérêts du plus grand nombre savent le faire... En un mot : Les humanistes.

Il y a de quoi être indigné, nous sommes toujours prêts à nous entre-tuer, au nom de la paix, de la justice ou de dogmes religieux. Des présidents de divers pays se servent de croyances religieuses pour légitimer leurs actes. Nous vendons des armes à des nations émergentes comme de simples biens de consommation. (Le commerce des armes) ... Les mathématiciens les plus qualifiés au monde sont recrutés par la haute finance, pendant que des scientifiques de renoms sont au service de l'armement. Pour la recherche au CNRS par exemple, il ne reste que des miettes de pain (de source sûre) ... Il y a de quoi se remettre en question...

De quoi éveiller nos consciences dans le bon sens.

Du bout de cette lorgnette, ceci indique de façon claire et nette que tout ne va pas dans le sens de l'épanouissement de l'être, de l'espèce humaine, de l'humanité dans son ensemble, mais bien de celui des patries et des nations, nuance ...

Citation de Charles de Montesquieu :
« Si je savais quelque chose qui me fût utile et qui fût préjudiciable à ma famille, je le rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose d'utile à ma famille et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l'oublier. Si je savais quelque chose d'utile à ma patrie et qui fût préjudiciable à l'Europe, ou bien qui fût utile à l'Europe et préjudiciable au genre humain, je le regarderais comme un crime. »

C'est bien "L'homme contre l'humain"

L'humanité est vouée à changer ...



Le parcours de Pierre Rabhi est déterminant dans sa pensée et pourrait vous intéresser cher lecteur voire vous inspirer...

Né le 29 mai 1938 dans une famille musulmane dans une oasis du sud de l'Algérie.
A 4 ans décès de sa maman de tuberculose.
A 5 ans son père forgeron, musicien et poète le confie à un couple de français pour être éduqué.

...

1959 : Pierre arrive à Paris et trouve un emploi d'ouvrier spécialisé dans une entreprise de fabrication de machines agricoles de la région parisienne. Il découvre le quotidien d'une société pendant les trente glorieuses. Il fréquente les philosophes et réfléchit profondément sur la condition humaine et son contexte alors qu'il vit la condition humaine comme une aliénation.

1960 : il rencontre Michèle qui deviendra sa femme. Ils partagent les mêmes idées. Ils souhaitent un autre espace. L'agriculture leur semble être l'activité la plus en cohérence avec leurs idées. Ils décident de quitter la ville pour la campagne et vivre ensemble cette utopie.

1961 : Rencontre avec Pierre Richard Médecin écologiste visionnaire, à l'origine de la création du parc national des Cévennes va conduire Pierre et Michèle en Ardèche. Pierre découvre la chimie de synthèse et les intrants dans son nouveau métier d'agriculteur.

Il lit 2 ouvrages déterminants:
1:"La fécondité de la terre" de Ehrenfried Pfeiffer (s'appuie sur les travaux de l'agriculture biodynamique)
2:"la planète au pillage" de Fairfield Osborn

1963 : Acquisition de la ferme de longchamp en Ardèche sans eau ni électricité, à restaurer entièrement et avec une terre pauvre.

1971 : Développement de la ferme familiale (troupeau de chèvre, verger, micro jardinage) accueil de nombreux stagiaires et utilisation de techniques écologiques.

1975 : les conditions de la vie à la ferme s'améliorent avec l'installation de l'électricité. Pierre Rabhi fait parler de lui au niveau local. Ses causeries et les résultats obtenus suscitent de plus en plus d'intérêt.

1980 : Le responsable du Centre de relation international des agriculteurs pour le développement (CRIAD) l'invite à présenter son travail.

1981 : Le Président du Burkina Fasso invite Pierre Rabhi pour expliquer la démarche agroécologique.

1983 : Publication de son premier livre "Du Sahara au Cévennes" livre autobiographique prix littérature du Cabri d'or.

1984 : Rencontre avec Maurice Freund, fondateur du Point Mulhouse, une compagnie aérienne associative qui souhaite contribuer au désenclavement des pays pauvres. Ensemble ils créent un campement hôtelier et un centre de formation à Gorom-Gorom au Burkina Fasso. Au coeur de la formation se trouve Le compostage aérobie --> technologie qui permet de produire un humus (le composts) de très haute qualité qui retient de 2 à 5 fois son volume en eau et active la vie microbienne du sol. La formation aborde également d'autres thèmes : rotation des cultures, reboisements, etc...
Devant le succès de l'opération, le président Thomas Sankara proposera de faire de l'agroécologie une option nationale, mais son assassinat peu de temps après mettra fin à ce programme.

1989 : Publication de "L'offrande au crépuscule" qui témoigne cette aventure exceptionnelle.
1990 : à l'arrivée de la communauté orthodoxe à Solans près d'Uzes seuls 12 hectares en monoculture, reste des terres, bois et et bâtiments en mauvais état. La rencontre avec Pierre Rabhi est déterminente : après 20 ans de travail, les 60 hectares du domaine sont aujourd'hui aménagés en polyculture biologique.

1995 : naissance de l'Association Les amis de Solans "entre agroécologie et spiritualité".

1994 : Création de l'association "les Amis de Pierre Rabhi" qui devient en 1999 "Terre et Humanisme"
missions :
diffusion de l'agroécologie au nord comme au sud,
formation des acteurs pour accompagner le changement de pratiques agricoles et de paradigmes sociétaux vers une alternative éthique et politique au service de la vie, de l'autonomie alimentaire des populations et de la sauvegarde de la terre nourricière. (concerne 200 000 personnes en France et à l'international)

1995 : Publication de "Recours à la terre" et "Parole de terre".

1996 : Travail collectif qui aboutit aux "Oasis en tous lieux", habitat partagé écologique et solidaire basé sur le lien à la terre. (plus d'une centaine en France)

1997 : l'ONU reconnait Pierre Rabhi expert en sécurité et salubrité alimentaire et lui demande d'élaborer une convention de Lutte contre la désertification.

1999 : création du hameau des Buis (Ecologique, solidaire, pédagogique, intergénérationnel) puis en 2001, dans ce site, Sophie Rabhi fille de Pierre Rabhi met en place une école à la ferme (pédagogie de la bienveillance qui à ce jour a des éléves en maternelle, primaire et collège).

2001 : Michel Valentin (entrepreneur atypique), Isabelle (Pédagogue) et Pierre Rabhi réfléchissent à partir de cette question:
"Quelle planète laisserons-nous à nos enfants et quels enfants laisserons-nous à la planète ". Création des Amanins (www.http://lesamanins.com) lieu de sensibilisation écologique et pratique quotidienne Drôme Provençale. Ferme agroécologique, école primaire, centre d'accueil.

2002 : Candidature aux Elections présidentielles, 40 conférences, non collecte des 500 signatures. Engagement en dehors de la politique politicienne.

2005 : création de "Terre et Humanisme Maroc".

2007 : Lancement du mouvement pour la Terre et L'Humanisme qui deviendra 2 années plus tard l'ONG Colibris en référence à la légende du Colibris. L'association se mobilise pour la construction d'une société plus écologique et humaine, elle place le changement personnel au coeur de sa raison d'être, convaincu que le changement de la société est subordonné au changement humain. Les missions: inspirer, relier et soutenir les citoyens (en 8 ans le mouvement Colibris fédère et inspire des centaines de milliers de personnes).

2010 : Publication de "Vers la sobriété heureuse".

2013 : fonds de dotation Pierre Rabhi (se substitue à Fondation Pierre Rabhi) : ouvrir le cercle des sympathisants et trouver de nouveaux moyens financiers destinés à amplifier l'énergie collective et positive. Ces fonds permettent d'aider à aider, de multiplier les actions de lutte tant au nord qu'au sud inspirées par la nécessité de changer favorablement et de redonner espoir.

Voici les graines qu'a semées Pierre Rabhi tout au long de sa vie atypique ; elles ont déjà donné de nombreux fruits de bon sens et continuent de germer en s'appuyant sur de très nombreuses initiatives concrètes.

2016 : son dernier livre "La convergence des consciences".

Face à l'urgence de la situation, la convergence des consciences c'est quoi concrètement pour moi, pour nous citoyens engagés ou non et pour vous lecteur de cet article ?

Que retiendrons nous de cette conférence et que ferons nous demain, à notre échelle pour changer "l'homme" ou du moins pour changer notre "mode de vie "égoïste" ?

Par Yeelen, Laurent, Charles et Christine reporters bénévoles pour Colibris Lyon



Pour aller plus loin avec Henri Laborit et Albert Jacquard : retour aux sources : La biologie des comportements et humanistes/isme

Prix et distinctions:
"Après le Prix Albert Lasker pour la recherche médicale, équivalent américain du prix Nobel, une médaille de l'O.M.S et le prix Anokhin (URSS), Henri Laborit n'a pas eu le prix Nobel bien qu'il ait été nominé. D'après Pierre Huguenard, professeur émérite à la Faculté de Médecine de l'Université de Paris XII, ce prix lui aurait échappé « à cause de l'hostilité du microcosme médical civil français, et plus précisément parisien». Alors qu'il était pressenti pour le Prix Nobel, le doyen de la faculté de Médecine de Paris, envieux de son succès et supportant mal les remises en question que ses travaux suscitent, fait le voyage à Stockholm pour dissuader le jury de lui décerner la prestigieuse récompense."

Henri Laborit, un parcours atypique, parle de son livre, "La colombe assassinée" extrait. (Il ne se laisse étiqueter sous quelque mouvement que ce soit.)

"Lorsqu'il y a trop d'information on retrouve l'intérêt des choses qui simplifie, en particulier quand vous êtes, par ex : psychanalyste conforme, à tous comportements humain, vous lui trouverez une explication et vous pourrez agir par rapport à lui. Quand vous êtes marxiste dogmatique, pas de complication non plus, vous avez l'explication immédiate des problèmes qui vous sont posés. De même si vous êtes chrétien intégriste, etc., etc...

Dès que vous avez une grille de décodage, toutes les informations qui sont hors de cette grille ne sont pas signifiantes pour vous, elles n'ont pas d'impact, elles passent à coté de vous, elles glissent, vous ne les entendez pas. Et vous avez toujours un moyen de colmater l'angoisse, car finalement l'angoisse est l'inhibition de l'action. Ce stress, cette angoisse peuvent nous mener jusqu'à l'inhibition de l'action, pour H.L, lorsqu'il est impossible de fuir ou de lutter contre.

C'est-à-dire être devant l'impossibilité de réaliser l'acte gratifiant, d'accomplir, de mener à bien son projet, et d'en recevoir la récompense, la réussite. (C'est aussi ceci la réalisation de l'acte gratifiant)

(Une grille de décodage des comportements humain : apporte en somme, une méthode de rapport au monde, aux gens, aux institutions, apporte une grille de lecture)

En l'espèce humaine, existent des mécanismes inconscients, (ils entraînent des comportements stéréotypés, pré-programmés) (cerveau reptilien chez les animaux, chez l'humain, il correspond au tronc cérébral et au cervelet) qui font que depuis toujours, l'idéal égalitaire reste une utopie. Dès que l'on place deux personnes sur le même territoire gratifiant, nous verrons s'établir une compétition, de la concurrence et domination de l'un sur l'autre, malgré eux.

Car les lois intrinsèques qui régissent les cycles désir-récompense sont les mêmes pour tous...

Jusqu'à aujourd'hui, il y a toujours eu un dominant et un dominé. En un mot : La loi du plus fort ou du plus rusé

Avec le temps les relations hiérarchiques vont s'institutionnaliser, c'est-à-dire que l'on écrira dans des lois, les bonnes façons de se comporter en public, en société, et ainsi vos besoins fondamentaux ne pourrons s'assouvir qu'à travers l'apprentissage du règlement de manœuvre que lui seul peut vous permettre de les assouvir, pour que la structure hiérarchiques de dominance soit conservée.

(Des lois qui sont sensées soutenir, organiser le vivant, le vivre ensemble, alors qu'elles ne font que de maintenir en place les hiérarchies de dominance.
)

"Le lion ne fait pas des banques d'antilopes une fois qu'il est repu, seul l'homme le fait." Dixit Pierre Rabhi (Notion de propriété privée) Même chez l'homme il n'y a pas d'instinct de propriété privée, elle n'apparaît qu'au paléolithique (la sédentarisation) lorsque l'homme s'aperçoit qu'il peut se gratifier avec des objets, (obtenir un pouvoir, une plus value) qu'il va vouloir entreposer. Des objets lui donnant un moyen supplémentaire d'agir plus efficacement sur son environnement....

(Nous sommes faits pour agir, nous adapter à notre environnement, le modeler à notre convenance.)

L’homme est pourtant le seul animal qui sache qu'il doit mourir. "H.L considère que nous sommes une espèce animale de plus car nous sommes encore devant l'impossibilité de trancher de manière rationnelle entre Dieu et non-Dieu !!"

  • « Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent, et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. »




"Nous sommes en train de courir le plus vite possible dans la pire des directions, la direction de la compétition, la direction de la destruction des uns par les autres" ... "Pourquoi personne ne le dit ?"... "Pour devenir moi, j'ai besoin du regard de l'autre, j'ai besoin de tisser du lien social" ... "sur 400 élèves on savait qu'il y en aurait que 100 ou 120 qui aurait le droit de passer, alors c'était la lutte à couteau tiré, nous étions en train d'en faire des tueurs" ... "Préparer de futurs médecins en leur donnant une mentalité de tueur, ce n'est pas sérieux" ... "Il faut mettre la société au service de l'école et non l'école au service de la société" ... "En disant : tu vas te construire grâce aux autres"

Albert Marie Joseph Jacquard, né le 23 décembre 1925 à Lyon (1er arrondissement) mort le 11 septembre 2013 à Paris (6ème arrondissement), est un chercheur et essayiste français. Spécialiste de génétique des populations, il a été directeur de recherches à l'Institut national d'études démographiques et membre du Comité consultatif national d'éthique. Conférencier et auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique, il tient un discours humaniste destiné à favoriser l’évolution de la conscience collective. Président d'honneur de l’association Droit au logement et du Comité radicalement anticorrida, il est aussi membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la décennie de la culture de paix et de non-violence. Il anime durant neuf ans, de septembre 2001 à juillet 2010, une chronique radiophonique quotidienne sur France Culture.

Il est également connu pour ses engagements civiques, parmi lesquels la défense du concept de la décroissance soutenable, le soutien aux mouvements du logiciel libre, à la langue internationale espéranto, aux laissés-pour-compte et à l'environnement.
Etat : En cours
QuelquesConseilsQueJAiTrouveBienUtilesP (Actualités), écrite par WikiCommunication
créée le 27.03.2017 à 18:25, mise à jour le 06.10.2017 à 10:40.

Actu 5 - Forum "Une époque formidable" : La Révolution ou (plus) rien ? avec Pierre Rabhi

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Description : Le 21 novembre 2016 - C'est un Pierre Rabhi décontracté avec une paire de ribouis et un pantalon de travailleur qui s'est présenté à nous lors de cette conférence au théâtre des célestins à Lyon où nous étions 600 personnes entre 17h et 18h

Pierre revendique le titre de paysan, mais moins celui de philosophe ; une étiquette, dit-il, posée sur sa personne par d'autres... Puis, il ajoute : si être philosophe se résume à observer et à décrypter le vivant, alors oui, je le suis ! ...

De prime abord, il semble discret comme une souris, mais plus profondément un vrai renard des sables ("la réflexion soutenue par la sensibilité ?") et aussi un "bulldozer inépuisable" dans les faits. Il en a toujours sous le pied, ainsi il garde mieux sa sérénité.

Avec lui, jardiner devient un acte politique, un acte de résistance, un temps de méditation spirituelle en lien avec l'oasis de vie que représente le joyau terre bleu dans le désert sidéral et silencieux de l'univers. Et même un moment de poésie... Prendre le temps de … Prendre aussi le temps de réaliser que nos ancêtres viennent de cette terre pour mieux la respecter.

Au lieu de voir un petit prêcheur de la modération, (50kg tout mouillé comme il aime à le dire lorsqu’il plaisante) se reposant au bord de son petit bateau de pêcheur, déçu par le système capitaliste par manque de compétence... J'ai vu un grand Monsieur, sachant fédérer, associer, rassembler des personnes de tous horizons avec une habilité quasi naturelle ... Un leader modeste ...

Quelques contradictions dans son discours, mais cela ne semble pas le déranger, il les assume. Rien de plus normal d'être paradoxal dans une conception théorique ? …

Quel était le point commun essentiel entre toutes les personnes présentes ? Pas facile de répondre :

Zoom sur l'état d'esprit des participants

Sommes-nous tombés dans la sensiblerie ? Des revanchards, n'ayant su imposer notre instinct de prédation sur l'autre ? Ou des personnes en pleines consciences de notre humanité ? Des révolutionnaires avant-gardistes ou des paumés, déboussolés par un système en perte de repères ?

Des personnes en pleine convergence des consciences, dévoilant celui de l'inconscient collectif ou bien sommes-nous aveuglées par la vision d'un homme ?

Des utopistes portés par un idéal humaniste ou un succédané du christianisme ? Sommes-nous contre le fanatisme religieux et sectaire !? Lucides, de bonne volonté ou agissant dans une cause perdue d'avance ? Sommes-nous des colibris vifs ou en vol stationnaire ? Pour répondre à cette question, je vais citer l'exemple de ce jeune homme :

Un jeune en sortant des balustrades dit à un de ses amis : ce ne sont que des idées reçues, qu'une mouvance idéologique, rien d'applicable ni de concret ! Nous lui avons répondu à l’unisson : Non, c'est bien tout le contraire que Pierre Rabhi s'efforce de nous faire comprendre.

En donnant aux pulsions positives de l'être humain, les moyens de s'épanouir :

Outils et Concrétisation:

1) Les oasis de vie en tous lieux (oasis de vie en tous lieux : des "fermes" autonomes, sans pollution, ni pesticides, ni OGM, montrant que ce modèle pourrait fonctionner à plus grande échelle)
2) Des centres de formations, notamment à l'agro-écologie.
3) Et des associations comme les "Colibris" (déjà 200.000 milles gouttes d'eau en va-et-vient) et "terres et humanistes".

Un des seuls comme l'abbé Pierre à montrer l'exemple dans les faits. Un des seuls à faire ce qu'il dit ... En effet, comment dire à un enfant d’arrêter de fumer, en restant passif ? Comment créer l’engouement une clope à la main ?

Photo : Nicolas Hulot en visite au CIPA Pierre Rabhi, centre de formation à l'agro-écologie près de Marrakech ! Grand merci à lui pour cette visite et à nos amis de Terre et Humanisme Maroc !

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Pour revenir sur la conférence. Pierre Rabhi, nous re-trace les grandes lignes de son nouveau paradigme, en maniant l'ironie, en diffusant de la bonne humeur et ainsi susciter, rires et sourires. Mais aussi des passions, des critiques... Mais le plus important est de sentir des personnes qui reprennent vie, sans anxiolytiques à l'appuie. Ceci prouve d’ores et déjà, son impact, dans l'équilibre des multiples forces en places !

Mouvement contestataire/réactionnaire, loin des extrêmes comme le FN ou le parti communiste. Pierre Rabhi, plutôt Apolitique, représente pour moi l'équilibre parfait, le juste milieu, le chemin qui sauve et qui redonne sens à la vie, à nos vies dans cette existence... De la plantation de graine, jusqu'à l'universel ...

Soignant la terre à la source comme par homéopathie et non simplement en dissimulant les symptômes par "des mesures d'urgences" qui ne sont au finale que des illusions. Pourquoi ? Car elles sont destructives sur le long terme pour l'humus, le renouvellement des sols, le cortège floristique. Et ainsi de suite. La planète terre étant UN organisme vivant -De l'homéopathie jusqu'au développement durable ...-

(Je pense que ce mouvement pourrait permettre à de nombreux jeunes gens de canaliser leur violence contre le système en place, de façon intelligente et non stérile, comme certaines opérations coups de poing "du genre soupape de sécurité" qui finissent par se retourner contre la jeunesse, elle-même.)

Ce devrait être "l’état d’urgence" mais non, même les manifestations écologiques, semblent sans effet, pour l’instant ce n'est que de la procrastination mondiale... ^^

Pourquoi est-ce urgent ?


Parce que les ressources de la planète sont limitées et que l’accumulation de biens matériels est toujours vue comme une fin en soi. Ainsi le consumérisme ne peut que s'accélérer. Malheureusement les solutions alternatives viables ou en cours d'imagination, au service de la vie et de la planète sont reléguées au second plan...

Oui, le dérèglement climatique, la déforestation, l'extinction progressive des abeilles, l'accroissement de la population mondiale en passant par la fonte de la banquise sont des réalités et non une chimère de scientifiques qui voudraient, en passant, créer un climat de peur…

Cela fait 50 ans, environ, qu’ils nous alarment !

Déjà que les guerres sont entretenues par des conflits d'intérêts en jeux de dupes, et cela passerait presque inaperçu tant c'est un secret de polichinelle.
L'épuisement des ressources, notamment en eau. La construction d'un mur entre les Américains et Mexicains, citoyens du monde. Vont occasionner des problématiques majeures en plus : Comme la migration de populations, contraintes à trouver des mesures de survie... Ce qui attisera la xénophobie.

Veulent-ils vraiment continuer à mettre des pansements, des rustines, colmater l'idéologie capitaliste qui manifestement s'emballe et mène au pillage de la planète !? Visiblement tous ceux qui voudraient re-mettre ces enjeux primordiaux au cœur de toutes les préoccupations passent encore un peu trop pour des hurluberlus ...

Bien sûr, ils ne sont pas LE problème, mais nous faisons tous partie de la solution ! C'est cela, être, puis devenir un humaniste. Un vrai travail sur soi, d’introspection et d’action !

C'est vraiment le monde à l'envers et l'envers du décor n'est pas beau à voir. (Je comprends tous ceux qui préfèrent continuer de fonctionner la tête basse ou dans les étoiles.)

Pierre Rabhi parle vrai, il est sincère et authentique, il éclaire le chemin ! Il parle cœur, loin de la langue de bois, j'entends l'accent de la vérité dans sa bouche. Il parle le bon sens celui qui prime sur les complexes calculs du time is money, des bulles financières et du monopole des banques !

Je crois que c'est la compassion qui est au centre de son discours, ce mot qui heurte encore aujourd'hui tant de personnes qui vont jusqu'à voir l'origine du mal dans le mot amour ! J'ai toujours du mal à comprendre ces détracteurs sans arguments solides !

Conclusion:

Faisons preuve d’intelligence, ne remettons plus l'avenir de notre planète au lendemain.

J'ai pu entendre le discours d'un mouvement idéologique et spirituel, respectueux de la terre mère. Forcément cela entraîne des frictions avec les idéaux des élites à l'heure de la mondialisation. Mouvement que tout le monde peut soutenir par de simples gestes du quotidien. Avec ces petits gestes se formerait le grand tout, à contre-courant du modèle de pensée (unique) dominant actuel...

Je ne pense pas que ce soit un effet de mode, mais bien un mouvement porté par des vérités qui continue de faire des émules dans le monde entier ! Citation de Victor Hugo : “Rien n'est plus fort qu'une idée dont l'heure est venue.”

Pierre Rabhi, (toujours en marche) avec panache, très à l'aise dans les efforts de synthèse, dit à la fin de sa conférence : "Je ne veux pas être considéré comme un mendiant du système ..." Il laisse entendre, si mon interprétation est bonne ; je ne veux rien leur devoir, ni me sentir "inférieur" que ce soit en valeur, en argent, en idée, en action, puisque je suis convaincu d'œuvrer pour le seul bon.

Sortant du théâtre je me suis senti rassuré en ce qui concerne l'avenir du monde et je me suis remémoré ces deux citations du Mahatma Gandhi :

« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde »
« Je suis hindouiste mais aussi un chrétien, un musulman, un bouddhiste et un juif.
»

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Ne perdons pas la flamme, ni l’enthousiasme ni la passion !

Courage à nous tous ...

Merci Pierre Rabhi


Ps: Un jour un homme a dit : "Avec les Juifs, j'ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs" Aujourd'hui, dirions nous, il faut se faire homme pour les copains ?


Pour voir la vidéo, ici

Charles Martin, reporter bénévole pour Colibris Lyon
Site Internet en référence : http://www.celestins-lyon.org
Etat : En cours
LaRevolutionOuPlusRien (Actualités), écrite par WikiAdmin
créée le 10.06.2017 à 21:42, mise à jour le 06.10.2017 à 10:41.

Actu 6 - Greener Good en partenariat avec Colibris Lyon

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Description : The Green Good, jeune association lyonnaise, s'est inspirée de la légende du Colibris pour faire sa part en organisant une rencontre entre blogueurs, youtubeurs, marques éco-responsables et grand public qui prouvent qu'on peut changer son quotidien pour une consommation et des gestes plus durables. Alors forcément, Colibris Lyon a accepté avec plaisir d'être de la partie !

Colibris était présent à l'événement de l'association The Greener Good qui s'est déroulé à Lyon le 15 octobre 2016 en présence de deux autres associations "Zéro déchet" et "L214 Ethique et Animaux" pour une planète verte et naturelle. Comment manger bio et local sans me ruiner ? Comment fabriquer ses propres cosmétiques ? Comment puis-je m’habiller de manière plus éthique ? Comment consommer moins et mieux ? Comment entretenir ma maison de manière écologique ? Comment transmettre les valeurs d’écologie, de respect de soi et de la nature à ses enfants ?... cette journée démontrait qu'il est possible de faire autrement.

L'événement s'est déroulé sous forme de débats le matin avec comme invitées des blogueuses qui œuvrent dans le domaine aussi bien de l'alimentation naturelle que dans les matériaux, la santé, les habits.... plus "naturels" telles que Tiff in Lyon - Zéro Déchet, Pin-up Bio et bien d'autres. L'après-midi sous forme de petits ateliers où nous étions présents pour répondre aux questions des personnes sur l'association. Très belle journée pour une première, on attend les prochaines sur Lyon.

A cette occasion, The Greener Good a fait un don de 230 euros à Colibris pour encourager la démarche de transition. Nous remercions chaleureusement The Greener Good.

Voici quelques vidéos pour revivre cette belle journée :





Par Claire et Kissline, reporters bénévoles pour Colibris Lyon
Site Internet en référence : http://thegreenergood.fr/
Etat : En cours
GreenerGoodEnPartenariatAvecColibrisLyon (Actualités), écrite par WikiAdmin
créée le 24.03.2017 à 22:55, mise à jour le 06.10.2017 à 10:41.

Actu 7 - Le Flâneur Guesthouse : 1ère auberge montée en SCOP dans la région lyonnaise.

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Description : 1 décembre 2016

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État d'esprit de la SCOP

Charles Baudelaire: dans Le Figaro, 1863.

«Pour le parfait flâneur, pour l'observateur passionné, c'est une immense jouissance que d'élire domicile dans le nombre, dans l'ondoyant, dans le mouvement, dans le fugitif et l'infini. Être hors de chez soi, et pourtant se sentir partout chez soi ; voir le monde, être au centre du monde et rester caché au monde, tels sont quelques-uns des moindres plaisirs de ces esprits indépendants, passionnés, impartiaux, que la langue ne peut que maladroitement définir. L'observateur est un prince qui jouit partout de son incognito. L'amateur de la vie fait du monde sa famille, comme l'amateur du beau sexe compose sa famille de toutes les beautés trouvées, trouvables et introuvables ; comme l'amateur de tableaux vit dans une société enchantée de rêves peints sur toile. Ainsi l'amoureux de la vie universelle entre dans la foule comme dans un immense réservoir d'électricité. On peut aussi le comparer, lui, à un miroir aussi immense que cette foule ; à un kaléidoscope doué de conscience, qui, à chacun de ses mouvements, représente la vie multiple et la grâce mouvante de tous les éléments de la vie. C'est un moi insatiable du non-moi, qui, à chaque instant, le rend et l'exprime en images plus vivantes que la vie elle-même, toujours instable et fugitive.»

Depuis l'arrêt St André du Tramway T1 ... Jusqu'à la rue numéro 56 Sébastien Gryphe dans le 7e arrondissement de Lyon.

Je suis passé par un dédale de rues. J'ai entraperçu une mixité sociale* entre logement HLM et privés. Et une dynamique commerciale, en passant devant un nouveau local commercial avec de belles baies vitrées et des personnes impliquées dans leur travail. Puis d'une rue à l'autre, devant un groupe de jeunes capuchons sur la tête, bières sur table, se tenant chaud. Puis la rue suivante, un homme à vélo, l'air flânant, clope au bec.

Les contrastes multiculturels, de rues en rues, les changements d'atmosphères sont bien observables dans ce quartier. Ce qui lui donne un peu de mystère et un caractère cosmopolite.

"Le Flâneur Guesthouse" est une SCOP, autrement dit une Société Coopérative et Participative. Soumises à l’impératif de profitabilité comme toute entreprise, mais elle bénéficie d’une gouvernance démocratique et d’une répartition des résultats prioritairement affectée à la pérennité des emplois et du projet d’entreprise. (Les valeurs coopératives et le management participatif sont des atouts qui séduisent les nouvelles générations, désireuses de donner plus de sens à leur vie professionnelle.) Elle accueille principalement des étudiants, des voyageurs, des travailleurs, selon les périodes et les saisons. (Tandis que d'autres auberges de ce quartier situé entre le 7e et le 3e arrondissements, sont montées en SAS ou SARL.)

Composée de 3 associés dirigeants. Chaque associé a le même poids et où le partage des richesses, du travail et des responsabilités est équitable.

Cette SCOP est ouverte depuis le 30 octobre 2015

Écologie et Solidarité

Les Flâneurs mettent à disposition, la pièce commune, la pièce à vivre, bénévolement. Permettant à des associations qui partagent les mêmes valeurs, de faire des animations ou autres, sans bourse délier. Ainsi qu'un atelier de 30 m2 environ, ouvert aux artistes, musiciens, sculpteurs et cetera et cetera qui voudraient (par exemple faire un vernissage...)

Leurs meubles, bureaux, banquettes, comptoirs sont en bois ou en carton de récupération.

Cette SCOP a des pratiques écologiques, elles sont à mettre en valeur à l'heure de la déforestation intensive ! Leur logique d entreprise est comme à contre-poil de celle du capitalisme forcené. Ils peuvent revendiquer la valeur "fraternité". Ainsi cette SCOP, toutes proportions gardées, contribue à populariser la solidarité et l'écologie dans ce quartier en pleine mutation.

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Économie

Après entretien avec Markian Nirrengarten, (Responsable Finance & Administration) associé dirigeant de la SCOP : Parler économie à bâton rompu, me semble pertinent (même hors contexte). Il m'a conseillé de m'intéresser à "Jeremy Rifkin, économiste américain" et plus particulièrement à "la logique du coût marginal zéro" de ce dernier.

En quelque mot : "La logique du coût marginal zéro" est une logique d'un capitaliste afin d'obtenir une marge financière élevée, autrement dit, un coût marginal proche de 0. Ex: une chaîne de production de voiture : Les 3 premières voitures en production, coûteront beaucoup plus cher à l'industriel que la 101 voiture. Donc, plus la production de cette chaîne s'accélère et dure dans le temps, plus la marge financière en bénéfice est importante pour l'industriel...

Ce qui est choquant c'est que la 1ere voiture comme la 101-500 serait vendue aux consommateurs au même prix !? Encore une logique qui participe à la frénésie de production, de rentabilité, démultipliant l'épuisement des ressources limitées de la planète et ensuite favorise la boulimie d'achat... Ainsi de suite ... Alors que la planète bleue nous écrit régulièrement comme en recommandé : "Je ne peux plus vous suivre.." comme le ferait une banque à un particulier ou à une PME...

"D’après Rifkin, ces nouvelles technologies permettraient de produire énergie et biens manufacturés en abondance à un coût marginal proche de zéro, remettant en cause le modèle du capitalisme au profit d’une communauté de prossomateurs* (consommateurs et producteurs).
Depuis Adam Smith, qui dès la fin du 18ème siècle prônait la division du travail, en passant par la mécanisation de la chaîne de production d’Henry Ford, la réduction de ce coût marginal a été au cœur des préoccupations des capitaines d’industrie capitalistes qui tentaient de maximiser le profit et les rendements en rationalisant et en modernisant le processus de production."

En savoir plus :

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Photo : Une ligne d’assemblage Ford en 1913, Highland Park, Michigan, Domaine Public via Wikimedia Commons

"La révolution informationnelle nous condamne-t-elle au chômage de masse ? Nous avons interrogé Jeremy Rifkin, auteur du livre " la fin du travail ". Dans ce livre remarquablement informé, devenu un best-seller aux Etats-Unis, Jeremy Rifkin présente d'abord un constat : nous sommes entrés dans une nouvelle phase de l'histoire qui se caractérise par le déclin inexorable de l'emploi. Pour lui, la réduction du temps de travail et le développement de l'économie sociale constituent les réponses adaptées."

Conclusion : Je ne suis pas ressorti complètement indemne des locaux des flâneurs. La pièce commune est vraiment belle, conviviale, la bonne ambiance règne. De bonnes ondes et le texte de Baudelaire illumine et intrigue, les curieux comme les observateurs en balade. Je me suis acclimaté facilement à l'endroit. Je me suis senti très vite accepté en tant qu'être humain, avant même de parler de l'étiquette costume de ma situation sociale... Je recommande cette SCOP. Créatrice de liens. -L'universel fugitif, toujours en mouvement, une facette plutôt qu'un kaléidoscope, tout au plus, un renvoi d'image, insatiable du non-moi.-

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*Prossomateurs : La société consumériste que nous connaissons est en train de profondément changer. Les habitudes de consommation se modifient, les exigences des consommateurs également. Le bouleversement technologique et économique que nous vivons est en train de créer un nouveau type de consommateur.

*La mixité sociale : est à la fois un état : la cohabitation sur un même territoire de groupes sociaux aux caractéristiques diverses, et un processus : le fait de faciliter la cohabitation sur un même territoire de groupes divers par l’âge, la nationalité, le statut professionnel, les revenus afin d’avoir une répartition plus équilibrée des populations.

Charles Martin, reporter bénévole pour Colibris Lyon
Site Internet en référence : http://www.leflaneur-guesthouse.com/
Etat : En cours
LeFlaneurGuesthouse (Actualités), écrite par WikiCommunication
créée le 24.03.2017 à 22:57, mise à jour le 07.10.2017 à 14:35.

Actu 8 - Métropole de Lyon. Les enjeux de la gestion de nos déchets ménagers et assimilés

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Description : 18 Janvier 2017
Thématiques :
agriculture et alimentation, énergie, autre
Description :
Suite à l'événement du 13/01/2017 "L'apéro partagé Colibris" à la MJC Jean Macé pour découvrir le mouvement et les initiatives locales. J'ai fait la découverte des associations complémentaires "Mouvement de palier" et "Zéro déchet Lyon". J'ai ainsi pris conscience de l'importance de mieux comprendre les enjeux de la gestion de nos déchets ménagers.

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Pour vous donner une idée des solutions qui existent, après collecte, concernant le traitement des déchets :

1 - Plates-formes de compostage:

"Activité en pleine expansion, le compostage est un processus biologique qui permet la dégradation des matière organiques des déchets en condition aérobie. Les matières organiques fraîches sont transformés en matières organiques stables valorisables comme matière fertilisante : le compost. Le type le plus fréquent est une plate-forme à l'air libre (57 %), traitant des déchets verts (73 %), à l'aide de retournements (64 %)."

2 - Incinération:

"L’incinération est un mode de traitement des déchets qui consiste à les brûler à haute température (entre 850 et 1000°C). Elle est également appelée traitement thermique. Elle se différencie selon qu’il y ait ou non, lors de la combustion, récupération d’énergie. Aujourd’hui les incinérateurs modernes valorisent l’énergie produite sous forme de chaleur et/ou d’électricité. Le traitement thermique des déchets permet de réduire de 70% leur masse et de 90% leur volume."

3 - Les centres de stockage (décharges):

Le stockage-enfouissement est un traitement final qui accueille des déchets ultimes. Il s’effectue généralement dans des centres de stockage qui doivent être en conformité avec la réglementation. Il existe de nombreux sites : Ces derniers existent en trois classes selon le type de déchets et leur dangerosité : Ex CET de Classe II : réservés au stockage des DMA (déchets ménagers et assimilés)

4 - Les déchetteries:

La déchetterie est un espace aménagé, gardienné et clôturé où les particuliers peuvent déposer gratuitement leurs déchets occasionnels : ceux qui ne peuvent être collectés avec les ordures ménagères en raison de leur volume, de leur poids ou de leur nature (toxique). La déchetterie permet à Certains déchets d’être réutilisés ou recyclés par la suite. De plus les déchets toxiques (piles, huiles...) ne sont pas mélangés avec les autres ordures et ainsi contribue à la lutte contre les décharges sauvages.

Et mieux qu'un long discours une vidéo :

Ici -https://www.youtube.com/watch?v=C_vf7Z7d7ZI- vous pourrez suivre le parcours des trois flux de déchets de "Lorient Agglomération" : bacs bleu, vert et jaune et découvrir la finalité des déchets non recyclables sur le site de Kermat à Inzinzac-Lochrist.

"Un film pédagogique présenté par Guillaume Mézières."

Leur gestion des déchets est largement en avance (ville moins grande) en terme d'écologie (d'empreinte écologique) en comparaison avec la Métrople de Lyon. En avance, dans les pratiques de tri sélectif des ménages __**c'est-à-dire le plus important**__. Jusqu'au centre de stockage de déchets ultimes de Kermat.

Point de vue:

Nos déchets d'aujourd'hui seront-ils nos ressources de demain ?

"Pour faire face à la raréfaction des ressources de la planète les déchets commencent de mieux en mieux à être considérés, après traitement, comme des ressources pouvant alimenter les cycles de vie des produits. Ainsi le cycle de vie habituel se retrouve inversé."

Allons-nous vers le zéro déchet ou plutôt vers le tout recyclable ? Je n'ai pas la réponse à cette question, elle est pourtant cruciale. Ce n'est pas qu'une histoire d'écologie, de luttes idéologiques, ou de qui fait mieux que ... Ceci concerne tout le monde.

Les centres d'enfouissements modernes sont naturellement écologiques, puisque le développement durable est la ligne directive à suivre ! Au lieu de polluer les nappes phréatiques, les ruisseaux, les rivières. Ces centres récoltent après fermentation des déchets ultimes*, des gaz comme le méthane pour réutilisation. Alors que le Lixiviat* passe par des étapes d'épuration, avant de pouvoir être rejeté, dans les sols, sans risque de contamination.

Quoi qu'il en soit, avec de petits changements dans nos façons de consommer. Nous pouvons avoir dès aujourd'hui, un impact, non négligeable, sur la réduction et le recyclage des déchets. Meilleur est le tri plus nous faisons attention à nos achats. Nous responsabiliser en conscience. Surtout dans un contexte de crise économique.

Devenir consommateur professionnel ...

Pour ceci, nous avons à disposition des associations qui ont étudié le sujet de très près. Ce n'est pas pour mégoter, pour pinailler, qu'elles essaient d'établir le dialogue. Mais bien pour nous éclairer sur la réalité de la situation. Impossible de faire marche arrière, je suis bien une victime de ses associations.

Dans les faits:

Depuis le 18 janvier, qu'est-ce qui a changé en moi depuis mon enquête sur les cycles de traitements des déchets ? J'ai fait l'inventaire de mon appartement avec des yeux nouveaux ! Je ne vois plus de simples ampoules aux plafonds ni des piles encombrantes et encore moins des sacs plastiques à ranger dans un coin. (Enfin, tout ce qui pourrait être jetable un jour ou un autre.) Je vois des objets qui ont repris une réelle valeur ! Ainsi, mes habitudes de rangement et de tri changent ... !

État d'âme:

(Je repense à l'entretien avec Nathanaël Coste, co-réalisateur du film « en quête de sens » extrait :
"Dans une interview que vous faites auprès du premier ministre du gouvernement Tibétain, celui-ci vous fait remarquer que « Les gens qui veulent le bien sont inactifs, désorganisés, et qu’ils ne se mettent pas en réseau ». Croyez-vous que les choses sont en train d’évoluer ?

On voudrait le croire car la désunion des forces du changement reste l’un des principaux frein à l’émergence de courants visibles et unis. Ils sont pourtant essentiels et proposeraient des solutions devenues salutaires. La conscience d’avoir des intérêts communs n’existe (trop peu) encore parmi les citoyens. Les médias et les politiques insistent plutôt sur les points de division, ce qui oppose, ce qui fait peur.")

1) "Mouvement de palier :"
Mouvement de palier est une association lyonnaise qui a pour mission de former et d’accompagner des ambassadeurs du tri et à la réduction des déchets dans la Métropole de Lyon ! Nous proposons des formations, des outils et des temps de rencontre pour vous accompagner et partir en mission auprès de vos voisins de palier !

Site Internet en référence :
http://www.mouvementdepalier.fr/

2) "Zéro déchet Lyon :"
L’association a pour dessein, à l’échelle du territoire de la Métropole de Lyon, d’informer toutes les composantes de la société, et de manière générale, toute personne qui solliciterait sa compétence, sur la problématique des déchets ; d’agir dans le but de prévenir et de réduire la quantité et la toxicité des déchets de toutes sortes ; de militer en faveur de la suppression des traitements des déchets les moins respectueux de l’environnement et de promouvoir par tous les moyens la démarche Zero Waste*. Après un an d’existence, le collectif s’est constitué en association loi 1901.

Site Internet en référence :
https://zerodechetlyon.org/

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*Prosommateur :
Est un néologisme issu du terme anglais prosumer qui cherche à décrire les tendances qu'ont les consommateurs à se professionnaliser et s'approcher de la figure de producteur. Notamment par le biais de connaissances acquises grâce à un accès à l'information considérable (ce qui est d'autant plus vrai à l'ère numérique), et poursuivant certaines convictions d'ordre plus politique.

*Déchet ultime :
Un déchet ultime au sens de la réglementation française est défini comme suit : « Déchet, résultant ou non du traitement d’un déchet, qui n’est plus susceptible d’être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux. »

*Lixiviat :
"Lors de leur stockage et sous l'action conjuguée de l'eau de pluie et de la fermentation naturelle, les déchets produisent une fraction liquide appelée « lixiviats » ..."

*Démarche Zero Waste :
Nos modes de production et consommation ne sont plus viables. Il est donc temps d'opérer ensemble un changement de paradigme, en allant bien plus loin que la simple intégration du recyclage dans notre gestion des déchets, en se donnant l’objectif de parvenir à une société zéro déchet, zéro gaspillage. L'objectif n'est pas de produire toujours plus de déchets sous prétexte qu’ils sont recyclables, mais en produire moins et gérer autrement les déchets existants.

Pendant ce temps le Sitom Sud Rhône assurerait la valorisation de 87,35% des déchets produits par les ménages. Cette valorisation peut prendre plusieurs formes :

• Valorisation matière : apports en déchèteries et collectes sélective.
• Valorisation énergétique : issue de l'incinération et affectée au chauffage d'environ 800 logements.
• Compostage : individuel, collectif (en pied d'immeuble) et industriel.)

http://www.sitom-sud-rhone.com/Presentation-et-definition_a83.html



A voir aussi "l'exemple à ne pas suivre" :

("Quand un jeune réalisateur passe 2 ans à tourner dans une immense décharge de la Cote d'Azur, il en sort un film sur la folie humaine : SUPER TRASH. La folie humaine incarnée par une décharge en Côte d'Azur ! Bande Annonce du film de Martin Esposito. Tournée dans la décharge de la Glacière de Villeneuve-Loubet. www.supertrashlefilm.com") -https://www.youtube.com/watch?v=VuobBZoO_y8-

À toutes fins utiles ...

Charles Martin, reporter bénévole pour Colibris Lyon
Etat : En cours
CollecteDesDechetsMenagers500TonnesPar (Actualités), écrite par WikiCommunication
créée le 16.03.2017 à 13:49, mise à jour le 06.10.2017 à 10:42.

Festival "Au nom de la nature !"

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Description : 27 novembre 2016 à Brindas - SECOL, la Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais de Brindas et la SCL intercommunale se sont associées de nouveau pour ce festival 2016 qui a accueilli plusieurs réalisateurs de films engagés pour la protection de la nature et sa biodiversité, ainsi que des militants associatifs qui œuvrent pour le respect de nos écosystèmes indispensables à la sauvegarde de toutes les espèces dont l'humanité fait partie. 5 films et une conférence-débat ont été proposés avec des intervenants qui agissent particulièrement dans ce domaine.

L'association SECOL plus la SCL ont été chargées de récolter les fonds dans la salle des fêtes prêtée gracieusement par la Mairie...

Un total de 21 stands, 21 associations (ou collectifs) dont un stand des Colibris en présence ce jour-ci !

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Notamment un stand "Les 7 commandements de l'éco orgasme"
Un stand de "l'Aternativba/Alternativbar"
Un stand "contre la construction de l’autoroute A45"

Focalisation sur la 1ere projection : "Les abeilles"
Résumé:

À l'échelle de l'âge de la terre, nous sommes entrés, aujourd'hui, dans la 6e extinction massive d'espèces touchant aussi bien la faune que la flore ! Les disparitions d’espèces ont été multipliées par 100 depuis l'an 1900. L'activité humaine est la 1ere des causes.

Les abeilles sont aujourd'hui considérées en voie d'extinction et le sort des abeilles nous touche profondément !

Pourquoi ?

Approximativement, les abeilles assurent la pollinisation de 80 % des espèces végétales dans le monde. Le vent s'occupe des 20 % restant. 37 % de notre alimentation dépendent des insectes pollinisateurs. Par causalité, l'alimentation des espèces animales herbivores est menacée...

Devant ce constat, certains moyens d'urgence comme les sacs de tulles* ou le rapprochement utile des ruches dans les villes paraissent insuffisants...

Lorsque nous avons une vision globale de ces écosystèmes interconnectés, nous sommes poussés à déduire raisonnablement que ces dispositifs et lois dissimulent en réalité, le lent écoulement d'un stock de produits chimiques, issus de la pétrochimie internationale et plus précisément de l’agrochimie. (Héritage de la seconde guerre mondiale.)

La lenteur d'action du Ministère de l’Environnement, me fait froid dans le dos ! Si nous étions réellement sages, intelligents ou conscients de l'urgence, il n'y aurait plus de problème depuis longtemps ! C'est regrettable !

J'ai pu voir, rencontrer et discuter avec des apiculteurs dépités, dépités. Certains les pointent du doigt comme s’ils étaient à l'origine du problème.

Si j'ai bien compris, ce sont les apiculteurs eux-mêmes qui ont été obligés de prendre sur leurs deniers pour faire faire des analyses par des laboratoires indépendants ! Afin de démontrer que c'était bien les molécules venant des pesticides, herbicides et fongicides qui étaient à l'origine de l'affaiblissement des abeilles. Et je ne serai guère étonné d'apprendre que des analyses contradictoires sont faites par des laboratoires sous influences !

Comme en témoigne le passage de cet article : "Des études biaisées, pseudo-expertises, financements occultes : les industriels ont entrepris dès les années 50 de manipuler la science à leur profit. Inaugurées par les géants de la cigarette, les techniques de détournement de la science sont aujourd’hui utilisées par les producteurs de pesticides ou les climato-sceptiques. Le déclin des abeilles est ainsi devenu un « mystère » et le changement climatique « relatif » Source :

De plus, selon l'agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire : "Quand l’apiculteur constate des mortalités anormales dans ses colonies d’abeilles sans pouvoir déterminer la cause. Dans ce cas, il est tenu de contacter de sa propre initiative un vétérinaire agréé qui instaure une recherche. Le vétérinaire agréé peut dans le cadre de cette recherche envoyer un échantillon au Laboratoire national de référence CERVA. Dans ce cas, l’apiculteur doit supporter lui-même les frais d'analyse."

Politique

La loi « pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages » adoptée par l'ASSEMBLÉE NATIONALE reste en demi-teinte car si elle marque d’incontestables avancées sur le dossier brûlant des néonicotinoïdes, (une famille d’insecticides néfastes pour les pollinisateurs) des dérogations seront accordées, selon l'article 51, jusqu’au 1er juillet 2020 lorsqu’il n’existe pas d’alternative. De plus ces molécules restent très longtemps dans les sols. En savoir plus :

Barbara Pompili, nommée secrétaire d’Etat à la biodiversité en février dit, je cite : "J’ai été frappée d’entendre dans l’hémicycle des remarques qui dénotent une grande méconnaissance de la situation. Que de dérision sur le scarabée pique-prune ou le crapaud calamite ! Il reste encore à mener un travail de fond pour faire prendre conscience que la biodiversité est en déclin et qu’il faut agir."

Les enjeux financiers sont d'une telle ampleur que des représentants lobbyistes auraient à disposition des bureaux dans les différents ministères ... Mme Barbara Pompili dit, je cite : "des lobbys que l’on connaît bien ont été très présents : celui de la chasse, dont les représentants donnent à l’avance aux sénateurs une grille d’amendements à voter ou à ne pas voter, celui de l’agriculture ou, du moins, de l’agriculture intensive… Les industriels de l’agrochimie ne sont pas en reste. Chacun a bien sûr le droit d’expliquer et de défendre ses positions. Mais le rôle des parlementaires est de s’extraire de ces pressions parfois très fortes pour servir l’intérêt général.

-Pourtant dans sa lettre, Stéphane Le Foll : "reconnaît la neurotoxicité, prouvée, des sept molécules de cette catégorie de pesticides qui donnent lieu à la commercialisation d’une centaine de produits aux appellations différentes, largement utilisés dans l’Union européenne"-

La boucle est bouclée. Et nous savons que la nature élimine d'elle-même les espèces qui tombent malades. (Le mal a dit en langage des oiseaux :)

Je pense que nous avons du mal à distinguer les choses. D'une part, l'approche agro-écologique souvent considérée à tort comme un retour au néolithique, du moins un retour en arrière. Et d'autre part les promesses du progrès, de la modernité, considérées d'emblée comme étant les seules solutions d'avenir.

Pendant ce temps, alors que l'agro-écologie démontre sur le terrain, sa viabilité Des filiales de Monsanto feraient déjà des expériences, tenues secrètes, pour créer des abeilles génétiquement modifiées afin de contourner le problème. En parallèle de l'option envisagée de créer des abeilles robots.

Le caractère anxiogène de la vérité déclenche des cas de conscience. Ceux-ci nous poussent en premier mouvement, au déni à la dissension ou à nous reposer en dernier ressort sur ceux qui savent mieux que nous. Pour prendre conscience de la réalité de la situation, il faut se rendre sur le terrain ou regarder des films-documentaires sérieux. lire ne suffit pas.

La communauté scientifique dit ne pouvoir agir seule. Nous pouvons remarquer le manque d'articulation entre les différents intervenants/acteurs de l'environnement.

Aperçu de la situation

1) Les scientifiques ne sont pas tous du même avis, même lorsque les faits sont là.
2) La secrétaire d’Etat à la biodiversité fustige les lobbys qui s'emparent de la situation.
3) De doctes analyses avec peu de mesures alternatives appliquées.
4) Les partis écologistes ne s'accordent pas entre eux, alors que le vert rassemble.
5) Quelques associations agissantes dans l'ombre, dans le bon sens sont peu écoutées.
7) Des Apiculteurs démunis, désemparés.
8) Des multinationales puissantes qui ont le bras long.
9) Il faut attendre d'être au bord du gouffre pour que des mesures soient prises.

Ainsi une grande quantité de citoyens se demandent s'il ne faut s'en remettre à Dieu !? Pourtant Le message des véritables responsables de cette situation, semble être : Tout est sous contrôle pas d'inquiétude à avoir...

Pourquoi nous préoccuper outre mesure ! Pourquoi agir ? Laissons faire et nous verrons bien... Oui, nous avons du mal à sortir de notre zone de confort et par tous les moyens possibles et inimaginables nous préférons passer à autre chose, très vite...

Est-ce une partie de ping-pong géante et juteuse comme un fruit ou une patate chaude jetée de mains en mains à tour de rôle ? Je perçois une dérégulation progressive de la morale et du bon sens. A l'image de celle effectuée par les autorités de régulation des marchés financiers pour la bourse...

Conclusion:
Une manière de voir, de mieux comprendre. Le chemin est long, mais tant que la vie fait partie du chemin, cela vaut le coup ...

Devenir pauvre deviendrait presque une marque de richesse...

J'ajoute cette citation d'Albert Camus :
"Le mal qui est dans le monde vient presque toujours de l'ignorance, et la bonne volonté peut faire autant de dégâts que la méchanceté, si elle n'est pas éclairée"

A suivre ...

Ps: Je regrette de n'avoir pas pu assister à la conférence-débat de fin de journée avec entre autre un député européen (Yannick Jadot) et un chercheur du CNRS (Sylvain Charlat)

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*sac de tulle : Dispositif, filet léger à mailles, afin d'améliorer l'autopollinisation passive par le vent.

Charles Martin, reporter bénévole pour Colibris Lyon
Site Internet en référence : http://associationsecol.eklablog.net/
Etat : Archivé
EssaI (Actualités), écrite par WikiCommunication
créée le 07.12.2016 à 19:18, mise à jour le 24.03.2017 à 22:53.